La foule rassemblée, la plus importante pour un lancement régional de cette plateforme aux dires du PDG Frédéric Auger, témoignait de l’engouement pour le développement économique de la région.
La Ruche aide les entrepreneurs, les citoyens et les organisations à faire grandir des projets qui créeront un impact dans leurs régions. Le but est d’apporter un support humain dans les moments les plus fastidieux et impersonnels d’un lancement d’entreprise ou de campagne de financement par exemple.
Un modèle qui a fait ses preuves
Depuis son lancement, il y a dix ans, La Ruche a aidé à collecter plus de 35 M$, grâce à au-delà de 169 000 contributeurs citoyens sur leur plate-forme.
Cette méthode de financement, adapté aux défis et particularités de l’entrepreneuriat québécois, ne cherche pas à remplacer les méthodes traditionnelles de financement, mais bien à s’en faire des partenaires pour offrir un accompagnement optimal à chacun.
Les discours des dignitaires et des partenaires présents ont mis en lumière l’importance de cette concertation pour le développement économique de la MRC. À ce sujet, Xavier-Antoine Lalande, préfet de la MRC de la Rivière-du-Nord et maire de Saint-Colomban, fut le premier à s’exprimer au micro. Il a tenu à souligner les défis particuliers de la région : « La concertation n’est pas vraiment un réflexe dans les Laurentides… On passe de la haute technologie, au tourisme, à la foresterie, ce ne sont pas toutes les régions administratives qui ont ce profil. »
Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme a quant à lui souligné la façon dont la mission de La Ruche s’arrime avec la stratégie de développement adoptée par la Ville : « Lorsque nous avons adopté la stratégie de développement économique pour Saint-Jérôme, nous avons choisi de miser sur cinq grands chantiers, dont celui à encourager l’entrepreneuriat et l’innovation. L’organisme La Ruche avec son modèle d’affaires basé sur le sociofinancement et la mise en valeur de l’achat local s’inscrit parfaitement dans les travaux de ces chantiers ».
L’événement a aussi été l’occasion pour six Porteuses de projet affiliées à La Ruche de partager leur produit et expérience tout en illustrant la diversité et l’impact du sociofinancement participatif. Trois de ces projets sont d’ailleurs toujours en processus de financement, c’est le cas de Le Par linéaire du P’tit Train du Nord, le regroupement de permacultrices Collectif boréal et Le Festival de films d’auteur de Val-Morin.
Les prochaines étapes
Leur présence a d’ailleurs été soulignée par la directrice régionale Nedjma Achour, qui expliquait qu’avant même son lancement officiel dans la région, « la Ruche compte déjà 55 projets réussis dans les Laurentides, dont plusieurs campagnes d’achat local, on parle de retombée totale de près de 2,78 M, dont 1,64 M en financement participatif et 1,15 M en financement additionnel. Parmi ces campagnes, il y a le QGDA, la librairie Le Sentier, l’association régionale de loisirs pour personnes handicapées des Laurentides ainsi qu’une maison des jeunes à Prévost. » Lorsque questionnée sur les étapes à venir pour La Ruche suite au lancement, Mme Achour explique : « Les prochaines étapes pour La Ruche dans les Laurentides, c’est vraiment de se rapprocher des milieux entrepreneuriaux. C’est pour eux qu’on existe, donc l’idée est vraiment de mobiliser tous les organismes de développement économique, de travailler en collaboration et ne pas travailler en Silo. On a déjà une certaine notoriété dans les autres régions du Québec puisqu’on est ouvert depuis 2013, mais on vient d’arriver dans les Laurentides alors il faut faire un travail de fond, et faire connaître l’outil ».
La Ruche, avec le lancement de sa 16e colonie, s’illustre par son efficacité et son dynamisme, à l’échelle nationale. Et avec elle, les Laurentides s’engagent à propulser de nouvelles idées vers le succès et outiller les entrepreneurs de la région pour atteindre leurs objectifs.
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