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Le transport collectif mis à mal par le variant Omicron

Le transport collectif mis à mal par le variant Omicron

Publié le 05/02/2022

L’incertitude persistante liée à la pandémie de la COVID-19 et les différentes mesures sanitaires annoncées en fin d’année 2021 ont miné de beaucoup les efforts de l’organisme public de transport en commun exo afin d’inciter les travailleurs et les étudiants à renouer avec les trains de banlieue et les autobus pour se déplacer.

Pourtant, la situation s’annonçait bien au début du mois de décembre dernier 2021, alors que l’achalandage se situait à environ 30 % pour les trains et 60 % pour les autobus par rapport à celui enregistré avant l’apparition de la COVID-19. L’achalandage des trains et des autobus sur l’ensemble du territoire desservi par exo avait progressé de manière constante au cours de l’automne allant même jusqu’à doubler dans le cas des autobus.

Mais voilà, tous ces efforts auront été effacés presque d’un trait avec l’apparition, en décembre, du variant Omicron qui a incité le gouvernement du Québec et la santé publique à imposer de nouvelles mesures pour éviter que les hôpitaux débordent.

Rappelons-le, exo exploite depuis le 1erjuin 2017 les services de transport collectif par autobus et de transport adapté des couronnes nord et sud, ainsi que le réseau de trains de la région métropolitaine de Montréal. Cela exclu les territoires de la Société de transport de Laval (STL), de la Société de transport en commun de Montréal (STCM) et le Réseau de transport de Longueuil (RTL).

Des baisses marquées

Les plus récents chiffres d’achalandage fournis par exo montrent, par rapport à la même période en 2019, que seulement 9 % des passagers sont montés, dans la semaine du 3 janvier 2022, à bord des voitures de la ligne exo2 Saint-Jérôme qui comporte des arrêts aux gares de Sainte-Thérèse, Mirabel et Saint-Jérôme. C’est donc dire, pour illustrer le propos, que pour 100 passagers en 2019, à peine neuf ont opté pour cette ligne en 2022.

La situation est plus encourageante dans le cas des autobus circulant dans le secteur Laurentides, soit plus précisément dans les villes de Blainville, Bois-des-Filion, Boisbriand, Deux-Montagnes, Lorraine, Mirabel, Pointe-Calumet, Rosemère, Sainte-Anne-des-Plaines, Saint-Eustache, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Sainte-Thérèse, Saint-Jérôme et Saint-Joseph-du-Lac. On parle d’un achalandage de 36 % par rapport à celui de 2019 dans la semaine du 3 janvier 2022 ; soit 36 passagers pour 100.

Ces chiffres ont légèrement augmenté dans la semaine du 10 janvier 2022, toujours par rapport à la même période en 2019 ; ceux-ci étant respectivement de 14 % pour la ligne exo2 Saint-Jérôme et de 36 % pour les autobus du secteur Laurentides.

Une situation volatile

« Il est clair qu’avec la volatilité de la situation épidémiologique dans la région métropolitaine de Montréal, il est très difficile d’évaluer les effets qu’auront les différentes mesures sanitaires sur l’achalandage dans les services d’exo. Il y a beaucoup d’incertitude sur les mesures sanitaires qui seront en place dans les semaines et les mois à venir », d’indiquer Jean-Maxime St-Hilaire, conseiller relations médias pour exo.

« Nous observons sans aucun doute leurs effets sur l’achalandage dans les trains et les autobus d’exo. Nous suivons la situation pandémique de près et nous nous adaptons au besoin », d’ajouter M. St-Hilaire.

Au moment où ces plus récents chiffres ont été compilés, le télétravail, précisons-le, demeurait toujours obligatoire, le retour en classe des étudiants avait été repoussé et un couvre-feu était alors appliqué, mais celui-ci a finalement été levé le 17 janvier. « Nous suivons la situation pandémique de près et nous nous adaptons au besoin, en ayant la santé et sécurité de notre clientèle et de nos équipes comme priorité », souligne le porte-parole d’exo.

Ce dernier rappelle que la recrudescence de la congestion routière dans la région métropolitaine, qui a de nouveau atteint ses niveaux pré-pandémiques, ainsi que le prix élevé de l’essence à la pompe, sont deux incitatifs de taille à troquer sa voiture pour le transport collectif. « Nous sommes prêts à accueillir les usagers dans leur retour à bord de nos autobus et nos trains », de conclure M. St-Hilaire.