Soirée animée mardi dernier à Saint-Hippolyte, alors que les autorités tenaient une très attendue séance de consultation publique sur le projet de règlement de zonage 1171-19-02 P2.



La salle du Centre communautaire était remplie à capacité et, pour les besoins, l’assemblée était diffusée en direct sur la page Facebook de la municipalité.



Inquiétude



On a clairement senti, à la lumière des interventions de plusieurs citoyens, que le développement accéléré de la municipalité au cours des dernières années est source d’inquiétude pour de nombreux résidents de plus ou moins longue date qui craignent de perdre le côté champêtre de Saint-Hippolyte.



Pour tout dire, il faut inclure le maire Yves Dagenais dans le groupe.&nbsp;



«&nbsp;On regarde la pression qu’il y a à Saint-Hippolyte. Il y a des choses que je n’ai jamais vues. Je ne voudrais pas que ça aille plus haut que ça&nbsp;» a dit M.Dagenais qui, il faut bien le dire, avait également exprimé ce genre de crainte il y a quelques semaines.



«&nbsp;Pas drôle&nbsp;»&nbsp;



D’ailleurs, selon le processus, en vigueur dans un tel cas, il reste encore quelques&nbsp;étapes à franchir avant que les changements de zonage proposés deviennent effectifs.



On parle d’une deuxième mouture du projet de règlement le 12 avril prochain, de la publication d’un avis public en ce sens autour du 20 avril, de la tenue d’un registre (si nécessaire) et de l’adoption (si ça devait être le cas) le 10 mai prochain.



Quant aux règles à respecter, le maire Dagenais s’est voulu très clair.



«&nbsp;Au niveau des promoteurs, ils vont avoir des règles beaucoup plus sévères à respecter pour encadrer (la protection) des milieux humides et l’alimentation en eau potable&nbsp;».



Le premier magistrat a parlé d’une nouvelle approche.&nbsp;&nbsp;« Nous sommes&nbsp;assez innovateurs&nbsp;».



«&nbsp;Ils (les promoteurs) ne nous trouveront pas drôles. Ils vont comprendre qu’on ne vient pas développer comme on veut à Saint-Hippolyte&nbsp;».



Quais&nbsp;



Par ailleurs, la consultation de mardi s’est déroulée en deux parties.



La première a été réservé au zonage, alors qu’a suivie une portion relative à la nouvelle règlementation qui a trait aux quais pour certains résidents d’une municipalité qui compte pas de 62 lacs dont certains navigables.



C’est ainsi qu’il a été permis d’apprendre que la nouvelle norme établit la dimension maximale du quai à 20 mètres carrés (législation provinciale oblige).



Ce qui implique des changements pour plusieurs.



Le maire Dagenais a tout de même parlé, à cet égard, «&nbsp;d’une année de sensibilisation et de communication&nbsp;».

Les dirigeants de la Coalition Santé Laurentides (CSL) souhaitent ardemment&nbsp;&nbsp;que «&nbsp;la région des Laurentides soit la première à profiter de l’importante majoration de la mission santé du budget 2022-2023 du gouvernement du Québec&nbsp;», mais ils relèvent également «&nbsp;l’absence d’investissements additionnels au PQI 22-32, permettant de traduire un engagement du gouvernement du Québec à ce que soient complétés pleinement dans un horizon de 10 ans les trois projets de modernisation de nos centres hospitaliers en cours et qu’on passe à un autre stade que le statu quo pour les trois autres centres hospitaliers de la région&nbsp;».



Sentiment d’urgence



Pour Marc L’Heureux, président de la coalition, les choses sont claires&nbsp;:



«Le budget du gouvernement du Québec doit répondre au sentiment d’urgence qui nous habite tous et toutes: celui d’un investissement important et nécessaire pour nos six hôpitaux et pour les ressources médicales et professionnelles de la région, pour enfin régler l’iniquité qui défavorise les Laurentien-nes. Nous espérons que l’importante majoration de la mission Santé contenue dans le budget se traduira en conséquence pour notre région&nbsp;».



Et M.L’Heureux d’ajouter«&nbsp;le premier ministre, le ministre des Finances et les élu-es des Laurentides&nbsp;ont affirmé avoir compris toute l’importance d’assurer des soins de santé au moins équivalents au reste du Québec dans les Laurentides. Dans cette optique, nous continuerons nos actions pour que cela se traduise dans la réalité&nbsp;et que la région des Laurentides soit la première à profiter de cette conjoncture favorable&nbsp;».



«&nbsp;Lancinante dégradation&nbsp;»&nbsp;



En ce sens, à la CSL, on évalue que «&nbsp;les besoins urgents pour les infrastructures hospitalières des Laurentides s’élèvent minimalement entre 1,4 milliard $ et 1,9 milliard $, sans compter le rétablissement du financement systématique, issu d’une budgétisation historique encore non corrigée, qui devra également être mis en place&nbsp;».



Bien entendu quand il est question de nécessaires investissements en santé dans les Laurentides, on réfère inévitablement au dossier de l’agrandissement et de la modernisation de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme.



À la CSL, on se fait incisif à ce sujet.



«&nbsp;L’Hôpital régional de Saint-Jérôme souffre de manière lancinante d’une dégradation de ses bâtiments de même que d’un manque de places et d’espaces. Ce constat est également celui des autres hôpitaux de la région. De plus, plusieurs équipements manquent cruellement. Si une annonce a déjà été faite concernant l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, rien n’a été fait concrètement depuis; et cela, à l’instar ne représenterait que le tiers des besoins urgents identifiés&nbsp;».



Pas suivi



Bien plus, pour le Dr Simon-Pierre Landry, médecin de famille à Mont-Tremblant ainsi qu’à l’urgence de l’Hôpital Laurentien de Sainte-Agathe-des-Monts, les investissements n’ont pas suivi la hausse de la population.



«&nbsp;Les infrastructures hospitalières actuelles n’ont pas été conçues pour traiter le nombre actuel de citoyens résidant dans les Laurentides. Il nous manque d’espace pour recevoir les patients et attirer les professionnels de la santé nécessaires pour les traiter dans notre région. Les Laurentiens n’ont pas accès à leur juste part du budget provincial, ce qui fait que nos listes d’attente s’allongent injustement et les soins en souffrent. À la vitesse à laquelle la population augmente dans notre région, la situation ne fera que s’empirer&nbsp;» note-t-il.



«&nbsp;Notre juste part&nbsp;»



D’ailleurs, pour le président L’Heureux, la région vit un malheureux dilemme dont n’y a pas bien des façons de s’en sortir.



«&nbsp;Nous devons mobiliser encore plus, convaincre encore mieux et démontrer avec encore plus de détermination au gouvernement du Québec l’importance de prendre correctement soin des Laurentiens et des Laurentiennes. La région des Laurentides, pourtant 4e&nbsp;en importance au Québec, est celle qui a le plus grand déficit d’investissements et de financement en santé et traîne bonne dernière à plusieurs égards. C’est aussi la région qui a le plus fort taux d’accroissement annuel au Québec depuis la dernière décennie, sans compter l’énorme apport des villégiateurs vivant à présent quasiment à longueur d’année et bien sûr un important vieillissement de la population. Dans ce contexte, nous voulons notre juste part, ni plus ni moins&nbsp;» clame Marc L’Heureux.&nbsp;

Dans le Budget Girard : l’argent nécessaire pour la santé des Laurentides ?

Le chemin St-Simon sera partiellement fermé à la hauteur du pont de la Rivière du Nord pour des travaux de réfection du ministère des Transports du Québec(MTQ). Du 24 au 31 mars, durant la nuit (20 h à 5 h), la circulation se fera donc en alternance.



La coopération des automobilistes est demandée afin de respecter les travailleurs et la signalisation en place.



Afin de bien déplacements leurs déplacements, les automobilistes sont invités à consulter Québec&nbsp;511 pour vérifier les entraves possibles.&nbsp;

Des nouvelles règles à venir : Saint-Hippolyte veut contrôler son développement