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La COVID-19 fait beaucoup de tort:  la Légion joue sa survie

Michel Bonenfant (à gauche) et Sylvain Duchesne exhortent les citoyens à contribuer financièrement avant qu’il soit trop tard.

Photo Mychel Lapointe

La COVID-19 fait beaucoup de tort:  la Légion joue sa survie

Publié le 28/10/2020

À deux semaines du Jour du Souvenir, les dirigeants du local 190 de la légion royale canadienne de St-Jérômevivent des heures sombres. Ils ne lancent rien de moins qu’un appel au secours.

Depuis des décennies, la Légion supporte ceux et celles qui ont connu les affres de la guerre. Cette fois-ci, c’est elle qui a besoin de support.

On ne se doutait pas que l’ennemi (COVID-19) qui était inconnu jusqu’au début de la présente année, ferait autant de ravages et serait aussi difficile à combattre.

Depuis quelques mois, la COVID-19 affecte grandement les revenus de la Légion.

Toutes les activités qui lui rapportaient les bénéfices nécessaires à sa survie (location de salle et service de bar pour événements de toutes sortes, souper populaire du vendredi soir, etc) ont été annulées et on ne voit pas le jour où il sera possible de reprendre le dessus.

La traditionnelle vente annuelle du coquelicot par des membres de la légion à la porte des commerces est aussi cancellée. On peut, par contre, souscrire en prenant contact avec les responsables de la Légion de Saint-Jérôme; soit sur la page Facebook (www.facebook.com/legion190stjerome) ou au numéro de téléphone 450-438-5524.

Qui plus, mesures sanitaires obligent, les célébrations du Jour du Souvenir au monument des anciens combattants (face au cégep de Saint-Jérôme, rue du Palais) seront limitées au niveau du nombre de participants.

Aide psychologique

On ne saurait trop insister sur le bien que peut offrir la Légion de Saint-Jérôme

aux anciens combattants et à leur famille.

Dans le cas des premiers, la Légion (et le bâtiment de la rue du Souvenir à Saint-Jérôme dont l’avenir est incertain dans le contexte actuel) représente un repaire pour se retrouver et s’encourager mutuellement.

C’est vrai pour ceux qui sont encore vivants et qui ont connu la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) et ça l’est tout autant pour ceux qui ont participé à des batailles ou des missions de paix dans les conflits qui ont suivi.

Les blessures mentales sont souvent encore pires que les physiques.

On aurait d’ailleurs tort de prendre la chose à la légère, car, comme le souligne

Michel Bonenfant, président de la Légion et spécialiste en syndrome de stress post-traumatique,«les Allemands et les Japonais, c’étaient des sages comparés à ce qui s’est passé en Bosnie…»

Autres implications

En outre, si c’est là sa mission principale, le support indispensable de la Légion auprès des hommes et des femmes qui ont combattu à l’étranger ne représente qu’un aspect.

Il faut savoir qu’on offre également des séances au centre thérapeutique Équi-sens (on aura compris qu’on parle ici de chevaux) de Mirabel ainsi que des bourses d’études (cégep et université) à des enfants de vétérans.

De plus, on soutient depuis de nombreuses années des handicapés intellectuels en leur offrant un souper de Noël (qui ne pourra être tenu cette année pour les circonstances que l’on sait).

Le dernier ?

En fait, les choses sont claires, comme le note Michel Bonenfant.

«La Légion fêtera son 75e anniversaire de fondation le 25 novembre prochain. S’il n’y pas de retour d’ascenseur, ce sera le dernier».

Quand le président Bonenfant parle de retour d’ascenseur, il fait notamment allusion aux anciens combattants et leur famille (ce qui n’empêche pas le public de supporter la cause).

«Nous souhaitons rapatrier les brebis égarées. Il y a eu 20 000 plaques (automobile) de vétérans octroyées cette année et seulement 3 000 (de ceux-là) font partie de la Légion».

Comme le souligne M.Bonenfant, le temps presse pour qu’il se passe quelque chose avant que se prennent des décisions irréversibles.

Il faut savoir que, malgré l’immense don de soi de ceux qui ont servi sous les drapeaux, la Légion de Saint-Jérôme (tiennent à préciser ses dirigeants) ne profite d’aucune subvention du gouvernement du Canada ou du gouvernement du Québec.

Il est donc minuit moins une…