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Un résident de Saint-Hippolyte à la tête de l’ordre des agronomes du Québec

Photo courtoisie – Michel Montpetit, le nouveau président de l’Ordre des agronomes du Québec, apporte une riche expertise et sa vision pour s’attaquer aux défis de l’agronomie au Québec.

Un résident de Saint-Hippolyte à la tête de l’ordre des agronomes du Québec

Publié le 14/05/2024

Michel Montpetit, résident de Saint-Hippolyte, a été élu Président de l'Ordre des agronomes du Québec le 2 avril dernier pour un mandat de deux ans.

Fort d’une carrière de plus de 20 ans chez Financement Agricole Canada, où il a occupé des postes clés tels que Directeur principal des relations d’affaires, Michel Montpetit apporte une expertise précieuse à son nouveau rôle. Ayant également servi en tant que président de la section Montérégie de l’OAQ et membre de plusieurs comités, son expérience en finance lui confère une compréhension approfondie des défis actuels et futurs de l’agronomie.

En tant que président, M. Montpetit a défini quatre priorités pour son mandat: améliorer la protection du public, moderniser la législation régissant la profession, optimiser la gestion administrative de l’Ordre, et augmenter la visibilité et la reconnaissance du rôle des agronomes. Ces objectifs sont conçus pour renforcer la profession et mieux répondre aux besoins des agriculteurs ainsi qu’à ceux du public.

Lors d’un entretien avec votre journal, Infos Laurentides, le nouvel agronome en chef de la province a démystifié son rôle et celui de l’ordre. « Le travail d’un agronome, c’est d’aider, de consulter différentes sciences pour les appliquer concrètement sur le terrain auprès des producteurs. C’est beaucoup de transferts technologiques », explique-t-il.

Valérie Martin, agronome, illustre l’étendue de l’accompagnement agronomique : « L’agronome intervient auprès des producteurs dans toutes les sphères d’activités de l’agriculture. Sur une ferme laitière, par exemple, nous aidons à optimiser le quota de production tout en minimisant les coûts. Cela inclut la gestion de la reproduction, de l’élevage et de l’alimentation, ainsi que l’aménagement des installations pour améliorer le confort des animaux. »

Cette approche globale est cruciale, surtout à une époque où l’agriculture doit s’adapter à des conditions changeantes et souvent difficiles. Le rôle des agronomes, bien que méconnu du grand public, est de plus en plus reconnu comme essentiel pour la durabilité et la sécurité alimentaire.

La sortie publique de Louis Robert, il y a quelques années, avait mis la profession d’agronome sous les projecteurs comme jamais. Michel Montpetit admet que cela a révélé certaines pratiques douteuses dans l’utilisation des pesticides. Il voit dans cet épisode un rappel de la nécessité d’une régulation et d’une supervision accrues des professions agricoles par des experts comme les agronomes. 

En conclusion, en période inflationniste, Michel Montpetit est conscient que le consommateur a souvent le dernier mot. En visant l’excellence dans la gestion agronomique, les agronomes et les agriculteurs s’efforcent d’adopter les meilleures pratiques, ce qui peut parfois entraîner une augmentation des coûts de production. « C’est tout cet équilibre là qu’il faut rechercher », dit-il, conscient que la situation économique actuelle peut pousser les consommateurs à choisir des produits moins chers, souvent importés et résultant d’une production moins contrôlée. D’où l’importance de bien informer la population sur le rôle de l’ordre pour lui permettre de faire des choix éclairés.