Dommage collatéral de la pandémie de COVID-19, les cas d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) ont augmenté de façon importante dans les Laurentides au cours de la dernière année.
C’est ce que constate Hugo Bissonnet du Centre Sida Amitié (CSA) qui décèle«clairement» là une source d’inquiétude pour un organisme qui multiplie les efforts depuis 30 ans pour ne pas en arriver à un constat du genre.
«Il va falloir collectivement rattraper cela…» constate-t-il, notamment quand il regarde les statistiques à ce sujet, trois mois avant et trois mois après le début de la pandémie.
COVID-19
D’ailleurs, le directeur du CSA pointe directement les conséquences de COVID-19 pour expliquer une bonne part de la hausse des cas de gonorrhée et de chlamydia (et probablement d’autres infections qui ne sont pas répertoriées) dans la région.
D’une part en raison de l’ignorance de la disponibilité des services au CSA, mais également du fait que le réseau de la santé a été souvent surchargé par des cas de COVID-19.
«Il y a eu moins de gens qui sont venus chercher du matériel de prévention(contre les ITSS), parce que plusieurs pensaient qu’on était fermé (pendant le confinement).
Et pourtant, souligne Hugo Bissonnet, il n’y jamais eu autant de références au CSA (par le réseau de la santé) pour des cas d’ITSS.
On parlerait d’une soixantaine depuis la fin de l’été.
De façon coordonnée
Par ailleurs, on ne se fera pas de cachette, les relations ne sont pas nécessairement au beau fixe entre le réseau de la santé des Laurentides et le CSA.
Aujourd’hui, pour la bataille contre les ITSS comme pour le reste, Hugo Bissonnet en appelle à la collaboration.
«Le réseau craque. Au CSA, on va jouer notre rôle du mieux qu’on peut,(en considérant qu’il faut) aborder la personne dans son intégralité (…) Est-ce qu’on peut faire cela de façon coordonnée?»note-t-il.
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