logo journal infos-laurentides
icon journal
Mise à jour économique du gouvernement Trudeau: les besoins et demandes des Québécois sont ignorés à Ottawa, selon Rhéal Fortin

Rhéal Fortin parle d’une mise à jour économique «déconnectée de la population québécoise».

Mise à jour économique du gouvernement Trudeau: les besoins et demandes des Québécois sont ignorés à Ottawa, selon Rhéal Fortin

Publié le 28/11/2018

«Ce que les Québécois veulent est ignoré à Ottawa. Qu’il s’agisse du financement de la santé, de la pleine compensation de nos producteurs laitiers, du plein épanouissement de notre culture ou de justice fiscale, nos priorités sont laissées pour compte. Ce que nous voulons ne trouve pas écho ici » évalue Rhéal Fortin.

De toute évidence, le député de Rivière-du-Nord n’a pas été impressionné par la mise à jour économique présentée par les libéraux fédéraux la semaine dernière ; la trouvant «déconnectée de la population québécoise ».

Des intentions

En fait, à ses yeux,  «les mesures de stimulation des investissements des entreprises sont louables», mais, selon lui,  le reste du document ne comporte que des intentions.

«C’est beaucoup de bruit pour un énoncé généralement sans impact dans le réel».

Santé et producteurs laitiers

En ce sens, plaide-t-il, «la priorité des Québécois, c’est la santé, mais pas à Ottawa, où le gouvernement diminue sa participation financière».

Dans les faits, à ses yeux, «Ottawa perçoit la moitié des impôts, mais paie seulement le cinquième des dépenses en santé et nous menace même de nouvelles coupes»,

Ainsi, le Bloc Québécois «exige qu’Ottawa corrige sa décision de couper de moitié l’indexation des transferts en santé pour la réaugmenter à 6 % annuellement plutôt que 3 %, jusqu’au jour où il assumera le quart de la facture».

Il en va dans le même sens pour les producteurs laitiers

«On veut un engagement ferme qu’ils seront pleinement compensés pour les pertes subies dans le libre-échange. Or, cet engagement ne figure pas dans cet énoncé» note M.Fortin, précisant que «la Chambre des communes a pourtant adopté à l’unanimité une motion demandant au gouvernement d’indemniser pleinement les producteurs laitiers pour les pertes qu’ils subiront avec la mise en œuvre des accords de libre-échange avec l’Europe, la zone Pacifique et l’Amérique du Nord».

Culture et médias

Les annonces libérales en faveur des médias ne trouvent pas non plus grâce auprès du député bloquiste.

« Ce qu’Ottawa annonce c’est qu’il n’est pas prêt. Il dit vouloir établir un crédit d’impôt sur la masse salariale des médias, mais les entreprises demeurent dans l’incertitude parce que le gouvernement lui-même ne sait pas ce qu’il va faire. Il n’y a rien de concret sur la table au moment même où les salles de rédaction sont saignées à blanc. La permission d’émettre des reçus de charité pour des dons aux médias à but non lucratif ne touche à peu près personne. Les entreprises médiatiques sont évidemment presque toutes à but lucratif. Aucun n’effort n’est fait non plus pour réformer les lois sur le commerce électronique de manière à favoriser la vente d’espace publicitaire dans les médias d’ici », a fait-il valoir.

Qui plus est, on a pas avancé selon lui, au niveau d’un aspect des choses.

«Encore aujourd’hui, les géants du Web possèdent un avantage injuste en n’ayant pas à percevoir les taxes de vente sur l’espace publicitaire, ce qui défavorise l’achat de publicité dans les médias traditionnels. Une telle réforme est également le seul moyen de soumettre les Netflix, Spotify et Youtube de ce monde aux lois qui régissent l’univers culturel québécois et d’obliger ces multinationales à payer chez nous de l’impôt pour les profits faits chez nous».

 

Choix collectifs

Et Rhéal Fortin de conclure que «les demandes et besoins des Québécois passent à la trappe à Ottawa. Cet énoncé économique ne s’adresse pas aux Québécoises et aux Québécois. Si le Québec gérait lui-même l’ensemble des finances publiques, ce ne sont pas là les choix que nous ferions collectivement. Il faudra bien un jour l’admettre : on n’est jamais mieux servi que par soi-même».