logo journal infos-laurentides
icon journal
On a tous un passé

On a tous un passé

Publié le 03/06/2020

MATHIEU LOCAS

Il est temps que vous connaissiez mon passé. Depuis plusieurs mois, certains me reprochent d’être trop doux envers Stéphane Maher. On dit que j’aurais dû davantage appuyer Nathalie Lasalle et compagnie pour réclamer sa démission au moment de la mise au jour du dossier Mario Fauteux en mai 2019.  A cinq mois du procès de Stéphane Maher, et à un an du début de la pré-campagne électorale, le temps est venu de tout dévoiler, allant même jusqu’à des aspects de mes finances personnelles.

Nous sommes à l’été 2010. Ma conjointe et moi étions propriétaires d’un six logements, qui était aussi notre pied à terre à Saint-Jérôme. Depuis son acquisition en 2006, nous avions investi au moins 25 000$ dans le bâtiment. Nous étions de jeunes investisseurs avec les reins… plus ou moins solides. Quand le compte de taxes annuel arrivait, la gueule me tombait à chaque fois. Je me rappelle d’une fois où j’avais augmenté chaque locataire de 10$ par mois et qu’il nous restait 1.32$ dans nos poches Le reste allait à l’augmentation du compte de taxes.

En 2010, Andrew Hattem venait de récupérer le parti Action Saint-Jérôme de Gérald Cyr. Je connais Andrew depuis 1991. Je l’ai appelé pour lui dire quelque chose du genre :

«Je suis écoeuré de me faire égorger par les taxes, je n’ai pas beaucoup de temps à investir et surtout pas d’argent, mais si tu as besoin d’un ghost writter (écrivain fantôme), je suis disponible».

Quelques semaines plus tard, je commençais à mettre les mots du chef de Vision Saint-Jérôme sur papier. Ensuite, il présentait le texte à son équipe et le communiqué de presse partait. Mon implication a pris fin au début de l’année 2013 quand Simon Geraghty a pris du galon dans le parti et se dessinait pour être chef de cabinet du futur maire. On m’avait offert ce poste mais j’ai refusé.

Mon nom ne paraissait pas sur les communiqués.

Je n’ai jamais été rémunéré pour mon implication.

Je n’ai jamais été membre de Vision Saint-Jérôme.

Je n’ai jamais obtenu de faveur pour mes immeubles une fois que Vision a pris le pouvoir.

Mon job était de prendre des mots et de mettre ça sur papier.

Je travaillais à Gatineau et je n’avais aucun lien avec quelconque médias dans les Laurentides.

Si je dévoile cette histoire aujourd’hui, c’est pour le faire avant d’autres. Quand André Juteau m’a appelé en septembre 2017 pour m’offrir un espace, il m’a donné carte blanche.

Ça prend du courage à une entreprise médiatique régionale pour offrir une page d’opinion politique. Je ne parle pas de billets d’humeur qui critique des décisions de Québec ou Ottawa. Je parle de critiquer des décisions locales. Il peut y avoir des impacts financiers à des commentaires parfois abrasifs.

Par définition, une opposition politique est là pour s’opposer à toutes les décisions. A Saint-Jérôme, certains estiment que, si tu ne critiques pas systématiquement toutes les décisions du maire, ça veut dire que tu es dans son camp.

Quand j’écris, je le fais selon mes convictions, mon expérience et le plus possible dans le cadre d’une vision globale.

Je suis d’avis qu’une très grande majorité des personnes publiques ont un agenda caché ou semi-caché. Dans mon cas, il n’y a pas d’agenda. Si j’écris dans InfosLaurentides, c’est pour vous informer, vous divertir et parce que j’aime ma ville.

Est-ce que j’écris pour l’argent? Pas du tout. Une chronique me demande de trois à six heures de travail. Une fois l’impôt enlevé, mon taux horaire varie entre 14$ et 18$ l’heure.

Est-ce que j’écris pour éventuellement me présenter en politique municipale? Pas plus. J’ai refusé de me présenter comme conseiller en 2013. Je demeure à Gatineau et j’ai un emploi qui me satisfait pleinement

Le jour où ça ne fonctionnera plus à InfosLaurentides, ça sera : «Goodbye Charlie Brown».

Allez demander à Éric Bak s’il a apprécié qu’on dévoile au grand jour son incapacité à répondre à des questions de bases dans le dossier des poubelles.

Allez demander au maire s’il a apprécié les demandes d’accès à l’information sur les plaintes sur la neige et le ramassage de poubelle.

Quand c’est le temps de critiquer l’administration Maher, je ne donne pas ma place. Mais quand c’est le temps de la féliciter, je suis aussi capable.

Et voilà qui est dit.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

MOTS-CLÉS