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En action pour prévenir les agressions à caractère sexuel chez les jeunes

Patricia Walsh, coordonnatrice à l’intervention, et Cassandra Radeschi, intervenante et responsable du programme Empreinte : agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel.

En action pour prévenir les agressions à caractère sexuel chez les jeunes

Publié le 28/09/2023

Au retour de la rentrée scolaire, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel L’Ancrage (CALACS L’Ancrage) s’est vu promettre une aide financière de 149 632 $ par le Secrétariat à la condition féminine. Le financement s’amortira sur quatre ans et servira exclusivement à déployer le programme Empreinte : agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel.

Élaboré par le Regroupement québécois des CALACS et des professeures du département de sexologie de l’UQAM, ce programme s’adresse aux élèves de niveau secondaire (2e, 3e et 4e secondaire), à leurs parents et au personnel enseignant. Son objectif général est de diminuer la tolérance sociale envers les violences sexuelles dans les milieux scolaires et familiaux.

Un maigre budget pour un vaste territoire

L’équipe du CALACS L’Ancrage se dit reconnaissante de l’aide financière qu’elle reçoit, chaque dollar étant important pour qu’elle puisse continuer d’aider et de lutter contre les agressions à caractère sexuel.

Toutefois, le montant annoncé pour les années 2023 à 2027 est malheureusement trop faible, considérant l’ampleur du territoire à couvrir, fait valoir l’organisme. Pour cette année, spécifiquement, ce sont 29 962 $ qui lui ont été consentis.

Or, le CALACS L’Ancrage dessert les six MRC au sud de la ville de Sainte-Agathe-des-Monts, soit : la MRC des Pays-d’en-Haut, la MRC de la Rivière-du-Nord, la MRC de Mirabel, la MRC de Deux-Montagnes, la MRC de Thérèse-De Blainville et la MRC d’Argenteuil. Sur l’ensemble de son secteur se retrouvent plus ou moins une trentaine d’écoles secondaires représentant environ 30 000 élèves.

La diminution des agressions à caractère sexuel implique un travail de prévention, d’éducation et de sensibilisation auprès de la population en général et, en particulier, des jeunes. La majorité des personnes agressées étaient mineures au moment de l’agression. Il est donc primordial d’offrir ce type d’activité dans les milieux scolaires et les organismes de la région. Cependant, comme le financement est limité, les huit intervenantes doivent refuser des écoles par manque de ressources humaines.

Des activités en trois volets

Le financement octroyé par le Secrétariat à la condition féminine sera utilisé exclusivement pour le rayonnement d’Empreinte : agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel. Ce programme s’inscrit dans les actions du volet prévention du CALACS L’Ancrage.

Cependant, il est important de noter que l’organisme offre également de l’aide directe aux femmes survivantes de violence à caractère sexuel, en plus de prendre part à des actions de luttes et de défense de droits au sein de sa communauté.

« Pour soutenir le CALACS L’Ancrage, il est essentiel de continuer à investir dans un financement récurrent qui touche l’ensemble des activités offertes. Les mentalités évoluent, les agressions à caractère sexuel sont moins taboues, continuons à nous mobiliser », souligne Patricia Walsh, coordonnatrice à l’intervention.