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Agrandissement du site de Waste Management: des audiences publiques tenues à Saint-Jérôme

Les gens du BAPE siègeront de nouveau à compter du 11 février concernant l’agrandissement du site d’enfouissement de Sainte-Sophie.

Agrandissement du site de Waste Management: des audiences publiques tenues à Saint-Jérôme

Publié le 09/01/2020

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tiendra des audiences publiques les 14 et 15 janvier prochain concernant le projet d’agrandissement du site d’enfouissement Waste Management à Sainte-Sophie.
La partie «information» de ces audiences se tiendra à la Salle Laviolette (685 rue Laviolette) de Saint-Jérôme à compter de 19h00 le 14 janvier et se poursuivra le lendemain à partir de 13 h 30 et en soirée à 19 h.
Après quoi suivra la portion « opinions et mémoires» le 11 février 2020 à 19 h.
«C’est donc un rendez-vous pour les jeunes et celles et ceux qui sont préoccupés par ce projet et qui ne veulent pas laisser cet héritage aux prochaines générations» opine Normand L. Beaudet de la Coalition Alerte à l’enfouissement Rivière-du-Nord.
«Une des plus importantes poubelles»
D’ailleurs, les dirigeants de la coalition sont d’avis que la MRC de la Rivière-du-Nord est «candidate à devenir l’une des plus importantes poubelles en Amérique du Nord ?» si la demande, dans sa forme actuelle (l’enfouissement de 18 millions de tonnes entre 2022 et 2040) Waste Management reçoit l’aval des autorités gouvernementales.
«Ce dépotoir cumule des déchets de toute nature depuis 1964 et, avec cette demande actuelle du promoteur privé, cela en ferait l’un des plus importants du Canada et des États-Unis réunis» avancent les gens de la coalition.
Qui plus est, selon eux, «ces 18 millions de tonnes s’ajouteraient aux quelques dizaines de millions de tonnes de déchets accumulés depuis 1964 dont l’impact de contamination des eaux souterraines nous semble particulièrement sous-estimé (…) Outre la contamination par le lixiviat (soupe corrosive indéfinissable), outre la partie des 51,25 ha (équivalant à près de 100 terrains de football !) de l’agrandissement qui affecteraient milieux humides et boisés, il y a la préoccupation des tonnes de gaz à effet de serre (GES) émis par les quelque 400 camions qui, chaque jour, vont et reviennent de ce lieu d’enfouissement».
Des saules
Notons tout de même, concernant le lixiviat, que les autorités de Waste Management à Sainte-Sophie dévoilaient en septembre dernier un projet par lequel on traite les eaux usées du site par l’utilisation de saules.
Dans les faits, près de 160 000 saules ont déjà été plantés sur neuf hectares des secteurs fermés du site d’enfouissement, dont 13 % font partie du projet PhytoVaLix.
Sans trop se perdre dans les explications scientifiques, soulignons que les phytotechnologies sont des solutions technologiques qui utilisent les végétaux pour générer des solutions environnementales. Les eaux usées (lixiviat ou eaux de lixiviation) sont issues de la percolation des précipitations à travers les matières résiduelles en décomposition. Cette eau, principalement chargée de matière organique, est recueillie par un système de captage aménagé dans le fond des cellules d’enfouissement étanches, avant d’être traitée.
Le projet PhytoVaLix (phytotraitement et valorisation de lixiviat) représente une toute nouvelle alternative pour le traitement du lixiviat par biofiltration grâce à la plantation de saules à croissance rapide. Ce procédé, développé par Ramea phytotechnologies en collaboration avec l’Institut de recherche en biologie végétale et Polytechnique Montréal, permet de valoriser les nutriments du lixiviat et d’en réduire le volume.
Les saules absorbent ces nutriments et la presque totalité des eaux usées appliquées. Ils sont ainsi valorisés par la fabrication de bioproduits.
Le projet
On peut en connaître davantage sur le projet au (https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/dossiers/projet-agrandissement-lieu-enfouissement-technique-sainte-sophie/)