Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ − CSN) a installé des panneaux aux abords du Centre de détention de Saint-Jérôme et des autres établissements de la province, vendredi, afin d’exiger du gouvernement qu’il reconnaisse, à sa juste valeur, le travail des agents et qu’il leur accorde la prime salariale pour travailleurs essentiels.
«La ministre Guilbault nous dit un petit merci de temps à autre en conférence de presse, mais ça ne suffit plus. Il est temps que les bottines suivent les babines. On s’expose aux risques, aux menaces et à l’augmentation de la tension entre les murs, chaque jour. Nous sommes au front. La moindre des choses serait de reconnaître les sacrifices que nous faisons pour servir dans le système de justice et assurer la sécurité de la population», explique le président du SAPSCQ – CSN, Mathieu Lavoie.
«Le travail des agents de la paix en services correctionnels s’exerce dans l’ombre, mais il faut mettre en lumière toute la polyvalence dont ils doivent faire preuve. À l’intérieur des établissements de détention, ils sont policiers, pompiers, paramédics, travailleurs sociaux, négociateurs, et plus, souvent dans une même journée! Ils méritent davantage de reconnaissance», considère la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics − CSN, Nathalie Arguin.
Déjà aux prises depuis plusieurs années avec un problème criant de recrutement et de rétention de main-d’oeuvre, les services correctionnels doivent maintenant composer avec un manque d’effectif en raison des agents qui sont malades ou qui sont retirés de la rotation par mesure préventive.
«Qui assurera la sécurité de nos établissements et celle de la population si nous n’avons plus assez d’agents parce qu’ils tombent malades et que nous ne sommes pas capables d’en recruter suffisamment? Il est plus que temps que le gouvernement s’attaque à ce problème», estime le vice-président du Conseil central des Laurentides – CSN, Frédéric Brun.
Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.
MOTS-CLÉS
COVID-19
Centre de détention de Saint-Jérôme