logo journal infos-laurentides
icon journal
Les redevances à Sainte-Sophie pour le site d’enfouissement: pas de dilemme, assure Bruno Laroche

«Il n’y a aucune discorde au sein du conseil concernant la ristourne que Sainte-Sophie reçoit», note Bruno Laroche.

Photo Mychel Lapointe

Les redevances à Sainte-Sophie pour le site d’enfouissement: pas de dilemme, assure Bruno Laroche

Publié le 05/03/2020

«La ristourne à Sainte-Sophie, c’est là depuis longtemps. Ça peut porter à interprétation pour ceux qui s’y opposent. Nous, on n’a rien contre cela, au contraire», note Bruno Laroche.
Le préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord répondait ainsi, jeudi dernier, à une question du représentant du Journal Infos Laurentides qui l’interrogeait à savoir si le fait que Sainte-Sophie touche des redevances (800 000 $ par année) pour la présence du site d’enfouissement sur le territoire en comparaison des préoccupations de nombreux citoyens pour l’environnement est de nature à créer un dilemme au sein du conseil des maires (en regard, entre autres, de la demande de Waste Management pour l’agrandissement du site).
D’aucuns sont portés à le croire.
«Il n’y a aucune discorde au sein du conseil concernant la ristourne que Sainte-Sophie reçoit. D’aucune façon…», reprend M. Laroche.
Atteindre les objectifs
En fait, nous dit le préfet, les préoccupations sont d’une autre nature à la table de la MRC.
«Pour nous, l’objectif c’est d’essayer d’atteindre les objectifs [du Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC] qu’on a en commun, c’est-à-dire d’enfouir le moins possible. Les cinq municipalités de la MRC le font.»
N’empêche qu’«à Saint-Hippolyte [dont il est maire] comme pour les autres villes environnantes, ça ne fonctionne pas. Il y a plusieurs projets sur la table. On a [surtout] le même objectif de moins enfouir, à court ou à moyen terme. On investit plusieurs centaines de milliers de dollars dans chacune des municipalités en bacs bruns, promotion, cueillette, ainsi de suite. On espère que les sous investis vont finir par en valoir la peine».
Prévost
Sans se soustraire au constat du préfet Laroche, le maire de Prévost, Paul Germain, considère que sa ville est sur la bonne voie à ce niveau.
«Il n’y a pas une ville qui ne fait pas des efforts dans la MRC», évalue-t-il. «Nous, à Prévost, on en fait énormément. On a un plan de virage vert qui est assez impressionnant. [De plus] on s’en vient avec un règlement de redevance sur des produits à usage unique qui devrait sortir ce printemps.»
Ce qui n’empêche pas M. Germain de se montrer réaliste.
«L’objectif numéro 1, c’est de réduire [les matières enfouies]. Cependant, demain matin, [les déchets] il faut les enfouir à quelque part. S’il n’y a pas [de sites adéquats au Québec], on va les envoyer en Ontario? À des dépotoirs illégaux? On va créer des crises (si c’est la solution retenue) […] Il faut trouver un moyen de serrer la vis et de le faire intelligemment.»
Rapport du BAPE
Pour en revenir à la demande de Waste Management (l’enfouissement à Sainte-Sophie de 18 millions de tonnes entre 2022 et 2040), il est dès lors acquis que les autorités de la MRC de La Rivière-du-Nord seront consultées.
Vers quelle recommandation pencheront-elles?
Il est encore bien tôt pour le dire.
«On attend le rapport du BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement). On ne peut pas se prononcer avant le dépôt du rapport», note Bruno Laroche.