On avait senti venir la chose: les cas de COVID-19 ont explosé la semaine dernière dans la portion sud de la région des Laurentides.
C’est ce que reflète le bilan publié par le CISSS des Laurentides au 15 avril dernier.
Près d’une centaine
Bien entendu, on ne s’étonne pas que Saint-Jérôme, la ville la plus populeuse des Laurentides, affiche le plus de cas au cumulatif à 2 630 (2 542 au 8 avril), mais il y a sans doute lieu de s’inquiéter que le nombre de cas actifs soit passé de 58 (au 8 avril) à 97, en date de jeudi dernier.
De plus, sans grande surprise, Blainville a passé les 2 000 cas (au cumulatif), pour en enregistrer 2 019.  Viennent ensuite Mirabel avec 1 815, Saint-Eustache avec 1 732, Sainte-Thérèse avec 1 131 et Boisbriand à 1 052.
Thérèse-de Blainville 
Selon les statistiques enregistrées jeudi dernier, la MRC Thérèse-de Blainville présente toujours, et de loin, le plus grand nombre de cas avec 6 041.
Suivent la MRC de la Rivière-du-Nord à 4 065, la MRC de Deux-Montagnes à 3 304 et la MRC de Mirabel (une ville, une MRC) à 1 815.
Cas actifs 
En regard des cas actifs, derrière Saint-Jérôme à 97, on retrouve Mirabel à 56 (plus du double des 23 enregistrés au 8 avril), Blainville et Sainte-Thérèse à 39 chacune, Saint-Eustache à 35 et Boisbriand à 26.
Par ailleurs, alors que l’écart était de 50 au 8 avril, il s’est grandement amoindri entre la MRC Thérèse-de-Blainville (166) et la MRC de la Rivière-du-Nord (145). Large différence pour les deux MRC en question, comparé à leurs voisines, MRC de Deux-Montagnes (66) et MRC de Mirabel (56).
Notons, tout de même que la concentration de la population joue un rôle important dans le bilan.
MRC de la Rivière-du-Nord 
En outre, la logique du ratio population-nombre de cas continue à être respectée au sein de la MRC de la Rivière-du-Nord.
Ainsi, les 97 cas actifs à Saint-Jérôme représentent 66 % des 145 cas répertoriés.
Saint-Colomban et Sainte-Sophie présentent une fois de plus un bilan similaire avec respectivement 16 et 15 cas actifs et (toujours respectivement) 488 et 486 cas cumulés depuis un peu plus d’un an.
Saint-Hippolyte avec 208 cas au total et 10 cas actifs et Prévost avec 253 et 7 cas actifs complètent le tableau.

Après des années de confrontation en cour, on voit poindre une lueur de dénouement dans le dossier du site de l’ancien club de golf Bonniebrook à Saint-Colomban.
La chose étant qu’une portion du site pourrait être développée à des fins d’habitation.
En assemblée publique mardisoir dernier, les élus de Saint-Colomban ont décidé de donner un avis de motion et adopter un premier projet de règlement, visant à procéder à une modification au règlement de zonage 3001.
Ouverture
La chose était prévisible.
On se rappellera que dans son édition du 24 mars dernier, le Journal Infos Laurentides citait le maire Xavier-Antoine Lalande qui disait, en assemblée publique le 9 mars dernier, que «  je dois vous informer que M.Gareau (Gilles)s’est inscrit au registre des lobbyistes dernièrement. La raison de son inscription repose sur le fait de demander un changement de zonage, concernant une zone habitation. De faire passer son zonage C4 (récréotouristique) pour zone habitation.Nous attendons les dépôts de documents nécessaires de la part de M.Gareau pour ensuite permettre au conseil municipal d’étudier la possibilité et les possibilités d’étudier ce changement pour l’avenir de Saint-Colomban ».
Interrogé quelques jours plus tard par le Journal, Gilles Gareau confirmait qu’effectivement il s’était inscrit au registre en question « à sa (le maire) demande».Car, notait-il, à ce moment, il aurait eu des échanges avec les autorités colombanoises. « Il(le maire) m’a dit : on ne peut pas continuer à se parler si vous n’êtes pas enregistrés au registre, mon urbaniste et moi. On s’est(donc) enregistré pour continuer les conversations»disait, alors, M.Gareau.
On peut donc comprendre qu’il y avait des intentions de part et d’autre.
Nouvelles dimensions
Pour revenir aux décisions prises le 13 avril dernier, comme le soulignent les autorités dans un communiqué de presse émis après ladite assemblée, « ceci vise à revoir les frontières des zones récréative (C3-093) et habitation (H1-161) afin d’agrandir les limites de cette dernière. Bien que cela permette l’usage habitation, tout nouveau projet doit respecter l’orientation 10 qui est l’une des orientations gouvernementales en matière d’aménagement pour le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal qui touchent principalement chacune des Municipalités régionales de Comté (MRC) périmétropolitaines, dont fait partie la MRC de La Rivière-du-Nord». 
En ce sens, une des dispositions de la règlementation de Saint-Colomban exige, à l’extérieur du périmètre urbain, lors de la construction de nouvelles rues, des lots d’une superficie minimale de 40 000 m2 contrairement à 4 000 m2, et ce, jusqu’en 2035 .
Gagnant-gagnant 
Aux yeux des membres du conseil municipal de Saint-Colomban, une telle démarche se veut profitable tant pour Gilles Gareau que pour la ville.
Rappelons qu’après avoir pris la décision, en avril 2019, de fermer définitivement le club de golf, M.Gareau planifiait d’implanter sur le site un projet récréotouristique, comportant, notamment, un terrain de camping de quelque 560 espaces.
Décision qui a eu un impact ou non sur la chose, les autorités colombanoises soulignent, dans le communiqué de presse de la semaine dernière qu’ainsi donc, « basé sur le principe de gagnant-gagnant, le Conseil entend proposer une solution mitoyenne qui vise la conservation des espaces récréotouristiques à plus grande valeur ornementale tout en permettant un élargissement du zonage habitation dans la zone visée». 
Et le maire Xavier-Antoine Lalande de commenter:
« Ce que nous proposons ici comme changement est le résultat d’une démarche inclusive d’écoute de toutes les parties en fonction des lois actuelles. Nous sommes sensibles aux craintes citoyennes que pourrait créer un usage récréatif intensif tout en étant ouvert à étudier différentes propositions d’occupation à usage résidentielle qui respecteraient nos règlements ».
Consultation 
Notons que la population a le pouvoir de faire connaître son opinion sur le dossier.
En ce sens, il a été convenu qu’une consultation écrite relativement au projet de règlement s’est amorcée mercredi dernier ( 14 avril) et se poursuivra jusqu’au 29 avril.
La formule de consultation écrite est nécessaire de façon à se conformer aux règles sanitaires en vigueur en raison de la COVID-19 et remplace, de ce fait, celle des assemblées publiques de consultation qui se tiennent en temps normal.
Pour plus d’informations, consultez la section avis public du site web de la Ville (https://st-colomban.qc.ca)
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Photo Mychel Lapointe
« Ce que nous proposons ici comme changement est le résultat d’une démarche inclusive d’écoute de toutes les parties en fonction des lois actuelles » a exprimé le maire Xavier-Antoine Lalande que l’on voit ici lors d’une assemblée publique concernant le Bonniebrook, un samedi matin de février 2018.
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Site du Bonniebrook: une modification au zonage est envisagée

MATHIEU LOCAS
Il y a trois types de personnes dans la vie. Celles qui sont dans le train, celles qui le regardent passer et celles qui ne savent pas qu’il passe.
Cette expression me suit depuis une trentaine d’années. Elle s’applique à la campagne électorale à Saint-Jérôme. Le parti Avenir Saint-Jérôme  (toujours pas enregistré au DGEQ au moment d’écrire ces lignes) roule à plein régime. Le parti au pouvoir, lui, semble oublier le rendez-vous électoral.
Faut dire que la perte de deux chefs en moins de quatre mois a de quoi mettre de l’eau dans le gaz. Pendant que Marc Bourcier a terminé son recrutement, Vision Saint-Jérôme continue à faire des téléphones.
Comme candidat à la mairie pour Vision, c’est le néant. Janice Bélair-Rolland a beau en avoir surpris plusieurs en défendant avec aplomb le dossier Lion, lors du premier balado d’Infos Laurentides, elle semble vouloir retourner dans son quartier. Chantal Lambert serait prête à porter le flambeau. Mais la discrétion demeure sa principale qualité démontrée à la population depuis que les séances sont disponibles sur le Web. A part dire : Chantal Lambert, j’en fais la proposition»et lire des commentaires déjà scriptés, elle est effacée.
De son côté, Marc Bourcier a pris une solide avance sur le déploiement d’effectifs. Plus de la moitié de ses candidats sont connus.
J’étais absent à sa conférence de presse de la semaine dernière où il en a présenté quatre. À lire le dossier de presse, je vous confirme que le travail de communication a été resserré. L’expérience de Jacques Laplante en communication se fait sentir.
Je lui avais d’ailleurs piqué une jasette après la présentation des premiers candidats Dominique Boyer et Ronald Raymond en mars. Certains m’avaient trouvé un peu agressif et je voulais préciser que ma façon de travailler était la même avec tous les intervenants.
J’ai aussi rappelé à Jacques que les nombreuses campagnes électorales m’ont en quelque sorte vacciné contre les phrases creuses. Et Dominique Boyer s’était distingué en ce sens.
-Monsieur Boyer, qu’avez-vous à reprocher à votre adversaire Éric Bak?
Il a répondu qu’il ne voulait pas critiquer et avoir une approche positive. Presqu’au même moment sur les médias sociaux, Ronald Raymond ne se gênait pas pour sortir la varlope sur Mylène Laframboise. Un peu contradictoire.
La seconde était :
-Monsieur Boyer, vous avez parlé de saine gestion des finances publiques, vous voulez dire quoi?
«Je vais passer la parole à monsieur Bourcier»
-Pantoute!! Vous l’avez dit, alors répondez!
Parlant de Marc Bourcier, il a promis que les publicités municipales seront réparties de manière équitable entre tous les médias locaux, électroniques et papier. 
On évite ainsi les commandes faites à partir du cabinet du maire mais on entre dans une zone glissante. Glissante parce qu’on passe par-dessus la tête de la direction des communications qui a des stratégies établies selon ses besoins.  Benoit Beaulieu avait fait le même genre de demande l’automne dernier et ça n’avait pas passé le test dans l’administration. Certains, dont le conseiller François Poirier, invoquent même le terme ingérence.
Pour revenir à Marc Bourcier, je lui ai posé les mêmes questions que j’avais déjà posées à un fonctionnaire.
-Qu’est-ce qu’un média local?
-Doit-il avoir son siège social à Saint-Jérôme?
-Doit-il payer une taxe d’affaires à Saint-Jérôme?
-Le Journal de Montréalpourrait-il recevoir une subvention?
-Si je démissionne d’Infos Laurentides et que je lance un journal Web et un balado, appelés Primeurs Saint-Jérôme, en direct de mon comptoir de cuisine à Gatineau, vais-je recevoir de l’argent?
Marc Bourcier n’avait pas de réponses et a promis de s’asseoir avec les médias pour définir ça. Un exercice qui risque d’être ardu.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

COVID-19: près d’une centaine de cas actifs à Saint-Jérôme