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Crise au sein du gouvernement Trudeau : déficits records et démission

Photo courtoisie –

Jean-Denis Garon (Mirabel), Louise Chabot (Thérèse-De Blainville) et Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles).

Crise au sein du gouvernement Trudeau : déficits records et démission

Publié le 18/12/2024

La démission de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, a marqué une journée de bouleversements politiques alors que l’énoncé économique 2024 confirme des déficits fédéraux records.

Les députés bloquistes des Basses-Laurentides — Louise Chabot (Thérèse-De Blainville), Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles) et Jean-Denis Garon (Mirabel) — dénoncent la situation et appellent à un renouvellement du mandat gouvernemental.

Selon l’énoncé économique, le déficit fédéral atteint 48,3 G$ pour l’année en cours, dépassant de 8 G$ les prévisions initiales, et pourrait encore s’alourdir d’ici la fin de l’exercice financier. Ce déficit atteignait 61,9 G$ l’an dernier, incluant des fonds non récupérés liés à la pandémie.

« Tout ce que les Québécois retiendront de cet exercice, ce sont les déficits historiques entraînés par les bonbons électoralistes qui divisent les libéraux et qui ont mené la ministre Chrystia Freeland à démissionner. Après le départ de huit ministres et la mutinerie de dizaines de députés libéraux, Justin Trudeau a perdu la confiance de ses troupes. Il n’a plus la légitimité pour gouverner sans se faire confier un nouveau mandat par la population et il devrait déclencher des élections », a déclaré Luc Desilets.

Les députés critiquent également l’absence de détails concrets dans l’énoncé économique. Ottawa a annoncé une enveloppe de 1,3 G$ sur six ans pour la sécurité frontalière, mais sans plan précis avant 2026. « Les libéraux avaient promis un plan chiffré aux frontières. Nous avons le chiffre : un milliard US tout rond. Mais pas l’ombre d’un plan ni l’urgence d’en développer un avant les élections. Les mesures sur la sécurité frontalière étaient les plus attendues de cet énoncé économique, tant par les Québécois que par la prochaine administration américaine. Ils resteront tous deux sur leur faim et c’est dangereux pour notre économie », a déploré Jean-Denis Garon.

Louise Chabot a souligné que « Les libéraux auraient dû se concentrer sur les missions fondamentales de l’État fédéral comme soutenir les aînés, protéger les frontières, préparer l’économie aux défis des relations canado-américaines ou réformer l’assurance-emploi. Le premier ministre a plutôt choisi de mettre l’intérêt libéral devant l’intérêt public ».

« L’énoncé économique passera à l’histoire, mais pour les mauvaises raisons. C’est la première fois qu’un gouvernement est divisé au point où un ministre des Finances refuse de présenter l’exercice, refuse d’en porter la responsabilité et démissionne avec fracas. Ce document marque un nouveau jalon dans la désintégration du gouvernement libéral à laquelle nous assistons en direct », ont conclu les députés bloquistes des Basses-Laurentides.