La vieille chapelle du cimetière de Saint-Jérôme profitera de travaux de restauration, à la faveur d’un investissement de 185 500 $ du gouvernement du Québec.
Le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, l’a annoncé mardi dernier, au nom de la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.
La somme consentie aujourd’hui fait partie de l’enveloppe totale de 15 M$ du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux, annoncée récemment par la ministre de la Culture et des Communications pour l’année 2021-2022.
Sépulture du curé Labelle
« La chapelle du cimetière de Saint-Jérôme abrite la sépulture du curé Labelle, personnage historique de premier plan pour les Laurentides et le Québec entier. Rappelons qu’à l’époque, ce sont 10 000 personnes qui assistaient à ses funérailles, une foule inouïe. Homme de foi religieuse, mais aussi homme plein de foi envers ses semblables et la nation québécoise, sa dernière demeure doit pouvoir préserver sa mémoire honorablement. Je remercie la ministre de la Culture et des Communications ainsi que le Conseil du patrimoine religieux du Québec pour cette reconnaissance supplémentaire offerte au curé Labelle et ce soutien à notre mémoire collective »a souligné Youri Chassin, à cette occasion.
La construction du bâtiment remonte à 1887. Ilavait été érigé sous l’instigation du célèbre curé Antoine Labelle. En plus des restes du Roi du Nord y reposent également ceux d’une quinzaine d’autres prêtres ayant officié à Saint-Jérôme à différentes époques.
L’édifice est cité monument historique (par la ville de Saint-Jérôme en 2005) en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Un autre 100 000 $
Par ailleurs, au moment de prendre la parole mardi dernier, l’évêque du diocèse de Saint-Jérôme, Mgr Raymond Poisson, a annoncé que le diocèse, propriétaire du cimetière et de la chapelle, injectait 100 000 $ dans ces travaux, pour un investissement de près de 290 000 $.
C’est d’ailleurs, précisera Mgr Poisson, la somme estimée par un architecte pour la rénovation de la toiture et l’enveloppe extérieure de la chapelle.
Et l’intérieur?
Par ailleurs, l’implication d’Histoire et Archives Laurentides est intimement liée à l’annonce de mardi dernier.
En effet, nous disent les dirigeants de l’organisme, depuis un an déjà, ils multipliaient les démarches auprès du diocèse et d’autres instances pour « que soit préservé cet immeuble patrimonial qui est un précieux témoin de l’histoire locale et régionale ».
Les démarches s’expliquent du fait que, pour les gens de HAL, « il était inconcevable que la chapelle et surtout la sépulture du curé Labelle ne soient pas mieux protégées, alors que celui-ci a été officiellement reconnu comme personnage d’intérêt historique, tant au niveau municipal que provincial et fédéral ».
En outre, si les sommes octroyées par le ministère et le diocèse serviront essentiellement à restaurer l’extérieur du bâtiment, les dirigeants de Histoire et Archives Laurentides entendent entreprendre des démarches auprès du ministère de la Culture et des Communications en vue d’un classement pour la chapelle en tant qu’immeuble patrimonial, afin que l’intérieur du bâtiment soit aussi protégé et admissible à des subventions.
La reconnaissance de « monument historique »par la Ville de Saint-Jérôme permet d’assurer uniquement la préservation de l’enveloppe extérieure.
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