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Financement de la police: «La tarification temporaire ne sera pas là» -Stéphane Maher

S’il faut en croire les dires du maire, la «taxe police» de 95 $ par unité de logement imposée en 2019 ne serait pas reconduite en 2020.
Photo Mycvhel Lapointe

Financement de la police: «La tarification temporaire ne sera pas là» -Stéphane Maher

Publié le 26/11/2019

«C’était une tarification temporaire et la tarification temporaire ne sera pas là au mois de décembre», a dit Stéphane Maher, en rencontre de presse mardi soir dernier.
S’il faut en croire les dires du maire, la «taxe police» de 95 $ par unité de logement imposée en 2019 ne serait pas reconduite en 2020.
M. Maher avait tenu des propos similaires quelques minutes plus tôt (en assemblée publique) en réponse à la question (à ce sujet) du citoyen Marcel Bélanger, expliquant qu’«on a la chance d’avoir de fortes poussées au niveau du développement économique» et «le pacte fiscal, malgré qu’il est décevant, apporte de l’argent neuf».
On sera donc fixé sur la question le 17 décembre prochain, alors que sera présenté l’énoncée budgétaire pour 2020.
Passer à l’histoire
Suite à la réponse du maire Maher, Marcel Bélanger a eu cette réflexion avant de retourner s’asseoir: «On va passer à l’histoire pour la taxe police. On est les seuls (lire: parmi toutes les villes du Québec) qui ont fait cela…»
Ce à quoi Stéphane Maher a rétorqué: «On va passer à l’histoire, parce que c’est la Ville de Saint-Jérôme qui a été le leader au Québec et, présentement, s’il y a un débat sur le financement de la police, c’est grâce à la Ville de Saint-Jérôme. C’est un dossier extrêmement délicat et complexe.
Aujourd’hui, s’il y a un Livre vert qui va être déposé par la ministre de la Sécurité publique, s’il y a des annonces qui se font c’est parce que la Ville de Saint-Jérôme a abordé le vrai problème. On est très fier de ça. Plusieurs villes nous appuient. On va passer à l’histoire parce qu’on a amené des faits réels, des chiffres».
«Pas vrai que…»
Répondant aux questions des journalistes, M. Maher est revenu à la charge sur la question en rencontre de presse.
«Ça n’a aucun sens que les citoyens de Saint-Jérôme payent 10 M$ de plus que les autres citoyens. On demande à la ministre (de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault) de corriger cela […] On sait qu’il y a une «fenêtre ouverte». Ce n’est pas moi qui le dis. La ministre de la Sécurité publique va déposer un Livre vert, parce que, justement, il y a une réflexion à faire sur le financement des corps policiers. Le gouvernement a débloqué des fonds pour aider les villes qui sont desservies par la Sûreté du Québec […] Les citoyens de Saint-Jérôme, ce ne sont pas des citoyens de seconde zone. Pourquoi, nous, on n’a pas le droit à cela?»
Et bien plus
«La Ville de Saint-Jérôme a fait faire une étude indépendante. L’UMQ (Union des municipalités du Québec) a fait faire une étude indépendante. Les chiffres sont exactement ce qu’on a présenté lors du budget de l’année dernière […] Je suis très fier du travail qu’on a fait. Toutes les données convergent. Les Jérômiens payent 10 M$ de trop. (Ça équivaut à) 200 M$ sur 20 ans, sur la dette de la ville. Ce n’est pas vrai qu’on va payer 10 M$ de trop, récurrent…»
Et le maire de conclure
«Drummondville et Saint-Jérôme (deux villes comparables, à ses yeux), c’est la même facture (annuelle pour la police) à 23,9 M$. Moi, je la paye au complet (au contraire de Drummondville qui paye 10 M$ de moins). La journée qu’on règle cela, la pérennité financière de la ville est réglée pour plusieurs années».