Effective depuis lundi dernier, minuit, cette grève signifie que facteurs et factrices ne livreront plus, jusqu’à nouvel ordre, dans les boîtes aux lettres les circulaires, dépliants publicitaires et journaux locaux « sans adresse », ce qu’ils ont l’habitude d’effectuer en temps normal. Cette « grève des circulaires » remplace, du même coup, l’interdiction de travailler des heures supplémentaires qui était en vigueur depuis le 23 mai dernier que le STTP avait choisi de privilégier pour faire pression sur Postes Canada.
« Nous souhaitons faire réagir Postes Canada qui ne se présente plus à la table des négociations depuis trois semaines […] Les circulaires, les dépliants, c’est la vache à lait de Postes Canada », explique Sylvain Fallu, président de la section locale 440 (Sainte-Thérèse de Blainville) du STTP, laquelle couvre grosso modo la partie est des Basses-Laurentides.
En entrevue téléphonique, celui-ci rappelle que le STTP a, après avoir vu ses membres rejeter dans une proportion de 70 % les offres de Postes Canada lors d’un vote imposé par le gouvernement fédéral, déposé une contre-offre qui, depuis, est restée lettre morte. « On nous a demandé de réviser la contre-offre, mais Postes Canada ne se présente plus à la table de négociation. Aussi, cette “grève des circulaires” nous permet de maintenir la possibilité de tomber en grève générale n’importe quand », précise M. Fallu, dont la section compte quelque 250 membres concernés par ces négociations.
Au-delà des circulaires, cette grève risque aussi de fragiliser les journaux locaux, qui dépendent largement de Postes Canada pour rejoindre leurs lecteurs semaine après semaine.
Conscient des désagréments
Très au fait que ce nouveau moyen de pression créera des désagréments à bien des personnes, surtout celles qui sont âgées, parce qu’elles se fient beaucoup sur les circulaires pour dénicher des rabais en épicerie, le président de la section locale 440 du STTP soutient que la situation est « entre les mains » de Postes Canada.
« On est conscient de ça. Nous, on fait un appel à Postes Canada de retourner à la table et quand ce sera fait, ça va nous faire plaisir de livrer à nouveau les circulaires. Vous savez, nous autres, les employés, on a à cœur notre travail, on l’aime notre travail », de mentionner M. Fallu.
Enfin, en même temps que la mise en place de ce nouveau moyen de pression, le STTP a fait savoir que ses membres organiseront également des rassemblements devant le bureau de circonscription de leur députée ou député fédéral lors de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire à la Chambre des communes prévue pour ce jeudi 18 septembre à Ottawa.
« Nous devrons surveiller de près la direction que prendra le gouvernement et les questions qu’il jugera prioritaires au cours de cette session », a fait valoir la présidente nationale du STTP dans la plus récente mise au point sur les négociations en cours.
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