logo journal infos-laurentides
icon journal
Homme Québec a 30 ans

Gérald Lane souhaite aider les hommes à mieux se connaître

Homme Québec a 30 ans

Publié le 02/11/2022

Hommes Québec est présent plus que jamais dans les Laurentides grâce à un dévouement sans borne d’un ancien gestionnaire dans le domaine scolaire ayant à cœur la bienveillance des hommes, trop souvent incapables d’exprimer leurs émotions.

« Un homme a le droit de pleurer », s’exclame Gérald Lane, ce bénévole de longue date. 

Du même souffle, l’homme d’expérience assure que nous ne sommes plus dans les années où les hommes se faisaient punir par leurs parents s’ils versaient une larme. Une triste réalité des années 1930.

« Nous avons travaillé sur nos relations humaines. De nos jours, deux hommes sont capables de se dire la vérité en face ».

Gérald Lane a lui aussi travaillé sur sa personne. Devenu orphelin à l’âge de l’adolescence, sa mère morte à 56 ans, suivi de son père à 48 ans, il a vécu une tristesse du départ de ses parents. Un grand vide. 

« Mes cinq sœurs et mes quatre frères m’ont beaucoup aidé à mieux apaiser mon agressivité et mon impulsivité. C’est par la communication quotidienne avec ma famille que j’ai réussi à revivre », confie-t-il.

Jeune, il travaillait sur la construction avec l’un de ses frères. Dès qu’il avait un temps libre, il aidait des jeunes filles et des jeunes garçons, battus par leurs parents, pauvres ou déficients intellectuels », enchaîne-t-il avant de souligner l’importance de la campagne Hommes Québec qui bat son plein jusqu’au 19 novembre. L’organisme célèbre ses 30 ans. 

Des groupes de 8 à 10 hommes

À l’instar des autres régions du Québec, les Laurentides offre des ateliers qui permettent aux hommes qui le souhaite de créer des groupes de parole et d’écoute, les deux clefs de voûte des rencontres chez Hommes Québec.

« Il s’agit d’un pas vers soi et les autres, ça a plein de bons sens, les occasions d’apprentissage, d’échanges et de réflexion entre hommes ».

« Avant la pandémie, nous avions eu des groupes de 8 à 10 hommes pour parler de leurs forces et exprimer leurs faiblesses dans le but de devenir un être bienveillant. Pendant la pandémie, les rencontres se sont poursuivies en virtuel via zoom. Des gens de partout au Québec et même de l’extérieur assistaient à ces rencontres de partage », mentionne M. Lane, laissant voir toute sa fierté sur son visage.

Les hommes qui y participent diront que : « ça permet de laisser sortir la vapeur, d’apprivoiser ses émotions et d’investir en soi-même ». 

Ou encore « de voir la beauté de la masculinité et de réfléchir où tu es rendu et où tu veux aller ». 

« Bref, de se retrouver entre gars et se dire les vraies affaires, ça fait du bien ».

« Je ne suis rien sans amour et pour aider le monde il faut savoir aimer », renchérit M. Lane marié depuis 50 ans, père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants.

Mentor pour l’UQO

L’ancien directeur d’école, retraité depuis 2000, est toujours là pour aider. Il est l’un des mentors à l’Université du Québec en Outaouais, au de pavillon Saint-Jérôme, pour venir supporter les étudiants « en difficulté d’apprentissage en raison de leur angoisse ou de leur anxiété ainsi que leurs choix de carrière selon leurs gouts, leurs intérêts et leurs aptitudes », de dire celui qui a débuté la collaboration avec les étudiants du secondaire à la Commission scolaire Riviere-du-Nord. 

De plus, il est également conseiller bénévole pour la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Jérôme métropolitain auprès d’entrepreneurs qui ont vécu des périodes diverses et complexes.  « Je les aide à passer à travers. Ils ont réussi à traverser la pandémie et mon objectif est de travailler sur le bien-être et la sante des hommes et femmes entrepreneurs ».

Visiblement bien occupé et dynamique, il garde heureusement la forme par la pratique du tennis, de la natation, du vélo et du ski de fond.