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Magdalena

Marc Bourcier.

Photo Claude Cormier

Magdalena

Publié le 02/12/2021

Mathieu Locas

C’est bien connu, un nouveau parti politique au pouvoir s’arrange pour faire rouler quelques têtes en arrivant, histoire de mettre l’administration municipale à sa main. Le directeur général par intérim Rénald Gravel a été le premier à passer sous le couperet. Il a été remplacé par Fernand Boudreault. Ce dernier a déjà œuvré à Saint-Jérôme et a même fait l’objet d’une enquête administrative pour des manquements en gestion de ressources humaines. J’y reviendrai la semaine prochaine.

Pour ceux et celles qui ont assisté ou écouté sur le Web la séance du conseil municipal, vous avez sans doute remarqué que plusieurs élus d’Avenir Saint-Jérôme, y compris le maire Marc Bourcier, ont multiplié les flèches et les blagues sur l’ancienne administration. À un moment donné, on risque d’avoir l’impression que le disque va commencer à sauter et que la cassette sera usée, mais ça fait partie de la game de planter ses prédécesseurs.

Là où j’ai un problème, c’est lorsqu’un élu ridiculise, méprise ou diminue un fonctionnaire sur la place publique. Un petit retour en arrière. Depuis plusieurs mois, les questions du public, reçues par courriel, sont lues par Valérie Sauvé, directrice des communications. Pour une raison que j’ignore, madame Sauvé était absente à la dernière séance du conseil municipal. Marc Bourcier a expliqué au public qu’en son absence, ça serait lui qui lirait les questions. Si le maire s’était contenté de dire cela, tout aurait été beau.

Il a plutôt dit quelque chose comme : «En l’absence de Magdalena, je vais lire les questions». Pour la petite histoire, Magdalena était une présentatrice de tirages de loteries dans les années 80 au Canal 10, l’ancêtre de TVA. Magdalena arborait un beau rouge à lèvres, faisait de beaux sourires et se fermait la gueule. On l’avait choisie parce qu’elle était belle, un point c’est tout. Peut-être que Magdalena possédait un QI de 157, un MBA ou était indépendante de fortune grâce à des investissements judicieux; je n’en sais rien. Mais si elle avait mesuré 5’1, pesé 314 livres avec un visage qui ressemble à une Pepperoni-Fromage, malgré un QI de 157, je vous gage ma maison que Magdalena n’aurait jamais présenté «le 6 avec la barre en dessous».
À sa première séance du conseil municipal, le nouveau maire a décidé de comparer la directrice des communications à une présentatrice de BOULES. Pour un gars qui a répété ad nauseam qu’il fallait changer de ton à l’hôtel de ville après huit années de règne Maher/St-Gelais/Bélair-Rolland, ça part mal.

Pendant que le maire Bourcier ridiculisait la directrice des communications, où était la conseillère, qui se dit féministe, Nathalie Lasalle, pour remettre son patron à l’ordre à l’effet que les «jokes de mononcles» n’ont plus leur place en 2021. La conseillère municipale se plaint depuis trois ans qu’elle ne peut jamais parler à l’hôtel de Ville. Elle a manqué une bonne occasion d’ouvrir la bouche sans avoir un texte devant elle et de défendre une femme. Pour ceux qui l’ignore, Valérie Sauvé est loin d’avoir passé sa carrière à faire des beaux sourires et à se taire. Elle a œuvré à Laval pour l’ex-maire Marc Demers et aussi comme attaché politique des anciennes ministres Monique Jérôme-Forget et Michelle Courchesne.

En vrac

-Avenir Saint-Jérôme a souvent parlé de saine gestion des finances publiques. Le parti s’apprête à scrapper la nouvelle salle du conseil pour, dit-on, être plus près des gens. 200 000$ à l’eau. Environ 50 personnes se présentent mensuellement. Ça revient à 4 000$ par tête. Est-ce ça de la saine gestion?

-Il est tombé 1cm ou 2cm de neige la semaine dernière. Les charrues sont sorties la nuit. Le sel aurait-il fait l’affaire?

-En balado, ne manquez pas le député Rhéal Fortin qui parle de l’édifice fédéral au centre-ville qui ne sera pas rénové avant 2025.

 

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com