Le Centre Sida Amitié célèbre en 2020 son 30eanniversaire d’existence.
Quand on demande à l’actuel directeur général du CSA, Hugo Bissonnet, comment on peut résumer ces trente ans d’implication auprès de la clientèle et dans la communauté, un mot lui vient spontanément à l’esprit: résilience.
«Ç’en a pris de la résilience pour passer au travers beaucoup de choses»résume-t-il.
Vrai pour les bénéficiaires des services qui peuvent notamment compter sur la présence du Dr Jean Robert, une sommité en médecine de rue, et sur le fait que la bataille contre le Sida qui doit se terminer en 2030 est à toute fin pratique en voie d’être gagnée.
«Souvent, la médication va bien. On est dans le dernier droit (au niveau) de la fin du SIDA. On est dans les cibles pour le VIH et on a fait reculer l’hépatite C» note le directeur Bissonnet.
Tapes sur la gueule
De la résilience, foi de Hugo Bissonnet, il en a fallu également aux gens du CSA, au cours de ces 30 ans, pour survivre dans un réseau de la santé qui a souvent été hostile.
«Nous sommes le chien de garde. On protège les droits des usagers pour l’accès aux soins de santé. On joue notre rôle. Il faut être fier de ce qu’on est. On prône l’inclusion sociale. Le CSA est phare de vie» note-t-il.
Et il ajoute:
«C’est fort possible que les autorités sanitaires aient de la misère à comprendre ce qu’on fait. On ressent souvent le mépris. Nous avons toujours été les enfants terribles du système. On sera toujours des rebelles. On est ce qu’on est. Le ratio tapes sur la gueule, tapes dans le dos (est débalancé).
On offre des soins de base de qualité à des gens. (La clientèle du CSA), ce ne sont pas des voteux, pas des chiâleux. Ce sont des gens socialement démunis.
Nous sommes des derniers mohicans de la santé communautaire. Les soins universels ne sont pas universels pour tous».
Qui plus est, «je ne peux pas dire qu’on a eu un partenariat équitable (avec le réseau de la santé) au fil des années(…) Ce qui n’empêche pas qu’«il y a des Européens et des Africains qui viennent voir notre modèle. On ouvre la marche pour d’autres».
D’ailleurs, parlant d’ouvrir la porte, le CSA a continué à accueillir des gens qui n’avaient pas toujours rapport avec sa mission première, souligne le directeur.
«Des sorties «butchées» de l’hôpital le vendredi soir on en a vu très souvent.(Les patients étant dirigés vers la clinique du CSA à Saint-Jérôme)».
«C’est un allié»
Par contre dans ce monde houleux de la médecine de rue, les gens du CSA considère avoir trouvé un allié au cours de la dernière année et demi: le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, qui a lancé en 2019 un grand chantier sur la pauvreté à Saint-Jérôme.
Hugo Bissonnet en dit beaucoup de bien.
«On ne le connaissait pas. Je le sens super mobilisé. Il démontre un bon leadership. (Avec lui) ce n’est pas juste des tapes dans le dos. Il comprend bien le réalité de Saint-Jérôme. Il démontre un intérêt réel à trouver des solutions. C’est un allié. Il a réussi à faire sortir une couple de piastres pour nous garder ouvert»louange Hugo Bissonnet.
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Depuis que le Journal Infos Laurentides a annoncé, sur son site web le dimanche 22 novembre dernier, la présence de cas de COVID-19 à la Résidence La Noblesse de Saint-Jérôme, on sent de l’inquiétude et de la consternation chez certains membres de la famille des résidents.
En sécurité?
<a href="https://www.facebook.com/sabrina.vonderdumais">C’est le cas de Sabrina Dumais </a>qui souligne, sur notre site, que«ma grand-mère de 93 ans y habite seule&#8230; J’espère qu&#8217;elle est en sécurité&#8230;»
Ses propos trouvent écho dans ceux de Jade, qui exprime, par courriel, que «j&#8217;ai un proche qui y réside et il n&#8217;y a aucun moyen de rejoindre la direction ou autre pour avoir des informations. Je leur laisse des messages sur la boîte vocale et je n&#8217;ai aucun retour d&#8217;appel. Je ne sais pas s’ils donnent l&#8217;information nécessaire à leurs résidents. Il me semble que s’il y a des cas de COVID, ils ne doivent pas visiter d&#8217;autres gens à l&#8217;extérieur de l&#8217;établissement. Mon proche ne semble pas au courant. Comment avoir d&#8217;autres informations?» 
Même chose pourNathalie Forget qui a émis un commentaire sur le site du Journal, en plus de communiquer avec nous par courriel pour faire part de ses doléances face à la situation.
«Mes parents y sont. Je les visite régulièrement pour leur rendre des services (RV médicaux, bouffe, soutien moral etc). J&#8217;attends toujours un retour d&#8217;appel après une semaine. Aucune réponse à mes questions pour des précisions. Triste pour les résidents qui, à la retraite, n&#8217;ont plus envie de se batailler pour des services et des réponses»note Mme Forget.
Réaction similaire du côté de Carolle Leclair pour qui «ils les (les résidents) tiennent dans l&#8217;ignorance pour les cas de COVID &#8230; et nous aussi. Je ne comprends pas que le ministère de la Santé ne les ajoute pas sur la liste des cas confirmés».
Pas sous la gouverne
À cet égard, précisons que nous avons aussi fait des démarches auprès du CISSS des Laurentides.
La réponse d’une représentante du service des communications a été: La résidence La Noblesse n&#8217;est pas une résidence sous la gouverne du CISSS des Laurentides. On nous réfère à la direction de l&#8217;établissement.
Gianchetti
En entrevue téléphonique avec le Journal Infos Laurentides lundi en début d’après-midi, le propriétaire de la Noblesse, Richard Gianchetti, a confirmé qu’il y avait des cas de COVID-19 dans la vaste résidence, mais qu’il n’avait pas le droit de les identifier, sur imposition de la Direction publique des Laurentides qui, dit-il, était sur place la semaine dernière.
«Ils m’ont demandé de fermer le bureau (de l’administration), je l’ai fait. Ils m’ont parlé d’engager des gardiens de sécurité. Je l’avais déjà fait, une semaine avant qu’ils me demandent. Nous sommes transparents avec les gens de la santé publique. Nous sommes coopératifs» de dire le propriétaire.
Par ailleurs, M.Gianchetti déplore l’attitude de certains résidents qui «n’écoutent pas les consignes»(au niveau du port du couvre-visage et des visites, notamment).
«Nous ne sommes pas là pour nuire à personne. Si des gens ne veulent pas s’aider, on ne peut pas les aider»dit-il.
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Cas de COVID-19 à La Noblesse: des parents de résidents sont inquiets, le propriétaire s’explique

Le député de Saint-Jérôme Youri Chassin est d’accord avec la décision de sa collègue Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales, de mandater un observateur à Saint-Jérôme, suite au verdict de culpabilité prononcé lundi contre le maire Stéphane Maher.
Voici ce que M.Chassin, exprimait, il y a quelques minutes sur Twitter.
«Je salue la décision de la ministre André Laforest d’envoyer un observateur de la CMQ à Saint-Jérôme. Ce sera bénéfique pour rassurer notre population et garantir que les relations demeureront cordiales en cette période particulière où la décision doit devenir effective.
Je tiens à rappeler à tous les citoyens qu’ils peuvent compter sur cet observateur, mais aussi sur une administration exemplaire et un conseil municipal dévoué».

Le CSA fête ses 30 ans: sous le signe de la résilience