Les membres du CLAF, formé du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS L’Ancrage), de la Maison d’Ariane, du Centre de femmes les Unes et les Autres, du Centre de la famille du Grand Saint-Jérôme et du SLAM Laurentides (Solidarité Laurentides Amérique Centrale) tiendront des kiosques et prendront la parole sur ce qui fait « gronder » leur organisme concernant la condition féminine.



Le Regroupement des usagers du transport adapté et collectif de la MRC Rivière-du-Nord (RUTAC MRC RDN) sera également présent afin de présenter son récent projet de transport adapté pour les femmes victimes de violence conjugale.



<h2>Thème 2024</h2>



L’événement organisé par le CLAF de Saint-Jérôme fera ainsi écho au thème «&nbsp;Ça gronde!&nbsp;», retenu par le Collectif 8 mars pour cette Journée internationale des droits des femmes 2024.



«&nbsp;Partout, les crises. Crise climatique, crise du logement, crise de nos services publics, crise de confiance en nos systèmes. Nos systèmes défaillants, dépassés, à bout de souffle. Nous aussi, on est à boutte [sic]. En colère. Et on a peur, parfois. C’est vrai, notre feu pourrait s’éteindre, anéanti par nos peines et nos pleurs. Mais non. Il s’attise, il grandit. Il se nourrit des luttes des unes, s’alimente de l’indignation des autres. Ça gronde, ça bouillonne et ça fulmine. Ça explosera. Ça explose déjà de ce feu qui peut soigner, qui peut solidariser. De ce feu qui peut tout changer », écrit le Collectif.



Celui-ci représente 800 000 femmes issues d’organisations féministes et syndicales au Québec.

Visuel de la Journée internationale des femmes 2024

L&#8217;âge n’a pas joué en faveur du père d&#8217;Élaine Vachon, qui a appris à l&#8217;âge de 83 ans qu&#8217;il était atteint d&#8217;un cancer du cerveau. Malgré sa forme physique remarquable, les traitements reçus n&#8217;ont pas réussi à améliorer sa condition et son autonomie s&#8217;est rapidement détériorée. Face à cette situation, l&#8217;octogénaire a vite envisagé l&#8217;aide médicale à mourir comme une solution.



« Ses amis de vélo disaient qu&#8217;il avait presque la forme d&#8217;un jeune de vingt ans, il était dur à suivre ! Tout le monde a été estomaqué d&#8217;apprendre son cancer. Il a commencé à paralyser du côté gauche cet été. Perdre son autonomie, c&#8217;était quelque chose qu&#8217;il ne pouvait pas accepter », nous confie Madame Vachon.



<h2>Un accompagnement « parfait » selon Élaine Vachon</h2>



« On était prêts, car le processus s’est fait sur quelques semaines jusqu’en janvier. Mon père a pris sa décision à la fin novembre. Il n&#8217;a jamais hésité une seconde. Il a voulu respecter ses proches en ne choisissant pas une date trop près des fêtes. »



« Le médecin s&#8217;est assuré à plusieurs reprises que mon père ne change pas d&#8217;idée. Et le matin même, ils lui ont demandé au moins trois fois avant de lui administrer la première injection. »



La dame, qui réside aujourd’hui à Québec, décrit l&#8217;atmosphère avant le moment fatidique&nbsp;:



« L’ambiance me faisait penser à une visite à un condamné à mort. Mais c&#8217;était la volonté de mon père et on respectait ça. Habituellement, quand une maladie incurable se pointe, on sait que la personne va bientôt mourir, mais on ne sait pas quand exactement. Quand c’est programmé, tu te lèves le matin, tu déjeunes en sachant que ton proche va mourir dans la journée. C’est très bizarre comme sensation. »



<h2>Sérénité et adieux</h2>



Ce matin-là, après que le médecin eut validé les dernières volontés de Monsieur Vachon, la famille a été invitée à poser ses questions, suivies d&#8217;entretiens individuels avec leur père. Élaine a saisi cette opportunité pour passer du temps avec lui, nous confie-t-elle, un moment chargé d&#8217;émotion et de moments d&#8217;adieux pour les cinq membres de la famille présents.



«&nbsp;En fait, c’était lui le plus prêt, sans aucun doute ! Il était serein. Il a reçu six injections. À partir de la troisième ou la quatrième injection, la mort peut survenir à tout moment. Et le médecin administre toujours les six, il ne prend aucun risque. Il y avait une travailleuse sociale sur place. On a choisi de s’installer autour de son lit et de se tenir la main entre nous. Mon père est parti dans toute sa dignité, dans un sommeil profond… parti comme dans son sommeil.&nbsp;»



Madame Vachon conseille aux familles qui feront l&#8217;expérience de l&#8217;aide médicale à mourir de ne pas divulguer la date exacte à tout leur entourage afin d&#8217;éviter un stress inutile et de vivre ce moment émouvant dans l&#8217;intimité.

Accompagner son proche vers l’aide médicale à mourir

Les Salles Laviolette ont accueilli dimanche dernier une conférence sur l&#8217;aide médicale à mourir, une première dans la région des Laurentides. L&#8217;objectif de cet événement qui a fait salle comble était également de lever le voile sur les soins palliatifs.



Organisée par la Coopérative funéraire des Laurentides, cette conférence comptait parmi ses intervenants M. Henri Prévost, journaliste et auteur d&#8217;Il était une fois Pallia-Vie, le Dr. Charles-Mathieu Grégoire et Mme Julie-Andrée Numainville de Pallia-Vie.



Pour Martin Filion, directeur de la Coopérative funéraire des Laurentides, organiser une conférence sur un sujet aussi important à l&#8217;heure actuelle était crucial.



«&nbsp;L’aide médicale à mourir soulève de nombreuses questions. Les gens ne savent pas quels sont leurs droits, quelles démarches entreprendre ni vers quelles ressources se tourner. Chaque semaine, je reçois de nombreuses demandes d&#8217;informations. Je constate qu&#8217;il y a beaucoup de confusion. »



«&nbsp;Nous avons décidé de collaborer avec Pallia-Vie pour cette conférence. Ils sont experts dans ce domaine, car ils traitent de nombreux cas et sont confrontés à une forte demande », explique le directeur.



Lors de la présentation de Pallia-Vie et de la Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord, le Dr. Charles-Mathieu Grégoire a d’abord dissipé les mythes entourant les soins palliatifs. Par exemple, pour en bénéficier, il n&#8217;est pas nécessaire d&#8217;être en fin de vie, a-t-il précisé. On peut y avoir recours dès que le confort ou la qualité de vie sont affectés, peu importe le stade de la maladie ou le niveau d&#8217;intervention thérapeutique.



Le médecin a ensuite abordé le sujet de l&#8217;aide médicale à mourir en clarifiant les procédures légales à suivre, les normes à respecter, ainsi que le rôle des médecins dans ce processus.



« Devant cet énorme intérêt du public, on envisage d&#8217;organiser une autre conférence à l&#8217;automne », a ajouté Monsieur Filion.



L’événement était gratuit et ouvert à tous ; les dons recueillis ont été intégralement reversés à Pallia-Vie.



<h2>L’aide médicale à mourir (AMM) selon la loi</h2>



Depuis le 17 mars 2021, toute personne désirant obtenir une AMM doit répondre à plusieurs critères d&#8217;admissibilité stricts&nbsp;: être atteinte d&#8217;une maladie grave et incurable, être majeure et apte à prendre des décisions éclairées, être assurée par la RAMQ et pouvoir faire une demande délibérée, exempte de pressions externes.



De plus, elle doit se trouver à un stade avancé de déclin et ressentir des souffrances physiques ou psychologiques insupportables ne pouvant pas être atténuées dans des conditions qu&#8217;elle juge acceptables.



À partir du 7 mars 2024, les déficiences physiques graves entraînant des incapacités significatives et persistantes seront acceptées. Le Dr. Grégoire donne comme exemple la paraplégie ou une hernie discale due à une chute d&#8217;un toit.



Pour l’instant, les maladies excluent les troubles mentaux (dépression chronique, schizophrénie, bipolarité, etc.), mais les maladies cognitives telles que l’Alzheimer et la démence sont éligibles.

Journée internationale des femmes: ça gronde à Saint-Jérôme!

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