MATHIEU LOCAS
Le nouvel écocentre de Saint-Jérôme devrait ouvrir le 25 mai. J’ai bien dit devrait. Au moment d’écrire ces lignes, il reste une dizaine de détails à régler. La plupart concernent l’électricité et la signalisation.
Il devait d’abord ouvrir à l’automne, puis en avril dernier. Conséquence, les dépotoirs à ciel ouvert se multiplient et les organismes communautaires, qui amassent des vêtements dans des cloches, se retrouvent avec les poubelles des citoyens.
Parlez-en à Chantal Desrosiers, directrice générale d’Entraide diabétique du Québec situé à Saint-Jérôme. Sans écocentre et sans vente de garage, en raison de la pandémie, elle se retrouve avec des meubles, matelas, poussettes, pneus et même des toilettes dans ou autour de ses cloches à vêtements. Elle doit payer pour s’en débarrasser.
Il faut se rappeler que Saint-Jérôme n’est pas maître d’œuvre de son écocentre. La Ville est associée avec Prévost, Sainte-Sophie et Saint-Hippolyte. Saint-Colomban a quitté le navire y’a quelques années. Pour être poli, le maire Xavier-Antoine Lalande n’aimait pas trop la dynamique. Sa ville a mis sur pied son propre écocentre, une décision qui se veut le prélude à l’arrivée, sous peu, d’un centre d’entraide adjacent au garage municipal.
Je ne comprends toujours pas pourquoi Saint-Jérôme ne gère pas son propre écocentre, surtout que politiquement la gestion des matières résiduelles est devenue un enjeu. C’était correct en 2005 de sous-traiter auprès d’un organisme à but non lucratif. Mais plus maintenant. Développement durable Rivière du Nord et la MRC ne rendent pas des comptes à la population. Quelques mois de plus à construire un écocentre, y’a rien là. Ce ne sont pas eux qui ont leur numéro de téléphone sur le site Web de la Ville mais les plutôt les élus. Les plans de l’écocentre sont complétés depuis plusieurs mois. J’ai peine à comprendre pourquoi le gestionnaire du projet n’a pas encore reçu les panneaux de signalisation. Laissez-faire la Covid comme raison svp.
J’ai visité quelques écocentres dans le passé. On ne réinvente pas les springs après les sauterelles. Une cabane et une guérite à l’entrée et une porte pour sortir. Des employés pour diriger les véhicules, une balance, des abris pour certaines matières et des conteneurs pour les matières. Sans oublier égout, aqueduc et électricité.
Autre aspect surprenant est l’idée de ne pas ouvrir temporairement un écocentre, tôt ce printemps, sur le territoire de Saint-Jérôme. Ça démontre, à mon avis, l’absence de sensibilité d’une MRC à servir la population.
-Pourquoi ouvrir un écocentre temporaire, me dira-on, on devra faire le travail en double?
Ben présentement, Saint-Jérôme et les OBNL qui se tapent le travail en double et ce n’est pas leur job.
Autres sujets
-Tout indique que l’ancien président de Vision Saint-Jérôme Louis-Philippe Beaulieu sera candidat indépendant dans le quartier Saint-Pierre, celui occupé au cours des huit dernières années par son père Benoit Beaulieu. Il a démontré de l’intérêt pour endosser les couleurs du parti mais son téléphone ne sonne pas. Quand je vous disais que le recrutement tourne au ralenti chez Vision, en voilà un exemple. Hâte de voir si, comme plusieurs candidats identifiés jusqu’ici, son premier commentaire sera sur le dossier du Lac-Jérôme ou lui, il va parler des enjeux de son quartier.
-Le directeur général adjoint à Saint-Jérôme Jean-Pierre Aubin a démissionné la semaine dernière. Embauché l’an dernier, il ne semblait pas heureux au sein de l’organisation. En fait, il quitte «parce qu’il ne peut réaliser ce pourquoi il a été embauché». Ce départ en a surpris plusieurs à l’hôtel de ville. Au cours de la prochaine année, la Ville devra donc embaucher un DG et un DGA.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail
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Mathieu Locas