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Les braves du clavier jérômiens

Les braves du clavier jérômiens

Publié le 15/07/2020

MATHIEU LOCAS

L’arrivée des médias sociaux a bouleversé nos vies. L’un des effets les plus néfastes est sans doute les attaques personnelles. On a tous vu un reportage d’un ado qui s’est enlevé la vie à la suite d’harcèlement sur le Web. J’ai dénoncé à plusieurs reprises dans cette page ce que j’appelle Les braves du clavier. Ces individus qui vomissent sur les politiciens en y allant d’attaques personnelles, parfois vicieuses et carrément démesurées.

Certains ont le goût de me dire : «T’as ben à parler Locas, tu passes ton temps à les planter. Quand on ouvre le journal, on se demande qui sera la victime de la semaine».

Ici, je suis payé pour donner mon opinion. Je sais, la dentelle n’est pas ma marque de commerce.

Mais JAMAIS je n’ai attaqué personnellement une personnalité publique.

Pourtant, des histoires de politiciens en dépression, en instance de divorce ou dans plusieurs chambres à coucher à la fois, j’en ai connu, tant à Saint-Jérôme qu’ailleurs. Il y a plusieurs années, un ministre de l’époque s’arrêtait parfois sur l’actuel territoire jérômien pendant quelques heures avant de rejoindre sa famille à la maison. On s’entend que ce n’était pas parce que l’eau de la rivière du Nord fait de l’excellent café!!! Des situations du genre me permettraient d’écrire des chroniques pour une année complète.

À Saint-Jérôme, nous avons aussi nos braves du clavier. On en retrouve quelques-uns sur la page Facebook Infos public st Jérôme. Un des leaders est Richard St-Laurent. J’ai déjà été membre de cette page mais j’ai débarqué, voyant que le débat ne volait pas très haut.

Au début du mois de juillet, plusieurs sources m’ont souligné que mon texte, où je suggérais une hausse des salaires des conseillers de Saint-Jérôme, faisait l’objet de vives discussions. Que mon texte soit la source d’un débat, c’est parfait. Le problème sont les faussetés.

J’ai écrit, via Messenger, à Richard St-Laurent. Sans même me répondre, il m’a barré de sa page. Belle bravoure.

Je vous présente une discussion publique entre Mario Plamondon et Richard St-Laurent à mon sujet. Pour rapporter le texte avec exactitude, la grammaire et la syntaxe sont demeurées intacts.

MP : Un journaliste payer par la ville pour mousser les conseillers du Maire dans le but d’obtenir une autre augmentation… ils ont fait quoi au juste durant leurs mandat

RSL : Absolument. Si on ce souvient de la taxe police. Il nous avait promis un article dans topo local pour dénoncer la taxe police et il.as foutue le camp chez cogeco et est allé habitée à Gatineau. (…) Ce journaliste n’habite plus ici. Il nous as abandonner en même temps que la taxe police est arrivé. Le maire ne fait que tout lui refiler les hystoir plutôt que de passer à nos journaux local.

Je ne justifierai pas chacune des phrases car tout est faux. Personnellement, des propos aussi insensés me passent 40 000 pieds dessus la tête. Si ça venait qu’à dégénérer sur mon intégrité, je vais tout simplement faire un arrêt sur la rue De Martigny, saluer mon voisin de jeunesse, l’huissier Benoit Desjardins, afin qu’il leur livre une belle mise en demeure visant à se la fermer.

Ma conjointe vit mal avec la critique publique. Elle est consciente que les coups reçus sont l’effet boomerang de ceux que je donne. Mais elle n’aime pas ça.

Ce grand détour pour démontrer que cette situation personnelle survient aussi dans les familles des politiciens. Quand les enfants d’un élu se font écoeurer à l’école, quand le/la conjoint/e est témoin de campagne de salissage sur le web, ça a un impact sur la famille. Et pour les futurs candidats, ce salissage peut être un frein à un saut en politique. Le pire c’est que ces braves du clavier n’ont pas assez de cran pour oser mettre leur face sur un poteau. Ils disent préférer conserver leur liberté, sans avoir d’attache. La liberté se traduit ici par un manque de courage. Rendu sur la place publique, on verrait que le vernis de la connaissance n’a qu’une bien mince couche.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com.

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