Macédoine d’automne partie 2

MATHIEU LOCAS
Les sujets pleuvent, je reviens avec une macédoine pour une deuxième fois en trois semaines.
On oublie ça
Le 1er mai dernier, je dénonçais l’état du pont Lapointe, à Saint-Jérôme. Les nids de poule étaient tellement profonds que l’armature de métal était visible. Deux jours plus tard, la travée ouest du pont était fermée. Dans un communiqué publié le 3 mai dernier, on lisait: «Une deuxième phase d’intervention est prévue pour l’automne afin de permettre l’amélioration de la surface de roulement d’ici à ce que le MTQ entreprenne des travaux majeurs sur le pont Lapointe». Soucieux de vos pneus et de vos essieux, j’ai demandé quand auront lieu les travaux tant attendus. La réponse: Pas cet automne. La raison: Le service d’ingénierie affirme que les réparations du printemps vont tenir le coup. On verra le printemps prochain!
You hou! MTQ!
On demeure dans les travaux routiers. Si vous croisez un gestionnaire responsable des nids de poule au «mystère» des Transports du Québec, pourriez-vous lui dire qu’il y a deux cratères en haut du viaduc de la 117, au nord du Buffet chinois Ming Wah. Comme sur le pont Lapointe, au printemps dernier, les «rodes» de fer sont visibles.
Soccer synthétique
Je reviens sur la sortie publique de l’ancien député Marc Bourcier, en septembre dernier, où il dévoilait une étude, réalisée en 2015, sur la viabilité d’un terrain synthétique de soccer. Je me suis entretenu avec l’ancien conseiller municipal quelques jours après sa conférence. Comme il l’a fait aux autres journalistes, il m’a gentiment refilé l’étude. Je n’ai aucun problème avec la sortie publique de Marc Bourcier. J’en ai plus avec le contenu de l’étude. Grosso modo, un terrain pour 11 joueurs coûterait un demi-million en opération annuellement à la Ville. On a évalué que la Commission scolaire et les villes occuperaient la majorité du temps les plateaux. Les sports visés seraient principalement le football et le soccer. Jusque-là, c’est correct. Le document a cependant quelques ratés. D’abord, quand on parle de pourcentage d’utilisation, c’est loin d’être clair si on tient compte des 24 heures de la journée ou d’une plage horaire entre 8 et 21 heures. Autre chose, on semble avoir oublié quelques sports potentiels. À moins d’avoir mal lu, il ne semble pas être question des associations de baseball mineur de la région et du baseball sport-études qui pourraient l’utiliser l’hiver. Même chose pour le sport-études golf, s’il existe à la polyvalente. Troisième point, aucune mention sur un potentiel pour louer des espaces dans le bâtiment. Ça peut être un centre de physiothérapie, des locaux d’OSBL ou autres. Et, je vous passe de commentaire le comparatif avec le complexe de Gatineau, car les analystes ont manqué le bateau dans leur interprétation.
Saint-Jérôme aurait un projet de 27 millions dans ses cartons. Je trouve ça un peu élevé. Par contre, si Rosemère et Saint-Eustache ont des synthétiques pour 11 joueurs, Saint-Jérôme se doit d’en avoir un. Les retombées économiques pourraient être importantes. On pourrait y tenir un salon de la roulotte, du bateau, de chasse et pêche et bien d’autres.
Une infrastructure du genre ne sera jamais rentable pour une ville, comme c’est aussi le cas d’une bibliothèque, d’une piscine ou d’un aréna. Par contre, c’est la différence entre une ville centre et une ville dortoir.
Pas d’enjeu
Au moment où vous lisez ces lignes, vous connaissez votre nouveau député de Rivière-du-Nord. Pour avoir suivi les campagnes électorales, tant dans les Laurentides qu’en Outaouais, je suis obligé de dire qu’ici, les enjeux étaient inexistants. À Gatineau, les emplois fédéraux, une participation fédérale dans le transport en commun et un nouveau pont interprovincial représentaient des enjeux concrets. À Saint-Jérôme, malgré tout le respect que j’ai pour ceux qui ont mis leur face sur un poteau, ils n’auront que répété des lignes de communication de leur parti respectif. Personne n’a osé se mouiller sur une participation fédérale sur l’élargissement de la 50, le prolongement de la 13, pour une piscine ou un complexe de soccer à Saint-Jérôme. Comme dirait le commis à la charcuterie de votre épicier favori: Tranché mince.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com