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Budget du ministre Leitão: électoraliste pour les uns, prometteur pour les autres…

Le ministre Carlos Leitão au moment de la présentation de son budget.

Budget du ministre Leitão: électoraliste pour les uns, prometteur pour les autres…

Publié le 04/04/2018

Comme c’est généralement le cas, les avis sont partagés au sujet du budget déposé par le ministre des Finances du Québec, Carlos J. Leitão, mardi dernier.

Pour un,le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances et député de Rousseau, Nicolas Marceau, n’hésite pas à pourfendre ce qui a été présenté.

«Ce budget est électoraliste non seulement à cause des bonbons qui s’y retrouvent, mais aussi parce que les libéraux n’ont pas hésité à replonger le Québec en situation de déficits, puis d’austérité! Ils nous promettent la reprise du cycle libéral, mais avec des services affaiblis dès le départ. Jamais un tel budget ne pourrait être déposé l’an prochain. C’est un budget électoraliste, et la vérificatrice générale nous confirmera qu’il n’est pas soutenable à long terme. C’est un geste désespéré des libéraux pour conserver le pouvoir. Nous comprenons mieux pourquoi Philippe Couillard est allé piger dans le Fonds des générations: c’est pour cacher les déficits dans lesquels il a choisi de plonger le Québec. Seul le Parti québécois s’engage à briser ce cycle dévastateur»,d’analyser M. Marceau.

Besoins des citoyens

Pour sa part, le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, parle d’un «bon budget qui répond à de nombreux besoins des citoyens»,notamment en regard des «réinvestissements en santé et éducation principalement».

«Je suis satisfait du rôle central de la mobilité dans ce budget. Il va juste falloir s’assurer que tous les sommes ne soient pas uniquement investies à Montréal et Québec. C’est notre rôle de prendre notre place et d’imposer nos projets… Je note un premier pas positif quant aux partages des revenus de la légalisation du cannabis. Nous devrons aller plus loin, mais c’est un signal de départ intéressant… Il y a confirmation de la baisse de la taxe scolaire pour les Jéromiens. C’est la meilleure nouvelle pour la compétitivité de l’économie de Saint-Jérôme. De l’argent neuf dans la poche des Jérômiens. Le gouvernement met fin à une iniquité majeure pour notre ville… Il y a une ouverture intéressante quant à la mobilité sur la Rive-Nord (la 19 et la voie réservée sur la 15)… On y trouve de belles perspectives pour le développement économique régional»,a dit en substance M. Maher lorsqu’interrogé par Infos Laurentides.

De concert avec le député

Par ailleurs, il n’y a rien de concret dans le budget déposé la semaine dernière concernant le nécessaire projet d’améliorations des installations de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme.

Les députés péquistes Marc Bourcier (Saint-Jérôme) et Sylvain Pagé (Labelle) disent l’avoir constaté et avoir aussitôt interpellé le ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette.

«Il nous a affirmé que le Grand Projet du CISSS était toujours au haut de la liste et qu’il devrait faire connaître ses intentions dans un avenir rapproché. Nous continuerons évidemment de talonner le ministre afin que notre population puisse obtenir des soins de santé de qualité dans des conditions salubres, efficaces et adéquates»,promettent les deux députés.

Stéphane Maher qui a clairement réclamé récemment (au cours d’une entrevue accordée à Infos Laurentides) les fonds nécessaires pour aller de l’avant dans ce dossier parle de «l’importance de travailler avec le député Marc Bourcier».

«Je peux lui fournir, s’il le désire, l’ensemble des résolutions des Laurentides à ce sujet. Je suis disponible pour aider M. Bourcier…»,de dire le maire.

De plus, le premier magistrat jérômien entend, dit-il, faire les représentations nécessaires pour «aller chercher l’argent»pour les projets de grande bibliothèque, soccerplex et tennis intérieur.

Manque à gagner de 7,5 M$

Par ailleurs, Stéphane Maher se dit déçu de constater que le gouvernement ne prévoit pas payer la totalité de ses taxes foncières (en lieu de taxes) pour les bâtiments qui se trouvent sur le territoire jérômien.

«C’est 7,5 M$ par année dont sont privés les Jérômiens»,note-t-il.

Les propos du maire Maher à ce sujet trouvent écho dans ceux des dirigeants de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) pour qui «par équité envers les contribuables fonciers et afin que les municipalités aient la capacité financière d’offrir des services de qualité, il demeure impératif que Québec paie la totalité de ses taxes foncières. Les compensations tenant lieu de taxes ne couvrent que les trois quarts des sommes dues aux municipalités par le gouvernement».