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Photo Mychel Lapointe

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C’était en mars dernier, la ministre Geneviève Guilbault était de passage à Saint-Jérôme. Elle avait échangé quelques minutes avec le maire Stéphane Maher, sous les yeux du député Youri Chassin. Gageons qu’ils devront se reparler dans le dossier de la police…
Photo Claude Cormier

Financement de la police de Saint-Jérôme: «C’est un dossier de plus longue haleine…» -Youri Chassin

Publié le 02/07/2019

Il est encore trop tôt pour l’affirmer avec certitude, mais il se pourrait bien que les contribuables jérômiens doivent payer à nouveau la taxe pour la police en 2020.

Tout cela, parce qu’il semble clair que l’aide du gouvernement du Québec (espérée par le maire Stéphane Maher) pourrait bien se faire attendre plus longtemps que ne le prévoyait le premier magistrat.

Une situation d’exception

En février dernier, Stéphane Maher affichait un bel optimisme, au retour d’une rencontre à Québec avec la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, au sujet d’un support gouvernemental pour le financement de la police de Saint-Jérôme (le maire jérômien était alors accompagné de ses collègues de Saint-Jean-sur-le-Richelieu et Granby, qui vivent des situations similaires).

M.Maher espérait beaucoup du premier budget du gouvernement Legault.

On est toujours en attente de cette bonne nouvelle tant souhaitée.

Pour un, le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, se fait prudent dans ses commentaires, même si une chose paraît évidente.

«On parle d’une situation d’exception (rappelons que Saint-Jérôme détient un service de police municipal de niveau 1, et ne peut recevoir un financement public comparativement aux villes de même taille desservies par la Sûreté du Québec). Il n’existe pas de programmes spécifiques pour répondre à des besoins du genre qui ont, néanmoins, une valeur certaine. Je souhaite donc accompagner le maire et que la communication soit bonne», soulignait M. Chassin, il y a une quinzaine de jours, au représentant d’Infos Laurentides, qui l’interrogeait sur la question.

Des défis

Dans sa démarche, Youri Chassin est en communication avec Geneviève Guilbault, mais également avec son collègue François Bonnardel, député de Granby et ministre des Transports.

«On se dit qu’il y a du mérite aux revendications», note-t-il. N’empêche que «ça pose des défis».

Le principal, étant, on le comprendra, de créer un précédent qui pourrait avoir des conséquences pour certaines villes qui se retrouveront tôt ou tard dans la même situation que Saint-Jérôme.

«Dans le milieu municipal, tout le monde se regarde du coin de l’œil pour voir qui va obtenir quoi que je n’obtiens pas…» constate le député Chassin.

À ses yeux, les choses sont claires.

«C’est un dossier de plus longue haleine. Je vois les difficultés. Je pense même qu’il s’aperçoit (le maire Stéphane Maher) que c’est plus difficile qu’il le prévoyait au départ».

En délibéré

De passage à Saint-Jérôme en mars dernier, pour une annonce relativement au programme Sexto (initié par la police de Saint-Jérôme), la ministre Guilbault ne s’était pas avancée outre mesure sur ce dossier au moment de parler aux représentants des médias jérômiens.

«Ils (les maires de Saint-Jérôme, Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu, qui sont allés rencontrer, à Québec, la ministre Guilbault, le 15 février) m’ont fait part de leurs préoccupations, de leurs revendications et de pistes de solution; parce qu’on est tous d’accord sur le fond qu’on doit être en mode solution. J’ai pris tout cela en délibéré avec mon équipe au ministère. Ils (les trois maires) ont d’autres conversations avec mon équipe. On est en réflexion là-dessus. Je pourrais vous revenir éventuellement avec les conclusions de cette réflexion. Et, bien sûr, d’abord et avant tout, revenir à M. Maher et à ses deux collègues», avait-elle dit, en mêlée de presse.