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Palmarès des cégeps: un exercice qui ne reflète pas la complexité de la situation, selon Nadine Le Gal

«La réalité des cégeps est complexe, c’est pourquoi il est primordial d’en considérer tous les aspects avant de tirer des conclusions», note Nadine Le Gal.
Photo Claude Cortmier

Palmarès des cégeps: un exercice qui ne reflète pas la complexité de la situation, selon Nadine Le Gal

Publié le 27/02/2020

«Si l’exercice peut sembler attrayant au premier abord et pique la curiosité, il ne permet cependant pas de dresser un portrait fidèle de la situation. La réalité des cégeps est complexe, c’est pourquoi il est primordial d’en considérer tous les aspects avant de tirer des conclusions», note Nadine Le Gal.
Pour tout dire, la directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme n’a pas particulièrement apprécié les conclusions d’un classement des cégeps publié dans l’édition du 15 février du Journal de Montréal, et qui place l’institution de la rue Fournier en bas de classement.
Et elle a fait connaître sa déception dans un commentaire expédié aux médias régionaux.
Considérations
La chose étant que la formule utilisée ne correspond pas, selon Mme Le Gal, à la réalité des choses.
Soulignant que le Palmarès des cégeps publié par le Journal de Montréal se basait sur le taux de diplomation des cinq dernières années des programmes comptant le plus grand nombre d’inscriptions, la directrice générale tient à mettre certaines considérations dans une juste perspective.
Ainsi, d’abord, «la réalité de nos étudiantes et étudiants, qu’ils ou elles soient en situation de handicap, issus de l’immigration, aux prises avec des obligations parentales, effectuent un retour aux études ou un changement de programme en cours de parcours scolaire, n’est pas prise en considération par ce palmarès», note-t-elle.
35 000 étudiants
En outre, Nadine Le Gal plaide pour une juste reconnaissance des objectifs du cégep.
«Rappelons-nous que la mission première des cégeps est d’offrir et de rendre accessible aux quatre coins du Québec une formation d’enseignement supérieur de qualité aux jeunes et aux adultes, quels que soient leur profil, leur langue, leurs conditions sociales ou économiques».
En ce sens, «nous sommes particulièrement fiers de faire partie d’un réseau unique en son genre, qui a fait ses preuves en contribuant activement au développement social, culturel et économique du Québec […] À titre d’exemple, depuis sa création, le Cégep de Saint-Jérôme a à lui seul diplômé – de Saint-Jérôme à Mont-Laurier, en passant par Mont-Tremblant – quelque 35 000 étudiantes et étudiants qui enrichissent notre belle région de leurs savoirs et de leurs compétences».
Préparer la prochaine génération
Par ailleurs, pour la directrice du Cégep, il y a aussi au-delà des notes et du diplôme dans ce qui doit être considéré dans la réussite d’un cégep au niveau de sa mission.
«S’il est important de former une main-d’œuvre qualifiée, il l’est tout autant de préparer la prochaine génération aux défis qui l’attendent en outillant ses membres à devenir des citoyens informés, allumés et ouverts sur le monde qui les entoure. Le cégep est là pour que ses étudiantes et étudiants explorent toutes les facettes de leur potentiel, vivent des expériences significatives, clarifient leurs choix de vie et de carrière et acquièrent des aptitudes et des connaissances qui leur serviront toute leur vie», évalue-t-elle.
Et comme l’un n’empêche pas l’autre, il y a aussi à considérer que «tous les jours, notre communauté (enseignants, professionnels, personnel de soutien, cadres) accompagne notre population étudiante dans l’atteinte de ses objectifs scolaires et personnels. Elle contribue à épauler nos jeunes pour les mener vers l’obtention d’un diplôme, leur permettre d’atteindre leurs buts et, parfois, les aider à les redéfinir ou à les préciser […] Parce que nous croyons à l’universalité et à l’accessibilité de l’éducation, nos actions valorisent l’équité et visent l’égalité des chances».