Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides a annoncé la semaine dernière«la création d’un nouveau projet qui permet l’accès gratuit à la naloxone à tous les services de police municipaux, afin de répondre promptement aux surdoses d’opioïdes dans la région».
«Belle complicité»
En fait, dans un communiqué de presse publié par le CISSS, on souligne que «grâce à cette belle complicité entre le CISSS des Laurentides et les services de police municipaux de la région, un processus vient d’être mis en place permettant aux policiers municipaux formés d’avoir accès à la naloxone intranasale».
D’ailleurs, souligne-t-on, un tout premier accord officialisant l’accès à la naloxone au CISSS des Laurentides a été réalisé avec la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes. Et d’autres en ententes du genre devraient suivre
Ce qui réjouit le directeur de santé publique des Laurentides, le Dr Éric Goyer.
«Nous sommes extrêmement reconnaissants et contents du déroulement de ce projet ambitieux, car les besoins sur le terrain sont importants. En étant formés et équipés adéquatement, les policiers seront prêts à sauver des vies in extremis».
Tous les services de police municipaux seront sollicités au cours de l’hiver 2021, pour une rencontre avec le CISSS des Laurentides, précise-t-on.
CSA
Au CISSS, on nous dit que«rendre la naloxone accessible aux différents types d’intervenants, tels que les policiers, est une des priorités de la Direction de santé publique».
Au Centre Sida amitié, le directeur, Hugo Bissonnet (interrogé sur la question par leJournal Infos Laurentides), se garde bien de faire des vagues, mais souligne qu’il y un certain temps déjà qu’on supporte certains services de police des Laurentides en fournissant de la naxolone gratuitement et en formant les intervenants au niveau de l’administration d’urgence du médicament, en cas de surdose.
Qui plus est, le Dr Jean Robert du CSA, donne depuis quelques années des conférences sur la question (sur le Web ou en personne comme ce fut le cas il y a quelques années au campus jérômien de l’UQO).
Rarement un seul produit
En outre, pour le directeur Bissonnet, les cas de surdoses posent problème au niveau des interventions en raison de ce qui a été ingéré par l’individu impliqué.
«On retrouve rarement un seul produit(dans ce qui a été consommé; ce qu’on convient également au CISSS, «plusieurs substances circulant sur le marché noir contiennent des produits inattendus et peuvent ainsi engendrer des réactions graves» ).On parle souvent de plusieurs choses qui ont été mixées(au CSA, on est à même de la constater, puisqu’on est en mesure d’analyser les produits; et on le fait, sur demande, pour plusieurs régions du Québec).
En outre, tient à préciser Hugo Bissonnet, on doit également évaluer si la drogue a été consommée avec une boisson alcoolique ou si l’individu souffrait déjà de problèmes cardiaques. Parce que, l’intervention doit être faite en conséquence.
MOTS-CLÉS
Dr Eric Goyer
Hugo Bissonnet
CISSS des Laurentides
Centre Sida Amitié