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Au coin de ma rue maintenant à Sainte-Sophie

Photo : Marie Pier Lafleur –

Elisa Baldet, directrice générale d’Au coin de MA rue ; Danielle Léger, directrice de l’école Jean-Moreau ; Dr Anne Gosselin-Brisson, médecin de famille et directrice clinique à Au coin de MA rue ; M. Patrick Charrette, vice-président du conseil d’administration d’Au coin de MA rue ; M. Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie ; M. Michel Maurice, conseiller municipal.

Au coin de ma rue maintenant à Sainte-Sophie

Publié le 18/04/2025

L’organisme à but non lucratif Au coin de MA rue, Centre de pédiatrie sociale en communauté Rivière-du-Nord, situé à Saint-Jérôme, a déployé ses ailes le 8 avril dernier pour inaugurer un point de service médico-social à l’école Jean‐Moreau, de Sainte-Sophie.

L’événement a réuni Danielle Léger, directrice de l’école Jean-Moreau, Elisa Baldet, directrice générale de l’organisme, Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie, ainsi que l’équipe de pédiatrie sociale.

L’organisme a pour mission de soigner et d’outiller les enfants les plus fragilisés de la communauté, en raison d’un contexte de vie difficile. Le centre offre des soins et des services permettant aux enfants de grandir en santé et de se développer pleinement, comme tous les enfants. L’équipe suit actuellement plus de 260 enfants et leurs familles dans la MRC de La Rivière-du-Nord. L’ajout de ce point de service local, comme projet-pilote à Sainte-Sophie, s’inscrit dans une volonté de se rapprocher des enfants et des familles de la municipalité, dont les besoins sont importants.

Elisa Baldet explique que l’organisme travaille main dans la main avec plusieurs partenaires du territoire, tels que le CISSS des Laurentides, le collectif 0-25 ans, les écoles locales ainsi que plusieurs autres organismes.

« On ne serait pas aussi forts qu’on l’est aujourd’hui si on ne travaillait pas en collaboration avec tout le monde sur le territoire. » — Elisa Baldet

Les besoins sont criants : sur le territoire, plus de 15 000 personnes vivent avec de faibles revenus, dont entre 40 et 50 % des enfants sont à risque de connaître des problèmes de développement, rappelle Mme Baldet.

Selon le CISSS des Laurentides, la MRC de La Rivière-du-Nord se classe au 5e rang sur huit MRC dans la région pour la proportion moyenne de personnes vivant sous la mesure de faible revenu (11 %), ce qui représente 15 135 personnes. En mars 2022, 2 208 personnes, dont près du quart étaient des enfants (23 %), ont bénéficié de l’aide alimentaire des organismes de la MRC.

Mme Baldet ajoute que si on ne peut pas pallier ces difficultés dès la petite enfance, les conséquences se feront sentir tout au long de la vie, tant au niveau scolaire que social et professionnel. L’objectif est donc d’agir le plus tôt possible pour permettre aux enfants de grandir en santé, et aux familles les plus vulnérables de s’en sortir.

« On a décidé de s’engager avec l’école Jean‐Moreau parce que la direction travaille un peu comme nous avec ses enfants. Madame Léger, le midi, mange avec des cocos dans son bureau pour leur faire passer le temps comme il faut. Elle prend beaucoup de temps pour les enfants. On a eu des réunions, et les enfants de la cour de récréation tapaient à sa fenêtre pour lui dire bonjour. Ça, c’est bon signe. Une directrice très proche de ses élèves, ça nous ressemble beaucoup. » — Elisa Baldet

Danielle Léger rapporte que lorsque l’école a été approchée, l’équipe a immédiatement répondu présente, convaincue que ce rapprochement avec les familles et les élèves était un grand plus.

« On est très heureux de faire partie de cette belle aventure, en espérant qu’elle se poursuive, parce que c’est mon souhait le plus cher. Et je pense que c’est un bel exemple, en fait, de l’ouverture de l’école sur la communauté. » — Danielle Léger

Pour la Dre Anne Gosselin-Brisson, membre de l’équipe médicale, l’accès direct aux écoles et aux intervenants est un atout précieux.

« On a tendance à voir les comportements de nos petits tannants ou de nos trop effacés négativement. Mais en les connaissant, en comprenant leur milieu et en intervenant sur les stress toxiques, on favorise leur développement. On les aide à grandir, à bien se développer, au lieu de leur donner des pilules pour les calmer. » — Dre Anne Gosselin-Brisson

Le maire de Sainte-Sophie, Guy Lamothe, se souvenait avoir assisté, trois ans plus tôt, à l’inauguration du projet à Saint-Jérôme, avec l’espoir de le voir naître un jour chez lui.

« De voir ça ici à Sainte-Sophie, moi, je le considère comme un coffre à outils pour la communauté, qu’on va pouvoir distribuer aux parents. J’espère que ça va durer longtemps. On peut juste applaudir ça. Je suis vraiment fier de vous. » — Guy Lamothe