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Crise du logement :Rhéal Fortin veut des solutions durables et efficaces

Le député Rhéal Fortin

Crise du logement :Rhéal Fortin veut des solutions durables et efficaces

Publié le 15/04/2021

Interpellé par plusieurs citoyennes et citoyens de la région sur la situation du marché locatif et l’explosion des prix des habitations, le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, insiste pour que le gouvernement fédéral investisse plus et maintenant, pour offrir des solutions durables et efficaces à la crise du logement.

 

La crise locale en chiffre

« Nous savons que la période qui bat actuellement son plein, est celle du renouvellement des baux ou de la recherche d’un logement. Le marché locatif de Rivière-du-Nord et de l’ensemble des Laurentides étant très limité, les familles de chez nous doivent composer avec une cruelle réalité », de commenter le député Rhéal Fortin en s’appuyant sur les chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement(SCHL) de l’automne dernier qui montraient qu’à Saint-Jérôme, le taux d’inoccupation des logements était de 0,9%, alors que le taux moyen au Québec était de 1,8%.

 

Deux à trois milliards $

Pour le député du Bloc Québécois, une partie de la solution passe par l’investissement graduel de 1 % des dépenses du gouvernement fédéral en logement, afin qu’à terme, il verse au Québec et aux provinces 2 à 3 milliards $ par année.

D’ailleurs, le gouvernement fédéral a dernièrement créé l’Initiative pour la création rapide de logements, un programme ponctuel pancanadien d’un milliard de dollars sur deux volets distincts.

Le député Rhéal Fortin explique brièvement et commente les incongruités de ce programme :

 

Volet 1 = 0$ pour nous et empiètement du fédéral dans nos champs de compétences

Le premier volet est destiné aux grandes villes. En ce qui nous concerne, les seules villes admissibles, Montréal et Québec, ont reçu respectivement 56,8 millions $ et 7,1 millions $ pour la création de logements abordables.

« La réalité c’est que pour ce premier volet, le gouvernement fédéral a négocié directement avec Montréal et Québec, sans l’accord du gouvernement du Québec. C’est inacceptable et contreproductif. Le logement est une compétence exclusive de Québec, qui a ses propres plans d’investissements et priorités, mais qui doit composer avec des décisions fédérales qui ne vont pas toujours, je dirais même pas souvent, dans le même sens », de dénoncer le député du Bloc Québécois, ajoutant que de ce premier volet de 500 millions $, les Laurentides et Rivière-du-Nord n’auront tout simplement rien reçu.

Volet 2 : un sous-financement criant

Quant au deuxième volet du programme qui s’adresse entre autres aux municipalités et aux organismes sans but lucratif, le gouvernement fédéral a annoncé en janvier qu’il transférait 116 millions $ à laSociété d’habitation du Québec(SHQ). Cette dernière a sélectionné 54 projets qui bénéficieront de ces investissements, dont un dans les Laurentides, à Deux-Montagnes.

« On voit bien que les investissements du fédéral sont nettement insuffisants. Même en additionnant les deux volets de l’Initiative, Québec n’a pas encore reçu sa juste part. Il manque environ 28 millions $ à l’heure actuelle pour que soit respecté notre poids démographique au sein de cette fédération dysfonctionnelle », d’ajouter le député.

« On paie maintenant le prix du sous-investissement d’avant. Ça prend des plus gros investissements en logements pour aider notre monde. Sinon, la crise du logement ne va que s’empirer »,a expliqué le député Denis Trudel, porte-parole du Bloc Québécois pour le logement.

Environ 80 000 ménages québécois doivent dépenser plus de 80 % de leur revenu pour se loger. « L’approche québécoise en logement est différente et mieux adaptée à notre réalité que l’approche canadienne. Le gouvernement fédéral doit en prendre acte, respecter les compétences du Québec et cesser de faire miroiter ses milliards $, alors qu’après répartition à travers tout le Canada, il ne reste que des miettes pour combler les réels et criants besoins de notre région et du Québec »,de conclure Rhéal Fortin, en réclamant du prochain budget fédéral, annoncé pour le 19 avril, des mesures fortes et rapides en matière de logements abordables.

 

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