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Commission scolaire de la Rivière-du-Nord: quelque 91 % du personnel de soutien victime de violence

«Les résultats de ce sondage démontrent que la situation est encore plus grave et sérieuse que ce que l’on percevait», note Brigitte Beaudry.

Commission scolaire de la Rivière-du-Nord: quelque 91 % du personnel de soutien victime de violence

Publié le 21/11/2018

Au cours de l’année 2017-2018, pas moins de 91 % des membres du personnel de soutien à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord ont subi de la violence au travail.

C’est ce qui ressort d’une étude menée auprès d’eux par la firme Ad hoc recherche, en collaboration avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et le Syndicat du personnel de soutien en éducation de la Rivière-du-Nord (SPSERN-CSQ).

Élèves et parents

Donnée inquiétante s’il en est une, 93 % du personnel victime de violence identifie les élèves comme la source principale ou l’une des sources des incidents subis.

Qui s’en étonnera, les parents sont la deuxième source de violence la plus fréquente avec un peu plus du tiers des victimes (36 %)!

De plus, l’étude rapporte que parmi celles et ceux qui ont été victimes de violence, plus de la moitié (63 %) a au moins subi deux actes distincts, l’une de nature physique (coups, se faire lancer des objets, égratignures et bousculades) et l’autre de nature autre que physique (cris, propos injurieux, intimidation, menaces et blasphèmes).

Soulignons que 60 répondants ont participé au sondage, qui a été réalisé entre le 6 juin et le 12 juillet 2018. La marge d’erreur maximale associée à l’enquête est de 12,7 % à un niveau de confiance de 95 %.

Urgence d’agir

«Ces données parlent fort et nécessitent que des actions soient rapidement entreprises dans nos écoles et nos établissements scolaires pour corriger la situation. Il est évident qu’une telle situation ne peut pas être tolérée plus longtemps, car il en va de la sécurité et de la santé du personnel de soutien scolaire», commente Brigitte Beaudry, présidente de la SPSERN-CSQ, pour qui «les résultats de ce sondage démontrent que la situation est encore plus grave et sérieuse que ce que l’on percevait».

Coupes et compressions

Bien plus, selon Mme Beaudry, il ne faut pas chercher bien loin pour trouver une part importante des causes de cette violence.

«Plusieurs raisons peuvent expliquer ce déferlement de violence dans nos écoles et établissements, parmi lesquelles nous ne pouvons ignorer les sévères coupes et compressions qui ont été imposées et qui ont particulièrement affecté le personnel de soutien scolaire», évalue-t-elle.

«C’est clair que lorsqu’il y a moins de personnel pour assurer les services directs aux élèves, les conditions ne sont pas idéales pour assurer un travail harmonieux. De même, l’absence de ratios dans les services de garde tout comme le manque de locaux sont d’autres facteurs qui peuvent expliquer un certain climat malsain qui règne parfois», ajoute la présidente de la SPSERN-CSQ.