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Photo Mychel Lapointe «À Montréal, tu peux manger cinq fois par jour. Tu as plusieurs endroits où tu peux aller coucher. Ce qui n’est pas le cas ici», témoigne Robert Lamarche.

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Photo Mychel Lapointe

Vendredi soir, Le Book Humanitaire distribuait des vêtements aux sans-abri sur Place de la Gare.

À la Nuit des sans-abri: «Je sympathise bien gros avec ceux qui n’ont pas d’endroit où coucher…» – Robert Lamarche

Publié le 24/10/2018

La 14e édition de la Nuit des sans-abri a de nouveau attiré des centaines de personnes sur Place de la Gare vendredi dernier.

C’était l’occasion pour la population de se familiariser avec le vécu de gens qui vivent la pauvreté au quotidien et doivent se débrouiller avec peu de ressources.

Sorti de la rue

Rencontré sur place, Robert Lamarche en connaît un bout sur la situation des gens dans le besoin et, dans certains cas, des sans-abri.

Natif de Laval et de retour à Saint-Jérôme depuis un an, après avoir passé un certain temps à Montréal, Robert peut compter sur l’appui du Centre Sida Amitié («ils m’ont sorti de la rue») pour l’accommoder d’un logement dans les installations de la Coopérative d’habitation de Saint-Jérôme. Ce qui ne l’empêche pas de devoir se résoudre à profiter du dépannage alimentaire dispensé dans le sous-sol de la cathédrale et de la soupe populaire offerte, le midi, au même endroit.

«Je sympathise bien gros…»

Pour le reste, Robert Lamarche renvoie l’ascenseur au CSA en faisant du bénévolat pour l’organisme dans le jour.

Il est aussi en mesure de comparer la vie des sans-abri de Montréal à celle de ceux de Saint-Jérôme.

Pour lui, on parle de deux mondes différents.

«À Montréal, tu peux manger cinq fois par jour. Tu as plusieurs endroits où tu peux aller coucher. Ce qui n’est pas le cas ici», note-t-il.

Si bien que «je trouve déplorable qu’il y ait juste une place[le Centre d’hébergement Fleur de Macadam, rue Labelle près de De Martigny, pour les hommes, alors que les femmes ont la Maison de Sophia où on vit sensiblement la même situation, nous dit-on]. Il y a juste neuf lits pour toutes les Laurentides. Avant ça, c’était le CSA qui avait le centre d’hébergement d’urgence. Je sympathise bien gros avec ceux qui n’ont pas d’endroit où coucher…»

Effectivement, il y en a beaucoup, comme en témoigne Nathalie Sarrazin, directrice de Fleur de Macadam, qui souligne que pour la dernière année financière de l’organisme, on a dû refuser aux alentours de 1 033 personnes.

Les choses étant que les neuf lits sont pratiquement tous occupés 365 jours par année de 17 h à 8 h 30 dans un endroit où on fonctionne selon le principe du premier arrivé premier servi.