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Des économies à faire au niveau du transport : les programmes régionaux seront abolis au CSSRDN 

Des économies à faire au niveau du transport : les programmes régionaux seront abolis au CSSRDN 

Publié le 23/03/2022

Les élèves déjà inscrits à la formule actuelle qui sera abandonnée pourront compléter leur formation dans les conditions qui prévalent pour eux actuellement.

Les dirigeants du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord ont pris la décision d’abolir les programmes régionalisés de sport (hockey, cheerleading, etc…).

La chose a été confirmée au Journal Infos Laurentides vendredi dernier par Nadyne Brochu, conseillère en communication au Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord, dans un échange de courriels.

« Le CSSRDN a pris la décision de transformer les programmes régionaux de cheerleading, football, hockey sur glace, informatique et musique en projets particuliers qui seront désormais mis en place localement, par les écoles secondaires, sous forme de profils » nous a précisé Mme Brochu.

Croissance et contexte budgétaire

C’est la croissance accélérée de la clientèle au cours des dernières années et les contraintes budgétaires qui en découlent qui seraient à l’origine de la décision.

« Le CSSRDN connaît une croissance de clientèle, autant au primaire qu’au secondaire. Ce contexte crée une pression sur nos écoles qui doivent accueillir de plus en plus d’élèves dans des établissements où le manque d’espace est important. Les profils seront dorénavant offerts à la clientèle du bassin de l’école, c’est-à-dire, aux élèves pour qui cette école est leur école de quartier de même qu’aux élèves ayant fait un choix d’école pour y poursuivre leur cheminement scolaire plutôt que d’être offerts à l’ensemble des élèves de notre territoire, peu importe le lieu de résidence » note, d’une part, Nadyne Brochu.

« Cette transformation permettra également au CSSRDN de réduire le coût de transport qui, si les programmes régionaux sont maintenus, met à risque son équilibre budgétaire et sa capacité à offrir les services de transports auxquels les élèves ont droit ».

Rentrée 2022-2023

Il faut savoir que la nouvelle structure sera effective, nous dit-on, aussi tôt que pour la rentrée 2022-2023

Par contre, les élèves déjà inscrits à la formule actuelle qui sera abandonnée pourront compléter leur formation dans les conditions qui prévalent pour eux actuellement. Il en va de même pour certains qui amorceront leur cours secondaire lors de la rentrée à venir.

C’est ce que nous assure Mme Brochu. 

« Tous les élèves inscrits, y compris les élèves actuellement en 6e année qui ont été acceptés dans un programme régional pour l’année prochaine, pourront terminer leur parcours éducatif au secondaire dans ce programme, et ce, jusqu’en juin 2028 au plus tard. Donc, pour tous ces élèves, aucun impact n’est à prévoir à la suite de la transformation des programmes en profils ».

Il est important de noter, comme tient à le préciser Mme Brochu, que la transformation à laquelle nous faisons allusion « ne touche pas le programme sport-études ni le Programme d’éducation intermédiaire (PEI), tous deux offerts à l’École polyvalente Saint-Jérôme ».

Un tsunami qui se calme

La nouvelle de l’abandon prochaine des programmes régionaux a créée du remous au sein du personnel professoral dont quelques-uns ont été saisis de la situation vendredi.

Pour un, le président du Syndicat de l’enseignement de la Rivière-du-Nord, Christian Aubin, qui a été interpelé sur la question par certains de ses membres, parle d’ailleurs d’un « tsunami ». 

Un tsunami qui s’est calmé quand il a eu, lundi, une conversation avec Michaël Charrette, directeur général adjoint au CSSRDN, qui lui expliqué de quoi il en retourne dans le dossier.

N’empêche que dans les jours qui ont précédé la conversation, M.Aubin a, dit-il, vécu des moments agités.

« Je n’étais pas de bonne humeur vendredi (et dans les deux jours qui ont suivi). J’apprends quelque chose après les profs (dont certains croyaient) qu’ils perdent leur job…(Au moment de la conversation avec M.Charette) on me dit que chaque direction était déjà informée (de ce qui s’en vient).J’imagine qu’elles (les directions d’écoles) n’en n’ont pas parlé, parce qu’elles savaient que ça va créer de la bisbille (…) Côté communication, il y a quelque chose qui a manqué » indique M.Aubin, au cours d’une conversation téléphonique avec le Journal en fin d’avant-midi lundi matin.