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Lendemain de conseil à Saint-Jérôme

Lendemain de conseil à Saint-Jérôme

Publié le 06/05/2020

MATHIEU LOCAS

Pour la première fois de l’histoire, la dernière séance du conseil municipal de Saint-Jérôme, celle du 21 avril dernier, s’est tenue à distance. Dans une salle de l’hôtel de ville, il y avait le maire, le directeur général et la greffière. A la maison, les autres membres du conseil. Mise à part un problème de son, qui sera corrigé à la séance du 20 mai, le tout s’est très bien déroulé. J’ai particulièrement aimé la période des questions du public. Pas d’envolée oratoire décousues, inutiles et sans but précis de la part de citoyens, dont leur passe-temps favori est de prendre le micro de l’hôtel de ville comme s’il s’agissait d’un karaoké.  C’est pourquoi le maire a répondu à une quarantaine de questions du public.

 

Au lendemain de cette rencontre, nous étions cinq journalistes/chroniqueurs, au bout du fil, à prendre part à une mêlée de presse avec le maire et des membres de la direction. Un exercice qui, sans l’actuelle pandémie, ne serait possiblement jamais arrivé. Parmi les choses qui vont demeurer une fois la Covid derrière nous, il y aura certes l’amélioration des moyens de communication. Et j’espère que ce type de conférence, tenue le lendemain d’un conseil, à tête reposée, va demeurer.

C’est au moment de cette rencontre qu’on en a su plus sur les finances de la Ville. Pour le moment le manque à gagner varie entre 800 000$ et 2M$. Proportionnellement, Saint-Jérôme a moins de perte que plusieurs grandes villes. Parmi les raisons : l’absence de transport en commun. Des villes comme Trois-Rivières, Gatineau, Laval, Longueuil, Sherbrooke et d’autres possèdent des sociétés de transport. Les pertes de revenus, combinées au fait de devoir continuer à payer les employés, créent un gouffre financier important. Pour Saint-Jérôme, il y a les revenus disparus à jamais et ceux que l’on pourra transférer plus tard. Dans la première catégorie, il y a les contraventions. N’oubliez pas, pour boucler le budget annuel, les policiers doivent distribuer 12 295$ de contravention par jour. Moins de voitures sur les routes; moins de tickets= argent perdu. Dans les revenus transférables, il y a les permis et les droits de mutation. Un projet de construction ou la vente d’une maison, prévus en 2020, pourraient très bien se faire en 2021. La rentrée d’argent est donc déplacée.

On peut reprocher ce qu’on veut à Stéphane Maher, mais on ne peut pas lui reprocher la langue de bois. A la question : Que pensez-vous du travail des gestionnaires de la santé? Il a répondu la «note de passage». A chaque fois que j’ai entendu un politicien se faire questionner sur le travail des fonctionnaires, peu importe le niveau, on se serait pensés au Festival du Cochon graissé de Sainte-Perpétue, tellement c’était impossible de les coincer. Les politiciens évitent de jouer dans le film «Fonctionnaires bashing» car ils ont besoin d’eux pour exécuter leurs décisions. Stéphane Maher a dit ce qui devait être dit. Mon texte de la semaine dernière, sur la Jérômienne Carole Giroux, est un bon exemple de la note de passage du CISSS des Laurentides. Cependant, comme il n’y a pas encore de feuilles dans les arbres, j’ai entendu à travers les branches que les relations entre la Ville et le CISSS se sont améliorées depuis cette déclaration.

Parlant de la santé publique, Saint-Jérôme est prête à donner un coup de pouce. L’aréna régional peut être mis à la disposition en cas de besoin. Au moment du point de presse, Stéphane Maher parlait aussi de l’ancien aréna Melançon comme pouvant accueillir les itinérants. Ça s’est confirmé au cours des derniers jours.

On reste avec le sujet des arénas pour parler de rénovation à celui de Saint-Antoine. Ça m’a permis de demander au maire, avec la population en pleine croissance, s’il n’est pas temps de penser à un quatrième aréna. Il a confirmé les besoins, tout en doutant de la participation de Prévost et Sainte-Sophie. Une troisième glace pourrait donc être greffée à l’aréna régional, un bout de terrain est d’ailleurs prévu à cet effet.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com