logo journal infos-laurentides
icon journal
Il a l’appui des médecins et de ses collègues-maires: “On a perdu l’essence de cet hôpital-là…” -Stéphane Maher

Stéphane Maher a l’appui des médecins et de la MRC. Devant: Dr Marc Béliveau président de l’Association des médecins et professionnels pour l’avancement de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, Dr  Denis Chapleau, Stéphane Maher, Bruno Laroche, préfet de la MRC de la Rivière-du-Nord. Debout: Dr  Alain Lamontagne, Dr Serge McNicoll et le Dr Yves Semerjian.

Il a l’appui des médecins et de ses collègues-maires: “On a perdu l’essence de cet hôpital-là…” -Stéphane Maher

Publié le 28/02/2018

«Plus je regarde ce dossier-là, plus je l’étudie et plus je suis motivé à mener une bataille qu’on ne perdra pas. Je vais aller jusqu’au bout. Je ne veux pas être le héros là-dedans. Je veux être la bougie d’allumage…» exprime Stéphane Maher au cours d’une entrevue avec Infos Laurentides.

Le maire a décidé de faire sien le dossier du sous-financement de l’hôpital régional de Saint-Jérôme.

« Les médecins et le maire de Saint-Jérôme tu veux pas avoir cela sur le dos » a dit Stéphane Maher mardi soir dernier en assemblée publique.

Il en a rajouté une couche jeudi dernier lors d’une rencontre tenue à ses bureaux de Place Lapointe.

«Le sous-financement de l’hôpital régional de Saint-Jérôme, c’est assez et ça va se terminer cette année».

Des conditions épouvantables

En clair, M.Maher veut que des travaux d’envergure (attendus depuis longtemps) soient menés à l’hôpital de Saint-Jérôme. En cela, il souligne avoir l’appui de la majorité des médecins du centre hospitalier et de ses collègues de la MRC de la Rivière-du-Nord.

« Plus je travaille dans le dossier, plus je me rends compte qu’on a perdu l’essence de cet hôpital-là. On est un des hôpitaux où il y a le plus de soins spécialisés et hyperspécialisés. Les meilleurs chirurgiens en genoux et en hanche au Québec sont à Saint-Jérôme. Ils travaillent dans des conditions épouvantables. Quand on regarde les besoins, le bloc opératoire est fini. Ça nous prend une nouvelle unité de soins intensifs et une nouvelle unité de soins coronariens. Ce n’est pas rien… On est dans l’ADN de notre hôpital. Je n’accepterai jamais cela ».

Et oubliez l’approche auprès du ministre de la Santé et des Services sociaux, le premier magistrat jérômien veut un engagement clair du président du Conseil du Trésor, Pierre Arcand.

«Je lui dis : Mettez ça dans le PQI (Plan québécois des infrastructures) et pas phasé sur 20 ans. Vous le mettez et on le fait … »

Centre jeunesse

Et, à ses yeux, le moment est idéal pour faire part de ses revendications

« Ils sont dans la préparation du budget qui doit être présenté à la fin mars. Ne nous dites pas qu’il est trop tard. Le maire et les médecins de Saint-Jérôme vous disent: pendant que vous préparez votre budget, il y a de l’argent qui doit venir à Saint-Jérôme. Et pas échelonné sur 15 ans. Ça c’est le discours du CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides) qu’on pourrait phaser cela … On ne se contentera pas d’une couche de peinture. C’est fini le cosmétique. Terminé … Ne venez pas nous endormir avec les investissements pour l’aile psychiatrique et le CHSLD, ça fait 40 ans que c’est dû…»

Qui plus est :

« Saint-Jérôme, c’est la capitale régionale. On y trouve une clientèle qui est vulnérable. On les prend et on leur dit, on vous sort d’ici (lire, les envoyer en dehors de Saint-Jérôme pour certains soins spécialisés, telle l’oncologie). Même chose avec le centre jeunesse (dossier traité par Infos Laurentides dans notre plus récente édition) où on a également une clientèle vulnérable. On les éloigne des services. Le CISSS, je n’ai pas le sentiment qu’il va à quelque part avec ça.  Quand je vois ça, on veut complétement nous enlever le statut d’hôpital régional. Ça, je vais le dénoncer… »

Le parent pauvre

D’autres avant le maire Maher ont mené la bataille, mais sans vraiment de succès. Pourquoi réussirait-il là où d’autres ont échoué?

«Par le passé, l’approche a été trop à travers le ministère de la Santé. On est dans l’infrastructure. On n’est pas dans l’organisation. On a les médecins et les compétences. Ce qui manque, c’est l’argent. Le parent pauvre au Québec, c’est les Laurentides. Je veux adopter une approche cartésienne. Ils ne peuvent pas me dire non… »