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La conseillère Nathalie Lasalle.

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Le maire Stéphane Maher.

Nathalie Lasalle attaque le budget 2019: «C’est extraordinaire ce qu’on a fait», riposte Stéphane Maher

Publié le 16/01/2019

Comment les villes de Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu, qui se retrouvent avec la même problématique que Saint-Jérôme, relativement au financement de leur police municipal, peuvent présenter une faible hausse du compte de taxes à leurs citoyens, alors que les contribuables jérômiens doivent subir une taxe spéciale de 95 $ par unité de logement pour éponger le manque à gagner pour la police?

C’est, grosso modo, la question que pose la conseillère indépendante du quartier 12, Nathalie Lasalle, dans une communication acheminée à nos bureaux la semaine dernière.

«Le maire (Stéphane Maher) cite constamment la ville de Saint-Jérôme, ainsi que celles de Granby et de Saint-Jean-sur-Richelieu, comme étant déficitaires au niveau de leur service de police et justifiant ainsi, une hausse de 6 % de taxes à Saint-Jérôme. Pourtant à Granby, la hausse des taxes en 2019 est de 1,6 %, soit à peine 37 $ pour la même maison de 225 000 $. Même chose pour Saint-Jean-sur-Richelieu où l’augmentation est de 1 %, soit à peine 21 $. Alors pourquoi 140 $ à Saint-Jérôme?» écrit Mme Lasalle.

Vérification faite (sur le Web), les augmentations sont, dans les faits, de 27 $ (pour une maison d’une valeur de 284 389 $) à Saint-Jean-sur-Richelieu, pour 1 % et de 40 $ (pour une maison de 244 000 $) à Granby, pour 1,6 % (pour les citoyens du secteur ville, puisque celle pour le secteur du canton est de 0,7 %).

Aux yeux du maire Stéphane Maher, «c’est mal connaître les budgets des villes(les commentaires de la conseillère)».

Pour lui, on parle de «cadres financiers bien différents» qu’on «ne peut pas comparer au niveau budgétaire. Ça n’a aucun rapport».

«Extraordinaire»

Par ailleurs, pour la conseillère Lasalle (qui, tient-elle à préciser, a voté contre le budget adopté en assemblée spéciale le 18 décembre dernier) «à Saint-Jérôme, contrairement à ce que veut faire croire le maire, l’augmentation de taxes sera plutôt de 6 % au lieu de 2,1 %, à cause de la “Taxe Maher”».

Car, énonce-t-elle dans son envoi, «il y a bien une hausse de taxes de 2,1 %, comme mentionné par le maire. Ce que l’on fait passer en douce, c’est qu’à cela s’ajoute une nouvelle taxe fixe de 95 $, et ce montant n’est pas relié à un domicile, mais à une adresse civique… Donc au total, pour une maison moyenne évaluée à 225 000 $, l’augmentation de taxes cette année sera d’environ 6 %, soit environ 140 $. On est loin du 2,1 % que le maire Stéphane Maher fait miroiter dans son communiqué».

Le maire ne voit pas les choses de cette façon.

«Au cours des six budgets, c’est la seule augmentation», note M. Maher. «Ça donne 0.33 % d’augmentation par année. Moins d’un demi de 1 %. Il n’y a pas beaucoup de villes au Québec qui ont réussi à faire ça. On est bien fiers. C’est extraordinaire ce qu’on a fait».

De plus, «le 95 $, on l’a bien expliqué. Je rencontre la ministre (Geneviève Guilbault, de la Sécurité publique) fin janvier ou début février. On s’attend à avoir de bonnes nouvelles», ajoute-t-il.

Mettre la pédale douce

Qui plus est, Nathalie Lasalle, dit considérer qu’il faudrait réévaluer des investissements prévus.

«Je pense qu’à partir de maintenant, le conseil de ville devra mettre la pédale douce sur des projets du genre terrain de soccer intérieur à 25 M$. J’ai appuyé ces projets comme d’autres, croyant les dires du maire à l’effet que nous en avions les moyens, mais là, je pense que l’on devra revenir à l’essentiel de la taxation, soit des services de bases et essentiels à nos citoyens. De l’asphalte dans nos rues, du déneigement de trottoirs et une sécurité publique adéquate, tout cela avant les projets de stade olympique aux Multisports (sic)».

Encore là, autre son de cloche du côté du premier magistrat.

«Mme Lasalle connaît mal ses dossiers», lance, d’emblée, Stéphane Maher. «La dette à Saint-Jérôme a diminué. Les coûts de la dette sont à la baisse… On est en parfait contrôle. Les investissements qu’on fait, on les fait avec une marge de manœuvre. Arrêter ces investissements-là, ça serait une terrible erreur stratégique».