« Le parc du lac Jérôme, on n’est pas dans ce secteur. Le parc est à presqu’un kilomètre du début de notre projet. Évidemment, il va y avoir des discussions. On est vraiment à l’étape un petit peu embryonnaire du projet … Oui, on a proposé des patrons de rues, mais il y a beaucoup de choses qui restent à venir. On n’a pas déterminé où seront les parcs de quartier. On n’a pas déterminé la grandeur des bandes tampons »disait lundi en visioconférence avec la presse locale, Jean-Sébastien Tremblay, porte-parole des promoteurs impliqués dans le projet de l’écoquartier de Saint-Jérôme.
M.Tremblay avait, au préalable, fait une présentation du projet d’écoquartier qui fait beaucoup jaser depuis que les autorités de la Ville de Saint-Jérôme en sont venues à un accord de principe avec les promoteurs (voir autre texte en page 4), mais tout autant quant à la survie du parc du lac Jérôme. Même que le sujet se retrouve déjà au cœur de la campagne électorale qui débute.
Vidéo et site
D’ailleurs, depuis lundi, il est permis d’en connaître davantage sur le projet via une vidéo explicative mise en ligne aux environs de 13h30 sur le site de la Ville de Saint-Jérôme.
On y fait, notamment, la même présentation à laquelle ont eu droit les journalistes locaux quelque deux heures plus tôt.
De plus, au moment de son allocution, Jean-Sébastien Tremblay a annoncé que les promoteurs auront leur propre site (<a href="https://www.ecoquartierstjerome.com/">https://www.ecoquartierstjerome.com</a> ) et qu’ils entendent également mettre en ligne un bureau de projet où les citoyens pourront, dit-il, poser toutes les questions qu’ils jugent utiles pour la compréhension de ce qui s’en vient.
« On va mettre beaucoup d’informations sur ce site-là, en lien avec le projet. L’idée de mettre en place un bureau de projet, c’est de répondre au questionnement des citoyens. On va même, à travers ce site-là, céduler des entrevues où un organisme qui, par exemple, pratique le fat bike dans le secteur, va pouvoir avoir une rencontre avec nous pour qu’on puisse discuter et regarder les enjeux. Et toute autre question. Un écoquartier, faut vraiment que ce soit rassembleur. (Que ce soit) au bénéfice de la population et pas juste (celui) des gens qui habitent dans l’écoquartier ».
Revue à la baisse ?
Par ailleurs, concernant le projet de l’écoquartier, les statistiques dévoilées il y a un certain temps déjà parlent de quelque 4 000 unités d’habitation, un accroissement de la population d’environ 10 000 habitants et un milliard $ de retombées.
Par contre, a dit Jean-Sébastien Tremblay lundi, il est pensable que l’estimation du nombre d’unités d’habitation soit revue à la baisse.
&nbsp;
&nbsp;

MATHIEU LOCAS
Il y a trois types de personnes dans la vie. Celles qui sont dans le train, celles qui le regardent passer et celles qui ne savent pas qu’il passe.
Cette expression me suit depuis une trentaine d’années. Elle s’applique à la campagne électorale à Saint-Jérôme. Le parti Avenir Saint-Jérôme  (toujours pas enregistré au DGEQ au moment d’écrire ces lignes) roule à plein régime. Le parti au pouvoir, lui, semble oublier le rendez-vous électoral.
Faut dire que la perte de deux chefs en moins de quatre mois a de quoi mettre de l’eau dans le gaz. Pendant que Marc Bourcier a terminé son recrutement, Vision Saint-Jérôme continue à faire des téléphones.
Comme candidat à la mairie pour Vision, c’est le néant. Janice Bélair-Rolland a beau en avoir surpris plusieurs en défendant avec aplomb le dossier Lion, lors du premier balado d’Infos Laurentides, elle semble vouloir retourner dans son quartier. Chantal Lambert serait prête à porter le flambeau. Mais la discrétion demeure sa principale qualité démontrée à la population depuis que les séances sont disponibles sur le Web. A part dire : Chantal Lambert, j’en fais la proposition»et lire des commentaires déjà scriptés, elle est effacée.
De son côté, Marc Bourcier a pris une solide avance sur le déploiement d’effectifs. Plus de la moitié de ses candidats sont connus.
J’étais absent à sa conférence de presse de la semaine dernière où il en a présenté quatre. À lire le dossier de presse, je vous confirme que le travail de communication a été resserré. L’expérience de Jacques Laplante en communication se fait sentir.
Je lui avais d’ailleurs piqué une jasette après la présentation des premiers candidats Dominique Boyer et Ronald Raymond en mars. Certains m’avaient trouvé un peu agressif et je voulais préciser que ma façon de travailler était la même avec tous les intervenants.
J’ai aussi rappelé à Jacques que les nombreuses campagnes électorales m’ont en quelque sorte vacciné contre les phrases creuses. Et Dominique Boyer s’était distingué en ce sens.
-Monsieur Boyer, qu’avez-vous à reprocher à votre adversaire Éric Bak?
Il a répondu qu’il ne voulait pas critiquer et avoir une approche positive. Presqu’au même moment sur les médias sociaux, Ronald Raymond ne se gênait pas pour sortir la varlope sur Mylène Laframboise. Un peu contradictoire.
La seconde était :
-Monsieur Boyer, vous avez parlé de saine gestion des finances publiques, vous voulez dire quoi?
«Je vais passer la parole à monsieur Bourcier»
-Pantoute!! Vous l’avez dit, alors répondez!
Parlant de Marc Bourcier, il a promis que les publicités municipales seront réparties de manière équitable entre tous les médias locaux, électroniques et papier. 
On évite ainsi les commandes faites à partir du cabinet du maire mais on entre dans une zone glissante. Glissante parce qu’on passe par-dessus la tête de la direction des communications qui a des stratégies établies selon ses besoins.  Benoit Beaulieu avait fait le même genre de demande l’automne dernier et ça n’avait pas passé le test dans l’administration. Certains, dont le conseiller François Poirier, invoquent même le terme ingérence.
Pour revenir à Marc Bourcier, je lui ai posé les mêmes questions que j’avais déjà posées à un fonctionnaire.
-Qu’est-ce qu’un média local?
-Doit-il avoir son siège social à Saint-Jérôme?
-Doit-il payer une taxe d’affaires à Saint-Jérôme?
-Le Journal de Montréalpourrait-il recevoir une subvention?
-Si je démissionne d’Infos Laurentides et que je lance un journal Web et un balado, appelés Primeurs Saint-Jérôme, en direct de mon comptoir de cuisine à Gatineau, vais-je recevoir de l’argent?
Marc Bourcier n’avait pas de réponses et a promis de s’asseoir avec les médias pour définir ça. Un exercice qui risque d’être ardu.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

Conduire le train… et ne pas savoir

Le groupe SOS Forêt du Lac Jérôme est bien loin de se contenter de la vidéo explicative mise en ligne lundi en début d’après-midi par la Ville de Saint-Jérôme (sur son site) pour expliquer le projet d’écoquartier dans la portion sud-est de la municipalité.
C’est ainsi que, dans une communication qu’il a fait parvenir au Journal,la semaine dernière, Alex Beauvais,porte-parole du groupe, formule une nouvelle fois une demande aux autorités jérômiennes.
« Nous demandons officiellement à la Ville qu’elle organise une période de consultation publique, transparente et ouverte, et non une simple séance d’information unilatérale du projet des promoteurs, et ce, dans les meilleurs délais. Ainsi, la population pourra déposer des propositions alternatives de développement responsable en phase avec la réalité des enjeux environnementaux qui sont au cœur des préoccupations jérômiennes actuelles » souligne M.Beauvais.
Qui plus est,« étant donné que la Ville s’est engagée, dans l’accord de principe du 14 janvier 2021, à explorer les pistes de financement du prolongement de la rue Ouimet et que ce financement aura un impact éventuel sur le portefeuille des contribuables de la Ville, nous vous demandons de suspendre toute exploration du financement de cette rue tant qu’une consultation publique n’aura pas lieu »ajoute-t-il.
Adhésion aux valeurs dégagées
Il y a une quinzaine de jours l’actuelle mairesse, Janice Bélair Rolland, exprimait le vœu de la majorité des élus d’aller de l’avant avec le projet.
 « Le conseil adhère aux valeurs dégagées du projet et aimerait bien voir un tel projet s’implanter dans la Ville au cours des prochaines années. Cela dit, comme tous les projets de développement qui s’érigent à la Ville, le projet sera encadré et les citoyens pourront suivre l’état d’avancement et même partager leurs préoccupations ou questions » disait alors Mme Bélair-Rolland.
Rappelons qu’à la séance régulière du 20janvier dernier, les édiles jérômiens ont entériné un accord de principe entre la Ville et les promoteurs 9067-3823 Québec inc., Trémä Signature inc. et Société en commandite le Boisé pour la réalisation d’un projet d’écoquartier sur les terrains appartenant au promoteur.
« Ce document a pour but de permettre aux propriétaires d’entamer la mise en marché et le déploiement des ressources nécessaires à la planification de la réalisation éventuelle du projet d’écoquartier. Par la signature de cette entente, le conseil municipal a confirmé qu’il adhère aux valeurs dégagées par ce projet (…) Précisons que le développement des terrains appartenant aux promoteurs est prévu au Plan d’urbanisme de la Ville de Saint-Jérôme depuis 2010, et qu’aucun développement n’est envisagé sur les terrains municipaux du parc du lac Jérôme » exprimaient, à cet égard, les autorités.
 
&nbsp;

On en connaît davantage sur le projet : l’écoquartier distancé du parc du lac Jérôme ?