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Mandat supplémentaire au BIPA: Nathalie Lasalle essuie un refus

«Mais de quoi ont-ils peur au juste?» demande Nathalie Lasalle.

Photo Mychel Lapointe, archives

Mandat supplémentaire au BIPA: Nathalie Lasalle essuie un refus

Publié le 24/09/2019

«Je poursuis mes démarches, puisque, pour le maire et son parti, la clarté et la transparence, c’est selon les circonstances… Mais de quoi ont-ils peur au juste?» clame Nathalie Lasalle.
La conseillère du district 12 à Saint-Jérôme aurait bien souhaité profiter de l’assemblée publique de mardi dernier (17 septembre) pour faire adopter une résolution visant à élargir le mandat de l’inspecteur du Bureau de l’intégrité professionnelle et administrative (BIPA) de Saint-Jérôme, Jacques Duchesneau, pour qu’il puisse aussi enquêter sur les élus et fonctionnaires jérômiens.
Un mandat
La démarche lui a été refusée, puisque, plaidera le maire Stéphane Maher «on ne
peut pas confier une enquête du genre au BIPA».
La chose étant que, précisera à cette occasion le directeur général de la Ville de Saint-Jérôme, Yvan Patenaude, «le mandat du BIPA a été confié par le conseil municipal, par la voie d’une résolution (mandat en vigueur jusqu’en mars 2020)», et ce mandat ne tient pas de l’aspect des choses auquel fait allusion Mme Lasalle.
D’ailleurs, pour cette dernière, «l’objectif de la résolution était de faciliter la réception d’allégations qui touchent l’intégrité et l’éthique des élus et haut-fonctionnaires de la ville et ainsi faire naître une culture de respect du code de déontologie de la Ville».
«Le principe de fonctionnement était simple: faire exactement ce que le BIPA fait avec l’UPAC. Lorsqu’il est question de collusion et corruption, le BIPA peut recevoir des plaintes, faire des préenquêtes et remettre le fruit de son travail à l’UPAC, afin d’accélérer les choses. Ma résolution vise à étendre cette mécanique à l’éthique et à la déontologie afin d’accélérer le processus d’enquête auprès d’organismes comme le MAMH, et ce, en incluant la haute direction et les élus. 32 % des plaintes que reçoit le BIPA concernent justement l’éthique et ces plaintes ne sont pas traitées, faute d’un mandat clair», note-t-elle dans un communiqué de presse acheminé à nos bureaux.
Et lui?
En outre, la conseillère Lasalle dénonce que «plutôt que d’y donner suite ou du moins, d’analyser l’objectif de la résolution et ainsi de permettre aux autres élus de se prononcer, M. Maher a préféré se plaindre de la médiatisation de la résolution (il en est notamment question dans l’édition du 11 septembre dernier d’Infos Laurentides), comme s’il était en position de faire la leçon avec tout ce que l’on sait maintenant sur lui».
Qui plus est, selon elle, «déclaration surprenante aussi venant d’un chef de parti qui a tout fait pour médiatiser des procès d’intention faits à l’endroit de l’administration Gascon lors des débuts de son parti politique Vision St-Jérôme. Aujourd’hui, on a droit à un discours qui va à l’opposé des lignes de parti de Vision St-Jérôme».