« Le transport collectif est présentement dans un mouvement tumultueux. On doit investir dans le transport collectif pour l’avenir, ça doit jouer un rôle important. Sur la couronne nord, nous avons de grands défis, mais je peux vous dire qu’exo et les différents maires, on se bat pour sauver le transport en commun », soulève Pierre Charron, maire de Saint-Eustache et membre du conseil d’administration d’exo.
Sylvain Yelle, directeur général d’exo, a ouvert la séance en revenant sur l’année 2023 qui se distingue par l’important rebond de l’achalandage dans leurs services : « En effet, sur la Couronne Nord, nous avons dépassé l’achalandage pré pandémique et c’est très encourageant. »
Au début de l’année 2023, la société de transport a fait face à une pénurie de main-d’œuvre, particulièrement au niveau des transporteurs, affectant leur capacité d’atteindre leurs cibles de livraison de services. « Les équipes d’exo ont travaillé de concert avec nos partenaires pour trouver des solutions et la situation s’est nettement améliorée depuis. Je veux souligner que l’équipe d’exo a réussie à livrer d’importants travaux d’infrastructures dans les temps et les budgets impartis », assure M. Yelle.
Budget 2024
« Dans un contexte où l’inflation évolue à vitesse grand V, il est primordial pour exo de continuer d’optimiser ses façons de faire, de prioriser certaines activités afin de fournir un service qui réponde aux besoins en évolution de la mobilité collective », déclare M. Yelle à propos du budget actuel. Ainsi, pour pallier la hausse des dépenses liées à l’inflation, le budget 2022-2024 est marqué par une diminution de la masse salariale d’environ 7%, une priorisation des projets axés sur le maintien d’actif, une modification de la fréquence de certains entretiens et une diminution des dépenses connexes.
« Nous avons optimisé environ 15 millions de dépenses grâce à des ajustements de service durant la pandémie et nos services coûtent moins cher que ce qu’on retrouve en général dans le transport public », soutient le directeur général.
Faits saillants du début d’année 2024
« C’est intéressant de savoir qu’on a commencé l’année comme on a terminé l’année 2023, c’est-à-dire, en force. Dans tous les principaux modes de transport chez exo, l’achalandage est à la hausse
», constate Marc Rousseau directeur exécutif Exploitation chez exo. Depuis le début de l’année 2024, pour l’ensemble du réseau, l’achalandage du train est en hausse de 20%, de 14% pour les autobus et de 15% pour le transport adapté.
Considérant la commande de véhicules électriques urbains qui a été faite en 2023, exo teste présentement, dans le secteur des Laurentides, L’Electrip, un midibus électrique à zéro émission, dont le gabarit de neuf mètres se situe entre le minibus et le modèle urbain. « Chez exo, on a également besoin de d’autres gabarits de véhicules, compte tenu de la trame urbaine qu’on dessert. On n’a pas besoin de gros autobus comme ceux-là dans tous les secteurs », fait valoir M. Rousseau. D’ailleurs, des équipements électriques pour la recharge de l’autobus ont été aménagés à Saint-Eustache.
Exo a lancé récemment sur la couronne nord NaviLens, un projet qui consiste à offrir de l’aide aux usagers avec des limitations visuelles grâce à une application vocale. « L’objectif c’est d’offrir une autonomie à ces usagers qui puissent circuler sur le réseau avec confiance. On a lancé cette expérimentation-là sur la ligne 15 de Repentigny. C’est notre toute première ligne qui est 100% accessible », décrit M. Rousseau.
D’une autre part, exo testera bientôt BusPas, un système d’arrêt d’autobus intelligent qui offre des informations en temps réel sur le réseau. « Ces panneaux numériques vont permettre de donner le temps avant que le prochain autobus passe, d’afficher les perturbations de service et les retards. Ça va permettre un système d’éclairage qui sera rechargé de façon solaire pour afficher l’horaire complet », précise M. Rousseau. De plus, ils posséderont une caméra de surveillance pour assurer la sécurité des usagers lorsqu’ils attendent l’autobus.
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