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Déversement de sols contaminés: Québec interviendrait de deux façons

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Déversement de sols contaminés: Québec interviendrait de deux façons

Publié le 04/07/2018

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne portera pas d’accusation contre lesprésumés pollueurs qui ont déversé massivement des sols contaminés dans la nature, nous a appris La Pressemercredi dernier.

Selon le modus operandi, les malfaiteurs obtenaient des contrats pour prendre charge de sols contaminés pour s’en débarrasser par la suite dans la nature.

La décision du DPCP n’est vraiment pas une bonne nouvelle pour deux résidents de Sainte-Sophie qui ont été victimes du stratagème et qui doivent vivre avec les conséquences d’une propriété qu’il sera maintenant difficile à vendre.

La mairesse de Sainte-Sophie, Louise Gallant, avait dénoncé la situation l’automne dernier alors que la nouvelle du méfait avait été rendue publique. Elle s’est de nouveau manifestée avec force la semaine dernière.

Poursuite au civil

Mercredi, La Presse canadienneavançait que la ministre de l’Environnement du Québec, Isabelle Melançon, songeait, tout de même, à poursuivre les coupables des déversements au civil.

Qui plus est, toujours selon La Presse canadienne, la ministre Melançon a ouvert la porte à une forme de soutien aux citoyens touchés par ces déversements, qui ont été faits sur des terres agricoles, en bordure de cours d’eau (la rivière de l’Achigan à Sainte-Sophie, notamment) et même pour remblayer des terrains de propriétés privées.

À Sainte-Sophie, on fait état de deux terrains en particulier, mais La Pressefaisait état la semaine dernièrede plus de 80 sites de déversement répertoriés par les policiers.

CAQ

Du côté de la Coalition Avenir Québec, on a lancé un ultimatum à la ministre de l’Environnement en lui demandant de présenter d’ici la fin de l’été ses intentions réglementaires concernant la traçabilité des sols contaminés.

À la CAQ, onmaintient que «le ministère de l’Environnement doit faire preuve de leadership et être proactif dans ce troublant dossier, notamment dans la tenue d’inspections rigoureuses sur le terrain, en amont de la problématique soulevée. Le contrôle, la surveillance des terrains contaminés et la traçabilité des sols contaminés doivent être une priorité pour la protection de nos milieux naturels».

Tour à tour, Sylvie D’Amours, députée de Mirabel et porte-parole de la CAQ en matière d’agriculture, ainsi que son collègue Mathieu Lemay, député de Masson et porte-parole de la CAQ en matière d’environnement, ont pris position dans le dossier.

« La CAQ demande formellement que des actions soient prises rapidement par le ministère de l’Environnement, de sorte à protéger le milieu agricole de ces déversements de sols contaminés. Certains propriétaires de terres agricoles sont complètement désemparés devant ce système illégal, et c’est la responsabilité du gouvernement du Québec de les protéger de telles circonstances», a dit Mme d’Amours.

Alors que pour Mathieu Lemay, «il faut être proactif et prendre toutes les mesures nécessaires afin que de telles situations ne se produisent pas à nouveau. Notre faune et notre flore sont nos richesses québécoises et le gouvernement doit s’assurer que les lois environnementales en vigueur soient respectées».