Lors d’une conférence à laquelle ont assisté des membres du personnel de l’Académie Lafontaine, des points intéressants sur le système d’éducation actuel ont été soulevés.
« Horizon 2035, c’est un projet qui met en lumière les changements qui sont vraiment nécessaires parce que le système d’éducation n’a pas tant changé depuis 200 ans. Si on regarde correctement, les enfants sont classés par leur âge au 30 septembre et la structure avec un enseignant en avant de la classe qui donne la connaissance existe depuis la nuit des temps. Le moule n’a jamais vraiment été cassé et là on ressent le besoin de le casser, car il ne répond plus aux besoins des enfants et de la société », explique Annie Demers, directrice des services éducatifs préscolaires et primaires.
Lors de la conférence à laquelle a assisté Mme Demers, des chercheurs présents ont fait un sondage auprès de la population étudiante, des enseignants et des employeurs pour savoir si, en général, l’école prépare bien les enfants et les adolescents au monde du travail.
« On est revenu de la conférence et on a décidé d’étendre le projet jusqu’en 2035. On a regardé plusieurs modèles à travers le monde. On veut revoir les programmes pour le primaire en se concentrant sur le développement des habiletés socioémotionnelles. Le monde change à une vitesse vertigineuse. On veut montrer à nos jeunes comment s’adapter à un monde en perpétuel changement », explique Annie Demers.
Le projet vise à laisser davantage de place à la communication orale et écrite. Il tentera également de faire des liens entre toutes les matières en donnant la chance aux élèves de résoudre de manière concrète des situations complexes en faisant appel à diverses notions.
« On essaye aussi d’éclater la structure classique d’une classe. On souhaite faire quelque chose de différent et combiner différentes notions pour amener les élèves à résoudre des situations complexes de manière concrète », ajoute Mme Demers.
En plus de vouloir revoir la structure classique de l’éducation, l’Académie Lafontaine a un désir de revoir au goût du jour plusieurs autres aspects de leurs programmes et aussi des gabarits d’évaluation.
« Je pense qu’il faut vraiment être à l’écoute de notre clientèle pour bien répondre à ses besoins, mais aussi c’est de se permettre de sortir du cadre qu’on pense contraignant, alors qu’en fait, il n’y a pas tant de contraintes que ça. Il faut simplement bien articuler notre message et savoir où on s’en va avec un plan clairement établi », conclut-elle.
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