Comme il est souvent difficile de départir le réel de la tactique avec l’imprévisible président américain, plusieurs attendaient le 1er février avant de monter aux barricades. Mais l’annonce est tombée : les États-Unis imposeront bel et bien des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes.
Coup de théâtre, moins de 24 heures avant leur entrée en vigueur, l’application des tarifs avec le Mexique a été reportée d’un mois.Mais pour le Canada, le doute demeure. Donald Trump laisse planer l’incertitude sur nos régions, alors qu’un appel entre lui et Justin Trudeau est prévu lundi après-midi. Certains espèrent que cette conversation pourrait mener à un compromis, mais au moment de partir en presse, l’issue de cette rencontre restait inconnue.
En attendant, le premier ministre François Legault ne s’est pas défilé. « On ne doit pas se faire d’illusions, ça va faire mal […] L’inquiétude est grande dans nos régions et on va être très attentifs aux économies régionales qui pourraient être frappées de plein fouet. »
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, dans les milieux d’affaires et chez les travailleurs, l’incertitude grandit. Certains y voient un coup dur pour les PME, d’autres une occasion de repenser notre consommation et notre production locale.

Alors que l’incertitude plane toujours sur l’application des tarifs de 25 % par les États-Unis, les consommateurs s’interrogent : faut-il revoir leurs habitudes d’achat ?
« Ces tarifs entraîneront des répercussions économiques majeures sur les PME de chaque côté de la frontière. Plus de la moitié (51 %) des PME canadiennes participent à des échanges commerciaux avec les États-Unis. Si le Canada réplique en imposant des tarifs à son tour, les petites entreprises – dont la marge bénéficiaire est déjà mince – n’auront d’autre choix que d’augmenter leurs prix. », exprimait Jasmin Guénette, vice-président aux Affaires nationales de la FCEI, par voie de communiqué.
Ou encore Caroline Senneville de la CSN : « Nos membres, qui travaillent d’arrache-pied pour gagner leur vie et qui contribuent au dynamisme de l’économie québécoise et canadienne, ne doivent pas faire les frais des provocations du président américain ni servir de monnaie d’échange dans cette guerre commerciale. »
À l’échelle locale, Martin Pigeon, candidat à la mairie de Saint-Jérôme s’exprimait ainsi sur sa page facebook : « Dès aujourd’hui et jusqu’à ce que cette folie de la guerre tarifaire avec Trump prenne fin, je vous confirme que mes décisions d’achats face aux produits américains seront limitées au minimum de la possibilité à commencer par le changement d’une voiture américaine, l’annulation d’un possibilité séjour en sol américain, fini les cafés Starbuck, les vins américains, les vêtements et articles de sports Nike, Under Armour, etc., les magasins comme Costco, Walmart, la présentation du SB, etc. »
Et vous ?
Votre entreprise risque-t-elle d’être touchée par ces nouvelles restrictions ? Craignez-vous une hausse des prix ou une perte de revenus ?Nous voulons vous entendre. Contactez-nous à info@groupejcl.ca pour nous partager votre expérience, vos inquiétudes ou votre stratégie d’adaptation.
Suivez-nous en ligne pour avoir les dernières nouvelles régionales sur la situation.
MOTS-CLÉS
Économie sociale Laurentides
Guerre tarifaire
Tarifs douaniers