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Affaire WE Charity:«Assez troublant», selon Rhéal Fortin

«Il s’agit de la troisième enquête du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique sur Justin Trudeau depuis octobre 2015» fait remarquer Rhéal Fortin.
Photo Claude Cormier, archives

Affaire WE Charity:«Assez troublant», selon Rhéal Fortin

Publié le 04/08/2020

«Il s’agit de la troisième enquête du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique sur Justin Trudeau depuis octobre 2015. Dans les deux cas précédents, c’est-à-dire, son séjour sur l’île privée de l’Aga Khan et dans l’affaire SNC-Lavalin, Justin Trudeau a été blâmé. On se souvient aussi amèrement de son voyage catastrophique en Inde. Il me semble que le jugement et les agissements de ce premier ministre sont plus que questionnables»évalue Rhéal Fortin.

Le député de Rivière-du-Nord, réagissait ainsi (par voie de communiqué) la semaine dernière relativement à l’affaire WE Charity(Mouvement UNIS, en français) qui implique, entre autres, des proches  du premier ministre du Canada.

Est-il nécessaire de rappeler que le Gouvernement Trudeau a confié, sans appel d’offres, la gestion du programme de bourse canadienne pour le bénévolat étudiant de plus de 900 millions de dollars à l’organisme WE Charityde Toronto qui aurait reçu, pour ce faire, quelque 19,5 M$.

Se retirer

Qui plus est, au cours des cinq dernières années, la mère (Margaret) et le frère (Alexandre) de Justin Trudeau ont reçu de cette même organisation près de 300 000 $ à titre d’honoraires pour leurs participations à des conférences. De plus, Sophie Grégoire, la conjointe de Justin Trudeau, a assumé un rôle d’ambassadrice de l’organisme.

«Assez troublant»considère Rhéal Fortin qui, comme son chef, Yves-François Blanchet, demande à Justin Trudeau de se retirer temporairement de ses fonctions de premier ministre.

«La nature des allégations, l’importance des sommes, l’apparence grossière de conflit d’intérêts, la possibilité qu’il y ait éventuellement des enquêtes à caractère criminel dans ce dossier font qu’il est impossible que le premier ministre continue à exercer sa fonction. Le contexte ne permet pas une demande de démission: nous sommes en pleine pandémie. Les affaires de l’État doivent continuer à être gérées de façon responsable. Je pense en conséquence que le premier ministre du Canada doit, de façon temporaire, se retirer et confier les rênes de l’État à la vice-première ministre, à laquelle nous offrons notre collaboration le cas échéant»note M.Blanchet.

 

 

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