Le pire fut évité de justesse le 8 août dernier, alors que le maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande et le directeur de bureau du député provincial Youri Chassin, Hugo Lajoie, ont laissé le sort de la ville entre les mains de quatre lutteurs dans un match de lutte « annexion ». L’issue de l’affrontement devait déterminer si Saint-Colomban deviendrait un simple arrondissement de la Ville de Lachute, ou si elle maintiendrait son indépendance. Le tout, orchestré de main de maître par la fédération Lutte Laurentides et si l’on se fie aux cris entendus sur place et à la quantité de personnes s’étant déplacées, force est d’admettre que le tout fut un succès retentissant.
Votre hebdo Infos Laurentides y était pour constater l’engouement. En effet, jeunes et moins jeunes étaient venus par centaines encourager les gentils et huer les méchants lors de cet événement unique. C’est notamment le cas du jeune Simon, positionné stratégiquement avec les siens, tout près de la scène, ne se gênant aucunement pour invectiver des hommes de plus de 200 livres, qui se prêtaient joyeusement au jeu. Simon, ou plutôt, Seth Freakin Simon (son nom de lutteur) était accompagné de ses deux acolytes : The Rising Master et Seth Freakin Bin, ceintures de championnat en main.
Quatre combats de haut niveau
La soirée a permis de voir en action huit lutteurs, deux lutteuses, ainsi qu’Hugo Lajoie dans le rôle du méchant, et Xavier-Antoine Lalande, en tant qu’arbitre improvisé, qui sauve sa ville grâce à un décompte précipité in extremis. La foule, plus importante qu’à l’habitude, témoigne de la vitalité de Saint-Colomban et de l’engouement pour les rassemblements publics.
Lutte Laurentides, la fédération derrière cet événement a été fondée par Guillaume Bellemare et Éric Bonneau, deux passionnés de lutte. « C’est une histoire d’amitié », a partagé Guillaume Bellemare. « On était de grands fans de lutte. On a décidé de s’acheter une fédération qui était à vendre à Sorel. On l’a amenée dans les Laurentides parce qu’il n’y avait personne qui faisait de la lutte. » Depuis, Lutte Laurentides organise des galas mensuels à Lachute et des événements supplémentaires durant l’été dans divers lieux de la région.
« C’est la première fois à Saint-Colomban. La réponse est excellente, il y a de l’engouement », a confié Bellemare, visiblement satisfait de la forte participation. Les talents locaux et les superstars québécoises étaient à l’honneur, offrant un spectacle de grande qualité. « On priorise le local. On a un gars de Hawkesbury, un de Brownsburg, et des stars de la lutte du Québec. Ça fait un bel agencement des talents locaux et des superstars », ajoute-t-il, satisfait du produit présenté.
Comment ça marche?
L’organisation de tels galas n’est pas sans défis. Bellemare a expliqué que les lutteurs sont tous des contracteurs indépendants, responsables de leur propre sécurité. « Chaque lutteur signe un contrat pour dire que s’il arrive quelque chose, ça m’appartient. Il ne peut pas poursuivre personne », a précisé Bellemare, en soulignant que la lutte au Québec fonctionne ainsi depuis plus de 20 ans sans incident majeur.
En somme, la soirée a démontré la capacité de la ville à accueillir des événements rassembleurs tout en offrant un divertissement de qualité. Pour ceux qui n’ont pas pu y assister, nul doute que le succès de cette première édition à Saint-Colomban annonce d’autres spectacles tout aussi captivants dans le futur.
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