Depuis plus de quatre ans, les dirigeants de la Coalition santé Laurentides ont multiplié les voyages, additionné les rencontres et inondé les décideurs de documents démontrant l’urgence d’agir dans l’immédiat.
« Nous sommes sous-financés avec un 800 millions $ pour desservir trois hôpitaux d’importance, alors que ce montant devrait être triplé pour répondre à la demande grandissante », déplore Marc L’Heureux, président de la CSL.
Homme patient, M. L’Heureux préfère garder espoir que de peser sur le bouton panique. « Nos demandes semblent répétitives, mais nous avons une écoute du gouvernement. Il ne manque que l’action. Il ne faut pas baisser les bras et garder le cap ensemble ».
Malgré que la patience soit une de ses vertus, M. L’Heureux réclame une action concrète des caquistes d’ici le 30 novembre.
« La CSL demande au ministre de la Santé, M. Christian Dubé, un engagement formel pour la mise en place d’un projet pilote dans les Laurentides, en marge du projet de loi no 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Afin de pallier les nombreux départs de médecins de famille vers le privé et plusieurs autres pour la retraite, la CSL exige d’obtenir un minimum de 30 plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) supplémentaires d’ici le 31 mars 2024, en complément aux 42 déjà annoncés récemment par le gouvernement du Québec. Considérant le déficit historique des Laurentides concernant la médecine familiale et les 115 266 citoyens (en date du 15 octobre 2023) en attente d’un médecin dans la région, un minimum de 100 médecins de famille supplémentaires, en plus de ceux déjà annoncés, sera nécessaire d’ici 2025 pour répondre aux besoins. Nous sommes disposés à rencontrer M. Dubé d’ici la fin novembre pour en discuter avec lui. »
Le président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL), Scott Pearce, exprime aussi son inquiétude : Il joint sa voix à celle de la CSL, et demande au gouvernement du Québec d’agir maintenant dans la région, en donnant immédiatement au CISSS des Laurentides les moyens financiers et administratifs pour agir de façon urgente dans les six hôpitaux.
« Les problèmes continuent de s’accumuler pour notre région dans le réseau public. Nous sommes seulement en novembre et déjà, nos urgences débordent depuis le début octobre. Les taux d’occupation sont astronomiques depuis la fin de septembre. À ce stade-ci, nous sommes encore et toujours parmi les pires régions du Québec ».
Uniquement depuis les derniers mois, la CSL a intensifié ses démarches avec d’importantes rencontres avec des personnalités influentes telles que le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins, Vincent Marissal, critique de Québec Solidaire en santé, et le député Joël Arseneau, critique en matière de santé pour le Parti Québécois. Ces échanges ont mis en évidence l’urgence d’actions concrètes pour remédier aux lacunes du système de santé dans les Laurentides.
Avec la croissance démographique exponentielle, le temps est compté, et la CSL demeure déterminée à faire de la santé des Laurentides une priorité nationale.
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Coalition Santé Laurentides