L’Hôtel Plouffe fait partie du paysage jérômien depuis pas moins de 142 ans.
La proximité de la gare de Saint-Jérôme l’a fait connaître des voyageurs de passage pendant plusieurs dizaines d’années, de locataires sur une base mensuelle et d’autres personnages de tout acabit (comme en témoignent certains commentaires retrouvés sur le Web).
Hôtel Beaulieu
Voici comment est décrit le bâtiment (connu sous l’appellation Hôtel Beaulieu lors de son ouverture en 1877) dans un dépliant produit par la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord:
«À un moment donné, il y avait bien une dizaine d’hôtels à Saint-Jérôme. Avec le chemin de fer et l’industrialisation, la population s’était accrue et de nombreux magasins ouvraient leurs portes. La construction de nouvelles auberges et d’hôtels modernes s’imposait.
Louis Beaulieu bâtit donc en 1877 cet immense hôtel (pour l’époque) à proximité de la gare. En 1921, Édouard Plouffe acquiert l’hôtel qui restera dans la famille pendant près de 70 ans. Sans connaître une carrière aussi célèbre que le fameux Hôtel Lapointe, l’Hôtel Plouffe est à̀ tout le moins le seul survivant de cette période. Depuis 1990, la famille Latour est propriétaire de l’immeuble. En plus d’y avoir apporté plusieurs améliorations telles que l’aménagement d’une terrasse et la rénovation de la taverne, elle a rebaptisé l’endroit Bar le 110-Hôtel Plouffe.»
Demande du curé Labelle
Par ailleurs, nous souligne Suzanne Marcotte, présidente de la SHRN, qui en réfère au bouquin Saint-Jérôme, un air fier et hardi, qu’elle a coécrit avec Jean-Pierre Bourbeau, c’est «à la demande du curé Labelle, que Louis Beaulieu, hôtelier à Shawbridge, fait construire cet hôtel en 1877 près de la gare du Canadien Pacifique, alors terminus du Chemin de fer du Nord. L’arrivée du train à Saint-Jérôme va contribuer au développement touristique de Saint-Jérôme. Des citadins de Montréal viennent passer quelques jours, voire toutes leurs vacances, à Saint-Jérôme. Avec ses beaux jardins et sa jolie tourelle offrant un très beau point de vue sur Saint-Jérôme, l’Hôtel Beaulieu était très prisé des touristes. Le commerce est vendu en 1913 à Théophile Larose qui lui donne le nom de Château Larose. Deux autres propriétaires se succèdent avant qu’Édouard Plouffe acquière l’hôtel au début des années 1920».
Des racines jérômiennes
Des recherches sur le Web nous rapportent également que ce monsieur Beaulieu avait des racines jérômiennes, par alliance.
«Selon Élie Auclair, Louis Beaulieu, un cultivateur de Saint-Sauveur qui avait épousé dix ans plus tôt la fille de Guillaume Nantel, construit un premier hôtel près de la nouvelle gare de Saint-Jérôme, ouverte depuis un an. Il le conserve une quinzaine d’années avant d’aller ouvrir un nouvel hôtel à Sainte-Agathe vers 1893. En mai 1898, un incendie détruit les bâtiments attenants à l’hôtel. On voulut pour l’occasion sonner si fortement le tocsin dans le clocher de l’église paroissiale, que le support de la grosse cloche se brisa…(Source:http://mgvallieres.com/stje/Gare110/Fiche.htm)
MOTS-CLÉS
Société d’histoire de la Rivière-du-Nord