Disponible en librairie depuis début juin, ce cinquième tome clôture une série débutée en 2015, relatant les aventures d’Henri Patenaude, personnage central des romans policiers de Maurice Jean.
Meurtre au Presbytère plonge les lecteurs dans le Montréal de novembre 1963. Le révérend William Clement est retrouvé assassiné dans son bureau. En pleine tourmente politique, le lieutenant Andrew Harrington et l’enquêteur Henri Patenaude mènent une enquête complexe, mêlant secrets paroissiaux et demi-vérités. La pression et les défis personnels pèsent sur Patenaude alors qu’il mène cette investigation cruciale.
« Je couvre toute la vie du détective à différentes étapes de sa carrière, mais ce ne sont pas des romans à lire dans l’ordre, nous indique l’auteur en entrevue. Par exemple, celui qui se passe en 1963 est le dernier écrit et celui dont l’intrigue se déroule en 2011 est le premier. Le défi était d’écrire des romans chronologiquement après d’autres sans divulguer d’éléments clés. »
« Les cinq romans ont été conçus dès le début, vers 2010-2011. J’avais créé à l’époque un document de vingt pages autour de mon personnage principal Henri Patenaude. »
« On m’a dit que mon détective est suffisamment effacé, ce qui permet d’apprécier pleinement l’enquête. Trop souvent, les critiques reprochent aux auteurs de romans policiers de créer des détectives avec beaucoup de problèmes personnels, ce qui peut être lourd. J’aime bien le roman britannique du début du siècle dernier, comme ceux d’Agatha Christie. »
Devenir maître du roman policier
L’auteur, qui habite à Morin-Heights, nous explique son cheminement en tant qu’écrivain et l’importance de l’humilité : « Le premier roman que j’ai écrit, je l’avais auto-édité, pressé de sortir un livre. Quand j’ai publié Mes amis Facebook, je me suis rendu compte que mon premier roman était moins bon que celui-ci. J’ai eu une discussion avec Richard Migneault, très connu dans le domaine du roman policier, qui m’a expliqué que même si ton intrigue est bonne, si ta fin est moyenne, ton roman l’est aussi. »
« La fin de mon premier roman était ordinaire, alors j’ai arrêté de le vendre. Il me restait dix copies que j’ai mises de côté. Après deux ans de réflexion, j’ai su comment finir mon premier roman et j’ai complètement réécrit la fin. Quand on change la fin d’un roman policier, on change presque tout le roman. Le réviseur, Marcel Broquet, m’avait dit alors que mon roman était très bon et que la fin était exceptionnelle. Donc, ça avait valu la peine de prendre neuf mois pour tout réécrire. »
M. Jean donne souvent ce conseil aux auteurs débutants : « Écrivez votre roman et mettez-le de côté pendant trois mois. Ensuite, relisez-le. Si vous tournez les pages au même rythme qu’un roman ordinaire et que vous le trouvez intéressant, c’est qu’il est peut-être prêt. Mais si, après trois pages, vous pensez qu’il faut corriger quelque chose, alors il faut le retravailler. C’est important de prendre du recul, et ces trois mois de pause sont quelque chose que je fais systématiquement maintenant. »
La série « Une enquête d’Henri Patenaude » s’inspire de la tradition du roman policier britannique et a débuté en 2015 avec Portefeuilles en série. Meurtre au Presbytère suit Mort à Huis clos, publié en décembre 2023, et Mes amis Facebook, réédité en avril 2024.
Dans Mort à Huis clos, Henri Patenaude se retrouve au cœur d’une excursion en montagne marquée par des tensions et des accidents, découvrant qu’une chute mortelle est en réalité un meurtre déguisé.
Dans Mes amis Facebook, Anaïs Hervieux, orpheline et artiste bohème, hérite d’une liste d’amis de son grand-oncle, ce qui mène à un meurtre mystérieux et à une collaboration avec Patenaude pour dévoiler les secrets de son passé.
Bientôt un nouveau roman
Maintenant qu’il a terminé les aventures du détective Patenaude, l’auteur a un tout nouveau projet en route. « Le roman se déroulera entièrement dans les Laurentides. Le personnage principal habite à Lac-des-Seize-Îles, et l’histoire couvrira plusieurs villages des Laurentides, sans évidemment tomber dans le guide touristique ! »
Maurice Jean est originaire de Saint-Armand et réside maintenant à Morin-Heights. Après plus de trente ans dans les enquêtes techniques en aéronautique, il s’est tourné vers l’écriture pour créer des romans policiers accessibles et captivants.
L’auteur sera à Sainte-Sophie le 13 juillet de 10h à 16h pour l’événement « Les auteurs débarquent en ville » et chez Carcajou à Rosemère le samedi 20 juillet de 13h à 16h.
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