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C’est son cas depuis 40 ans : « On peut tous faire une différence… »  -Tommy Kulczyk

Tommy Kulczyk à l’époque de son implication au conseil municipal de Saint-Jérôme.

C’est son cas depuis 40 ans : « On peut tous faire une différence… »  -Tommy Kulczyk

Publié le 12/05/2022

Tommy Kulczyk a reçu plusieurs offres de partis politiques sur la scène provinciale. C’est plutôt sur le plan municipal à Saint-Jérôme, qu’il fera le saut en 2009.

« J’ai toujours pensé qu’une vie n’est jamais pleinement vécue sans le don de soi et qu’on peut tous faire une différence. L’idée (première), c’est de faire en sorte que ta famille ne manque de rien, mais on peut toujours donner du temps » lance Tommy Kulczyk, au cours d’une conversation téléphonique avec le Journal Infos Laurentides, jeudi dernier.

Et croyez bien que l’actuel président et chef de la direction du Club des petits déjeuners (une nomination qui date du mois dernier) sait très bien de quoi il parle; lui qui s’est notamment fait connaître à titre de président de Jeunesse au soleil, pendant 34 ans.   

Dans ces fonctions, il fera d’ailleurs beaucoup, de concert avec les intervenants du milieu, contre la pauvreté et l’exclusion sociale, en plus d’œuvrer dans le contexte d’enfants disparus.

« Apportez votre vingt »    

D’ailleurs, de ses actions à Jeunesse au soleil, il raconte cette anecdote impliquant Joël Le Bigot alors l’animateur le plus en vue à Radio-Canada qui lui propose de diffuser une émission intitulée « Apportez votre vingt » qui implique que les gens souscrivent 20 $ etconvainquent deux amis de faire de même. « On avait amassé 95 000 $ un peu avant le temps des Fêtes » souligne M.Kulczyk qui sera également approché par la suite par le président de CBC qui souhaitait répéter une initiative du genre.

« C’était la première fois qu’un média s’impliquait dans une collecte du temps des Fêtes ».

Ça donnera naissance, après quelques années, à la Guignolée des médias, dans la formule qu’on lui connaît aujourd’hui.

Conseiller à Saint-Jérôme

On s’en doute bien, en raison de son implication communautaire et du rôle de visibilité qu’il accepte d’emblée de jouer pour la cause, Tommy Kulczyk a reçu plusieurs offres de partis politiques sur la scène provinciale. C’est plutôt sur le plan municipal à Saint-Jérôme, qu’il fera le saut en 2009 au sein de l’Équipe Marc Gascon-Alliance des citoyens, non sans s’être posé deux questions fondamentales à ses yeux (Est-ce je vais être utile ? Est-ce que je vais faire une différence dans la vie des gens ?) et avec la prémisse que « je n’ai pas l’intention de changer mes valeurs. C’est non-négociable ».

Il sera président de la Commission des sports et loisirs et tiendra une vaste consultation qui mènera à l’adoption de la première Politique de sport et loisir de la Ville de Saint-Jérôme.

Un an et demi après le début de son mandat, il sera le premier de sept conseillers à quitter l’équipe du maire Gascon pour siéger comme indépendant.

« Je n’étais pas confortable » avec certaines façons de faire, note-t-il. 

N’empêche que « je suis fier du travail qu’on a fait, toujours honnête et dans le respect des citoyens qu’on était là pour servir (…) On avait un travail à faire et on le faisait avec conviction, avec tout le respect qu’on devait avoir pour les gens qui avaient pris le temps d’aller mettre un X à côté de notre nom (au moment de l’élection). J’ai adoré mon expérience ».

Commissaire à l’enfance

Au terme de son mandat de conseiller à Saint-Jérôme, Tommy Kulczyk n’aura pas l’occasion de donner suite à des sollicitations de citoyens qui auraient souhaité qu’il brigue la mairie de Saint-Jérôme, préférant (on le comprendra) s’occuper de sa mère malade.

Plus tard, il recevra un appel du maire de Montréal de l’époque, Denis Coderre, qui souhaitait mettre en place la première Politique de l’enfance à Montréal et lui offrait le poste de Commissaire à l’enfance qu’il a occupé de 2016 à 2019.

« Je pense qu’on a fait un bon travail. Je savais que je ne resterais pas plus que trois ou quatre ans. Je suis habitué de prendre une décision le matin et de voir le résultat le soir. Le processus décisionnel est toujours plus long dans une ville. C’est compréhensible (en raison des contraintes)».

Club des petits déjeuners

Puis, il y a trois ans, Tommy Kulczyk reçoit une fois de plus un appel, cette fois-ci de membres du conseil d’administration du Club des petits déjeuners pour lui offrir le poste de directeur général de l’indispensable organisation du président-fondateur Daniel Germain (en 1994) que M.Kulczyk connaissait déjà pour avoir collaboré avec lui.

Il accepte avec plaisir un poste qui est dans la continuité de ce à quoi il se dévoue depuis 40 ans.

« Ce sont des gens passionnés et extraordinaires » dit-il au sujet de l’équipe du Club des petits déjeuners qui permet quotidiennement à quelque 513 000 enfants de commencer la journée avec un ventre plein.

« (Il faut) s’assurer que ces enfants-là aient une chance égale de développer leur plein potentiel en leur donnant des saines habitudes de vie (…) On dit souvent que les enfants c’est le futur. Les enfants c’est le présent. Il faut en prendre soin maintenant, parce qu’ils vont être là demain pour prendre soin de nous ».

Une politique

Justement, parlant d’avenir, celui dont l’implication communautaire lui a valu, tour à tour, le Prix Claude- Beaulieu, la Médaille de l’Assemblée nationale et la Médaille du jubilé de la reine, a encore présent à l’esprit le projet de mettre en place une politique de nutrition scolaire. 

Gageons qu’il y parviendra.