logo journal infos-laurentides
icon journal
L’offre de Saint-Colomban : une « insulte » s’indigne le syndicat

Photo : Ville de Saint-Colomban –

Le syndicat des pompiers et pompières de Saint-Colomban rejette l’offre de l’employeur qu’il qualifie d’insulte.

L’offre de Saint-Colomban : une « insulte » s’indigne le syndicat

Publié le 07/11/2025

C’est une totale déception pour le syndicat des pompiers et pompières du Québec, section locale Saint-Colomban-SCFP 7148 qui a attendu des mois pour une négociation avec l’employeur.

Lors de la première médiation entre les deux parties, la Ville de Saint-Colomban a déposé une offre globale avant même les discussions.

La section syndicale rejette l’offre qu’elle qualifie « d’insulte ». Celle-ci ne répond pas aux revendications des pompiers et témoigne d’un manque de respect envers les employés, déplore le syndicat. Ce dernier dénonce également le fait que « l’employeur a un peu saboté la médiation en arrivant avec une offre de dernière minute. »

Selon la conseillère syndicale Michelle Brideau, l’offre est « insuffisante » et « inacceptable ».

Madame Brideau reproche à la Ville d’avoir modifié unilatéralement l’entente, et ajouté de nouvelles demandes après le début des pourparlers. « Actuellement, quand on négocie, on fait nos dépôts au début, mais après ça, on n’ajoute plus de demande », a souligné la porte-parole. D’autres rencontres de médiation sont prévues pour permettre aux parties d’examiner plus en profondeur les enjeux en litige, notamment les modifications unilatérales de textes déjà convenus.

Un communiqué de la Ville annonce que « cette offre globale inclut l’ensemble des conditions normatives et monétaires proposées aux membres du SCFP 7148 dans le cadre du renouvellement de leur convention collective, dans le but de favoriser une entente équitable au bénéfice, en premier lieu, de la population de Saint-Colomban. »

La Ville se défend

 « Ça rejoint les problématiques que le conseil municipal et la Ville avaient ciblées en termes de couverture incendie », a affirmé le maire, soulignant l’importance de s’adapter aux nouvelles exigences gouvernementales. « Il y a de nouvelles exigences qui vont apparaître par le gouvernement du Québec en termes de sécurité civile. Nous, on veut y répondre et on veut surtout développer un service d’incendie autonome qui est adapté à ces réalités-là. »

L’offre municipale prévoit notamment de « bonifier significativement la présence de pompiers en caserne durant les périodes critiques, particulièrement durant les journées de semaine, des moments identifiés comme névralgiques par le passé », précise le maire.

Des troupes démobilisées

La situation pèse lourd sur le moral des pompiers de Saint-Colomban, laisse entendre la conseillère syndicale. « C’est décourageant, déclare-t-elle, précisant que plusieurs commencent à perdre espoir d’avoir de belles conditions de travail ». Elle craint également un exode des pompiers vers d’autres services offrant de meilleures conditions.

Le maire assure que sa priorité demeure la protection des citoyens, précisant que les prérogatives de la Ville « c’est vraiment d’assurer à la collectivité qu’elle reçoit un service à la hauteur des attentes et à la hauteur des obligations que l’on va nous imposer de la part du gouvernement ».

Xavier-Antoine Lalande se dit prêt à poursuivre les discussions, appelant le syndicat à faire preuve d’ouverture.