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Lutte au VIH-Sida: «Le dépistage est un moyen efficace pour faire de la prévention» -Dr Jean Robert

Mercredi dernier, les gens de Sida Amitié ont distribué des kits de prévention et d’information ludiques aux personnes qui prenaient le train.

Lutte au VIH-Sida: «Le dépistage est un moyen efficace pour faire de la prévention» -Dr Jean Robert

Publié le 05/12/2018

«Je vois des religieux, des docteurs, des travailleuses du sexe, des homosexuels et des personnes hétérosexuelles en couple à la clinique qui vivent avec le VIH. Il ne faut pas se fier aux moyennes dans ce métier. Du moins, je n’ai jamais eu de moyenne assise dans mon bureau, tu l’as à 0 % ou à 100 %. Le dépistage est un moyen efficace pour faire de la prévention personnalisée avec le patient et faire la promotion de l’absence de virus», souligne le Dr Jean Robert.

Le Dr Robert sait de quoi il parle et n’a plus vraiment besoin de présentation.

Expert mondial en VIH et impliqué depuis le début de l’épidémie du SIDA en 1984, le Dr Robert est impliqué depuis de nombreuses années à Saint-Jérôme à titre de directeur de la clinique communautaire du Centre Sida Amitié de Saint-Jérôme. Il vient aussi de publier un ouvrage incontournable intitulé Médecin de rue. Le bouquin traite de l’aspect social de la médecine et le déclin de l’accès aux soins.

Distribution de biscuits

D’ailleurs, à l’occasion de la 30e Journée mondiale de lutte contre le VIH-sida (mercredi dernier), les gens du Centre Sida Amitié menaient une promotion sur les quais des trains de banlieue de Saint-Jérômeet de Deux-Montagnes.

L’objectif était de sensibiliser les usagers du train sur l’importance de se faire dépister et l’inclusion sociale des personnes séropositives.

De 6 h à 7 h 30, on a distribué des kits de prévention et d’information ludiques aux personnes qui prenaient le train. Biscuits chinois aux messages de prévention, vidéos ludiques, cartes pour du dépistage anonyme et gratuit et, bien sûr, des condoms étaient remis dans des sacs-cadeaux.

Répercussions davantage sociales

«Il est important de se rappeler qu’aujourd’hui le VIH a beaucoup plus de répercussions sociales que médicales. Plusieurs pays, dont le Canada, sous le leadership de l’ONUSIDA, ont signé des objectifs pour mettre fin au SIDA d’ici 2030, c’est-à-dire éviter la 4e phase aiguë de l’infection et freiner l’épidémie en réduisant la transmission», expliquent les dirigeants de Sida Amitié.

Pour parvenir à cet objectif ultime, on n’insistera jamais trop sur la nécessité de passer un test de dépistage en cas de doute.

«Pourquoi ne pas le faire pour vous et demander un test de dépistage. Bien que le VIH frappe plus des populations précises, toute personne sexuellement active devrait se faire dépister en fonction de leur prise de risque. Des outils, comme le condom régulier, le condom féminin, du traitement préventif contre le VIH sont quelques-uns des divers moyens de prévention qui existent. Chaque année, dans les Laurentides, le Centre Sida Amitié rencontre des personnes nouvellement infectées», note-t-on.

Pour ce faire, on peut le demander à son médecin ou tout simplement se rendre au Centre Sida Amitié.

«Nous sommes là pour ça et c’est gratuit. Si vous ou votre enfant êtes sexuellement actifs, passez un test de temps en temps, nous avons une équipe d’experts super accueillante», note Hugo Bissonnet, directeur du centre.